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[-18] meet me again ✹ tengen uzui

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Tengen Uzui

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meet me again
@Tengen Uzui & Himari Kamado
Himari avait l'impression d'être dans une bulle, si protégée que rien ne pouvait l'atteindre : ni les doutes, ni ses peurs, ni son envie de fuir la moindre forme d'attachement. Les bras de Tengen qui l'entouraient, son corps qui pesait agréablement contre le sien, son souffle qui chatouillait son visage... Tout semblait si parfait durant quelques minutes : tout était comme cela devait être, à sa place. Et dans le creux de ses bras, elle se sentait bien. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait là où elle devait être. Et s'il n'y avait pas cette bulle autour d'eux, elle aurait paniqué. Mais là... elle était calme et épuisée. Il n'y avait rien de plus. Le silence ne lui permettait pas de reprendre totalement ses esprit et elle restait dans un flou agréable qu'elle ne voulait pas quitter. C'est la raison pour laquelle elle n'émit pas un mot lorsqu'elle caressa le visage de l'homme au-dessus d'elle du bout des doigts ou lorsqu'il se baissa pour l'embrasser à nouveau. Elle sourit légèrement, émit un petit soupir et frissonna lorsqu'il s'échoua sur le sol à ses côtés sans relâcher sa main. Ses yeux rouges se fixèrent alors sur le plafond alors que le froid la couvrait soudainement en plus de douleurs sourdes qui revenaient dans tout son corps maintenant qu'elle était n'était plus dans l'euphorie du moment.

Heureusement, l'albinos prit l'initiative de les recouvrir avec une couverture. Elle se sentit soudainement vide et abandonnée lorsqu'il lâcha sa main et elle ressentit un petit pincement au cœur en même temps qu'un véritable élan de panique sorti de nul part la prenait. Elle prit une profonde inspiration et agrippa le tissu rêche avec ses doigts avant de se redresser à demi pour enfiler au moins sa chemise et ses sous-vêtements. Une fois fait, elle posa sa tête sur l'oreiller de fortune et sursauta en sentant le bras de Tengen s'enrouler autour de son ventre pour la tirer. Elle se déplaça et se retrouva face à son visage qu'elle observa un instant alors qu'elle commençait à revenir totalement à elle. Ses paupières papillonnèrent alors que petit à petit, elle se remémorait chaque geste, chaque parole qui avait mené à ce moment. D'abord ses blessures, puis ses cicatrices... et elle s'était ouverte d'un coup, lui laissant la place et l'occasion d'agrandir la faille qui avait toujours été là... alors qu'il était marié. Alors que ses femmes étaient introuvables, que sa propre fratrie l'était tout autant... Elle avait eu la faiblesse de le laisser s'immiscer là où il n'aurait jamais dû aller.

C'est ses baisers tendres - trop tendres : que faisait-il ? Pourquoi agissait-il ainsi ? Il était marié bon sang ! - et ses paroles qui achevèrent de la sortir de la bulle de douceur et de sérénité dans laquelle elle était enfermée. Raidie dans ses bras, elle n'osa pas répondre de peur que sa voix ne soit tremblante et pleine de culpabilité. Elle avait déjà été trop faible ce soir, il fallait renfiler le masque et ne plus laisser voir la moindre petite brèche dans ce dernier. Refusant d'affronter son visage plus longtemps, elle ferma brusquement les yeux et ne bougea plus en se concentrant sur sa respiration pour la ralentir et lui faire croire qu'elle s'endormait. Mais ses pensées, elles, ne cessèrent de la tourmenter.

✹ ✹ ✹ ✹ ✹

La jeune femme ne réussit qu'à dormir une heure, peut-être deux, mortifiée par ses actes et l'égoïsme dont elle avait fait preuve. Le reste du temps, elle le passa immobile, les yeux fermés et la respiration si contrôlée qu'elle paraissait endormie, à reconstruire brique par brique le mur qui protégeait son cœur et son âme, à remettre en état son masque, à culpabiliser à cause de ses fautes, à se flageller pour tout ce qu'elle avait dit et fait. Elle sentit Tengen la lâcher et se lever à un moment donné mais elle ne bougea pas et continua de faire semblant de se reposer, repoussant le plus possible le moment où elle devrait l'affronter et - elle le savait pertinemment - se montrer odieuse pour l'éloigner d'elle. Parce qu'elle ne devait pas s'attacher et qu'il en allait de même pour lui : après tout... chaque personne s'étant retrouvée trop proche d'elle - sa mère, son père... et même Kyôjurou - avait trouvé la mort. Et elle ne lui souhaitait pas ça, jamais. Surtout pas à lui. A aucun autre de ses proches.

