Le Deal du moment : -36%
Kit Mémoire PC Corsair Vengeance RGB PRO ...
Voir le deal
47.90 €


[-18] meet me again ✹ tengen uzui

Invité
Invité

avatar



   
meet me again
@Tengen Uzui & Himari Kamado
C'est un mouvement près de sa tête qui la fit émerger de l'état tranquille dans lequel son corps s'était plongé. Face contre terre, Himari papillonna des yeux quelques secondes avant de froncer ses sourcils en voyant du blanc. Partout autour d'elle. Lentement, elle se redressa sur ses genoux, grimaçant légèrement en sentant son ventre, puis son dos, la tirer ainsi qu'un liquide chaud et poisseux couler le long de sa tempe. Elle y porta ses doigts et remarqua du sang, mais elle ne s'y attarda pas, fronçant ses soudainement ses sourcils. Elle venait de se faire projeter contre un mur par Gyutaro et un bout de miroir était tombé devant elle. Elle l'avait saisit et... et maintenant, où était-elle ? Car elle était certaine de ne pas se trouver dans le quartier des plaisirs. Posant une main sur son front alors qu'une migraine pointait le bout de son nez, elle souffla lourdement avant de se redresser, titubant légèrement avant de récupérer son équilibre, voulant éviter de se retrouver à nouveau par terre. Doucement, elle fit quelques pas et son corbeau croassa, la faisant sursauter alors qu'il se posait sur son épaule.

La pourfendeuse prit le temps de marcher et d'observer la pièce étrange dans laquelle elle se trouvait. Depuis combien de temps était-elle ici ? Où étaient son frère et sa sœur ? Leurs amis ? Le pilier du son ? Il n'y avait personne ici, pas même Gyutaro ou Daki. Ses yeux rougeoyants se posèrent sur une porte qu'elle fixa durant quelques secondes avant de s'y diriger d'un pas lent, appuyant sur la poignée avant de fermer les yeux à cause du soleil qui l'éblouissait. Une seconde plus tard, une brise glaciale la faisait frissonner et elle réajusta son haori sur ses épaules pour se protéger avant de se figer en voyant où elle se trouvait. Ses mèches de cheveux cinglèrent son visage alors que sa bouche s'ouvrait petit à petit. Sous ses pieds se trouvait une épaisse couche de neige, et tout autour d'elle, il y avait une forêt. Pendant quelques secondes, elle crut être de retour chez elle, mais il y avait ici quelque chose de différent, quelque chose qui la rendait extrêmement mal à l'aise.

Elle finit par faire quelques pas dans la neige, baissant les yeux sur le manteau blanc que revêtait la forêt alors que la sensation sous ses pieds lui était familière. Sa mâchoire se contracta légèrement alors qu'elle s'arrêtait à nouveau, observant autour d'elle. Si sa famille n'était pas là... alors elle devait la trouver. Mais comment faire alors qu'elle ne savait même pas où elle se trouvait ? Poussant un lourd soupir désespéré, elle prit néanmoins la décision d'aller plus en avant dans la forêt, espérant y trouver un indice concernant l'endroit dans lequel elle était tombée. Les minutes s'égrenèrent rapidement et très vite, une heure passa. C'était calme, mais c'est en sentant son corbeau se raidir sur son épaule que ses sens se mirent en alerte. Elle ralentit le rythme de sa marche, frissonna à cause du froid, et observa autour d'elle discrètement alors que sa main se refermait sur son katana... au cas où. Il faisait assez sombre ici pour qu'un démon se cache dans les arbres et étant déjà blessée et fatiguée à cause de son affrontement contre la lune supérieure six, mieux valait-il être un peu trop prudent.
code by exordium.


Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
meet me again

Si la retraite avait eu des airs paisibles, elle l'était beaucoup moins qu'il l'avait espérée. Il s'était attendu à profiter d'une vie, enfin, calme, aux côtés de ses femmes... Et le voilà, dans des lieux inconnus, depuis un mois. Seul. Que ce soit Suma, Makio, Hinatsaru, aucune d'elles n'était à ses côtés quand il était revenu à lui... Un simple débris de miroir, un morceau en apparence inoffensif... Tous les êtres qu'il connaissait, n'était plus. Il était seul. Handicapé d'une main, un oeil inutilisable. Si cela allait l'arrêter ? Bien sûr que non ! Il était Tengen Uzui ! Celui qui lui fera ployer le genou n'était pas encore né, ni même en voie d'être conçu. Oh, il avait dû s'y faire mais ça avait été plus rapide que pour n'importe quel autre être : habitué à se fier aux sons, perdre en partie la vue n'était pas un problème. La main en moins ? Il avait des dents et de l'