Au bout d'un moment, elle trouva le courage nécessaire pour ouvrir les yeux et affronter la réalité - affronter ses actes. La gorge nouée, elle bougea légèrement en se préparant mentalement à ce qu'elle allait lui dire. Son plan était plus ou moins ficelé : réfuter ses paroles de la veille - quitte à mentir en disant que c'était à cause de ses blessures et que la fièvre avait parlé pour elle - et se montrer assez sèche et détestable pour le dégoûter... pour qu'il ne puisse même pas avoir l'idée de s'attacher à elle. C'était mieux comme ça... c'était mieux pour eux. La rousse finit par se redresser en position assise et elle passa une main sur son visage à la recherche des dernières bribes de courage qu'elle pouvait rassembler, puis elle leva la tête en direction de Tengen lorsque ce dernier reprit la parole. Ses sourcils se froncèrent légèrement lorsqu'elle aperçut son sourire et elle sentit ses yeux la piquer légèrement. Ce n'était pas l'homme de la veille qu'elle avait en face d'elle... il en était loin. « On me l'a dit quelques fois, oui. » mentit-elle dans un souffle, n'osant pas avouer qu'elle n'avait presque pas fermé l'œil de la nuit. A quoi cela aurait-il servi de toute façon ? Le mal était fait.

Himari profita qu'il s'occupe de la viande pour se rhabiller rapidement, cachant le moindre centimètre carré de la peau qu'il avait découvert la veille. Elle enfila son haori, recoiffa ses cheveux pour les dégager du devant de son visage et se redressa en grimaçant de douleur - mais sans se plaindre : ce n'était qu'une maigre punition pour ses actes -, ramassant son katana qu'elle plaça à sa ceinture alors que Furēku se posait sur son épaule en croassant. Ses yeux se posèrent sur l'homme assis près du feu et elle sentit son cœur se serrer douloureusement alors qu'elle cherchait comment commencer : y avait-il au moins une bonne manière de faire ? Mais elle n'eut pas à commencer : il s'en chargea pour elle, prenant un ton sérieux en abordant les sujets de la veille. Aussitôt, une sonnette d'alarme fut tirée et elle recula d'un pas, relevant le menton. Sa prestation commençait maintenant.

Sa main se referma sur la garde de son sabre du soleil et elle le fixa d'un regard neutre, complètement opaque. Le livre ouvert s'était complètement refermé et était désormais entouré par de solides chaînes et un cadenas, ne laissant plus que la couverture à disposition. Et quelle couverture... elle n'exprimait plus rien d'autre que le vide, rebouchée et repeinte pour ne laisser aucune faille visible. Il n'y avait ni joie, ni peur... rien. Ses yeux brillaient à peine, ses lèvres étaient étirées en une fine barre... On aurait presque dit qu'elle avait vu un revenant. Le changement de comportement avec la veille était flagrant. Lentement, elle haussa un sourcil et d'un ton presque cassant, elle le coupa, refusant d'en entendre plus. S'il parlait, s'il avouait quelque chose... elle n'aurait pas la force de le repousser, elle le savait. Et elle ne pouvait pas tomber dans ses bras. Pas lorsqu'il était marié, pas lorsqu'elle était censée retrouver sa famille en priorité... Non, elle ne pouvait pas. Et lui non plus. Elle devait simplement être forte et réaliste pour deux. « Les mots ont dépassé ma pensée. » lâcha-t-elle en le fixant, fermée comme une huître. « La fièvre a parlé à ma place, ce n'était pas moi. » Elle se força à le fixer, à contempler les dommages qu'elle était en train de causer. Elle sentit son cœur se fissurer mais resta immobile, la tête haute. Elle ne pouvait pas craquer. « Tout ce qu'il s'est passé... C'était une erreur. » acheva-t-elle de dire un peu plus bas alors que son ton restait ferme. Une erreur... Oui, elle se persuadait que s'en était une. Une grosse erreur causée par sa faiblesse - celle qu'elle s'interdisait d'avoir et de ressentir. Elle fixa son regard dans le sien, résolue, et resta silencieuse, lui laissant le temps d'encaisser la nouvelle. « Ça n'aurait jamais dû arriver. C'était une erreur. » répéta-t-elle, sans savoir si elle le pensait ou non. De tout façon, ça n'importait pas. Ou plutôt... ça n'importait plus.
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Tengen Uzui

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meet me again

L’esprit occupé par la préparation minutieuse de leur repas, Tengen ne faisait pas attention. Il ne regardait pas vers la rousse pour remarquer ce réel changement dans sa posture, dans ses expressions faciales. Pour le moment, il ne voyait pas encore la différence, il n’y faisait pas attention, surtout. Il ne s’était aucunement attendu à ce qu’elle ait un tel changement. La culpabilité était présente dans ses entrailles, comme un ver s’y logeant et ne souhaitant pas partir. Celle d’avoir osé passer un tel moment alors que ses femmes étaient introuvables. Qu’il s’était détourné d’elles. Mais pas pour rien. Il avait aperçu quelqu’un, la veille, qui lui avait beaucoup plu. Une personne étincelante et qu’il voudrait pouvoir connaître un peu plus. Découvrir ce qui était encore enfoui, caché au fond de ce regard de braise, qu’il avait pu voir si étincelant, si enflammé mais qui avait perdu tout éclat.

Il fallait en parler, il fallait que l’un des deux ose... Et il a osé. Il a osé, prenant les devants de la discussion, le Dieu dévoilant petit à petit l’homme, le sérieux reprenant la place sur les extravagances flamboyantes de celui qui rabaissait les autres à l’état de sous-fifres. Jusqu’à être coupé. Il avait commencé mais n’avait pu continuer. Intrigué par le ton qu’elle venait de prendre, il relevait le regard du lapin dont il s’occupait. L’albinos avait bien entendu son intonation et commençait à se demander ce qui avait pu déclencher un tel changement entre la veille et maintenant. Les deux êtres se fixaient, le fuchsia cherchait une réponse à la question dans le rouge ayant perdu de toute sa clarté.

Aucun mot. Il n’émettait aucun mot, aucune objection. Ceux de la jeune femme étaient suffisants. Ils étaient assez tranchants que pour réussir, eux aussi, à enlever la peau de ce lapin sans même un accroc. Ils étaient assez lourds de sens que pour qu’il puisse cerner qu’une discussion était tout à fait inutile. Erreur. De tous, il était le plus difficile à entendre. Le plus lourd à encaisser. Même pour celui qui avait subi les effets du poison de la Lune Supérieure Six. En parfait maître de son corps, les muscles de son cœur fonctionnaient normalement, n’accélérant pas, ne se serrant pas... Des battements de cœur lents et corrects, de même que pour la respiration.

Vois-tu ! J'ai une très bonne ouïe, il était donc inutile de répéter. - le sérieux s’en était allé, l’homme se cachant derrière ses remparts pour laisser le Dieu encaisser les chocs - Tu as raison : c’était une erreur.

Faux mais il n’avait pas le choix que de le dire. De le dire et d’accepter cette réalité telle qu’elle venait de lui être présentée. Les remparts du Dieu s’étaient effondrés en partie pour ne laisser que l’homme et l’homme venait de se prendre une claque monumentale. Un retour à la réalité des plus violents : en plus d’avoir oublié ses femmes pour de simples plaisirs charnels, voilà qu’il se rendait compte que, réellement, cela n’était rien d’autre que ça. Pire encore. C’était bien plus risible que ça : ce n’était qu’une erreur.

Colère. Blessure. Culpabilité. Tout se mêlait en lui, créait un ouragan sombre duquel il devait s’extirper avant d’être englouti par celui-ci. Ce dont il se rendait compte quand la lame ripait et ouvrait ce qu’il aurait mieux valu ne pas fendre. La viande n’était plus mangeable sous peine de rendre celui la consommant, malade et il fallait donc retourner chasser. Un bon moyen pour lui de s’éloigner, d’accepter cette nouvelle et de la digérer.

Bon, ce n’est pas si facile avec une main ! L’autre est déjà prêt donc tu n’as qu’à le faire cuire. Il y a aussi de l’eau dans la marmite !

Il attrapait de sa seule main la carcasse inutile pour aller la jeter plus loin et l’offrir à des carnivores en quête de nourriture.

Je vais aller en chasser un autre et voir à quelle distance nous sommes du premier village. Je vais aussi tenter de trouver des plantes pour en faire des cataplasmes que tu pourras utiliser sur tes blessures. Donc, ne t’étonne pas que je sois long ! - un sourire alors que l’ancien Shinobi se levait, seulement armé de la pochette à sa ceinture et d’un lapin décédé, allant vers la porte - Je ne risque pas de disparaître !

Au premier pas en dehors de la cabane, lorsque la porte se fermait dans son dos, le sourire disparaissait et l’orbe dans les tons violacés, perdait de tout son éclat. L’homme venait de se prendre un sacré coup, l’égo et la fierté blessées, l’honnêteté déchirée grâce à de simples mots.

Maintenant, il avait compris : il traînerait le boulet de cette culpabilité en se focalisant sur cet unique objectif. Ses femmes.

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@Tengen Uzui & Himari Kamado
A peine les mots eurent-ils passés la barrière de ses lèvres qu'Himari sut qu'elle mentait. Durant toute la nuit, elle s'était persuadée que c'est la vérité : que tout ceci n'avait été qu'une erreur, que des mots lancés sous le coup de l'émotion. Mais en parlant, en le disant, elle savait qu'elle mentait. Elle avait été honnête et sincère lorsqu'elle lui avait demandé de rester près d'elle. Elle ne considérait pas la nuit qu'ils venaient de passer comme une erreur, loin de là. Mais pour se protéger, pour le protéger d'elle... elle devait s'en convaincre. Elle n'avait pas le choix. Elle préférait sacrifier sa joie et son bonheur que de le voir souffrir par sa faute... ou pire, de le voir mourir à cause d'elle. Elle ne s'en remettrait pas : elle avait déjà enterré trop de monde, elle avait déjà trop perdu pour ne serait-ce que perdre encore un peu. Elle n'en pouvait plus et son cœur ne le supportait plus non plus. Elle était bridée par cette peur de l'abandon qui l'avait enchaînée depuis bien trop longtemps et ce n'étaient pas quelques heures avec Tengen qui allaient changer ça... n'est-ce pas ?

Odieuse, elle était tout simplement odieuse. Dans ses mots, dans son ton ou sa posture... Elle se détestait pour ce qu'elle était en train de faire, mais elle n'avait pas le choix. Ou croyait ne pas l'avoir. Après tout, n'était-on pas son propre démon ? Cependant, le manque de réaction de l'albinos la blessa : pourquoi ne réagissait-il pas ? Pensait-il la même chose ? Avait-il menti la veille ? Elle cacha ses questionnements derrière son masque, se contentant de le fixer dans les yeux sans bouger, jusqu'à ce qu'il ne reprenne la parole. Jusqu'à ce qu'elle l'entende confirmer que oui, tout ceci n'avait été qu'une erreur. Pendant une seconde, son souffle se coupa et son rythme cardiaque eut un loupé. Et la seule réaction visible furent ses doigts qui se resserrèrent sur son katana jusqu'à blanchir. Autrement, les traits de son visage ne bougèrent pas d'un poil alors qu'elle sentit nettement son cœur se fissurer violement. Voilà, à trop chercher, elle avait trouvé sa réponse. La gorge nouée, elle hocha la tête mais n'émit pas un bruit : si elle parlait encore, sa voix allait dérailler, et tout allait partir en vrille. Ce n'était pas le moment.

Elle ne put s'empêcher de sursauter en voyant la lame qu'il tenait ripper sur le lapin qu'il dépeçait et le rendre immangeable. Ses yeux restèrent fixés sur seconde sur l'animal alors qu'elle se sentait... vide. Il n'y avait plus rien, même pas une émotion... à part la douleur. Elle avait mal, terriblement mal, mais elle gardait la face. C'était le mieux à faire, elle en était persuadée. Il n'y avait pas d'autres solutions.

Le ton emprunté par le pilier termina de l'achever : alors c'était ça... il s'en fichait complètement. Elle avait été la seule à espérer, même le temps d'une soirée. Sa mâchoire se serra alors que son égo était touché à son tour. Elle gardait la face devant lui, mais ramasser les miettes de ce dernier et de son cœur serait long, elle le sentait. Elle l'écouta d'une oreille, se contenta d'hocher la tête alors qu'il se redressait, et n'émit pas un seul mot alors qu'il sortait de la cabane.

Dès qu'il ne fut plus dans son champ de vision et la porte se referma, elle papillonna des yeux et autorisa les larmes à noyer ses iris rougeoyantes avant qu'elles ne dégoulinent le long de ses joues. Ses lèvres se mirent à trembler et elle retint un sanglot alors que son corbeau, sentant son soudain mal-être, se rapprocha de son cou et émit un petit couinement en frottant sa tête contre sa joue. Le regard toujours posé sur le premier lapin, la rage lui remua soudainement le ventre. L'impression d'avoir été prise pour une idiote, couplé à la douleur du rejet - ou plutôt de ce qu'elle croyait en être un - lui coupa le souffle et, d'un geste rageur, elle donna un coup de pied dans le tas de couverture devant elle, les faisant voler contre le mur. « Putain ! » rugit-elle en passant une main dans ses cheveux qu'elle tira avant de s'immobiliser. Elle ne pouvait pas rester ici, pas alors qu'il allait revenir et qu'elle devrait à nouveau l'affronter en ayant le sentiment de s'être confiée à un mur. « Reste ici Furēku. Dis lui... Dis lui que je suis partie chercher mon frère et ma sœur et que je n'avais pas faim. Enfin... tente de lui expliquer. » souffla-t-elle d'une voix tremblante avant d'ajuster son uniforme et de se précipiter sur la porte. Elle devait sortir d'ici, elle était en train d'étouffer.

Une fois dehors, Himari resta immobile un instant. Elle inspira profondément, essuya ses larmes et partit dans la direction opposée de l'homme, le plus loin possible de lui et de tout ce qu'il avait représenté durant un moment. Un moment qui ne se représenterait plus jamais.
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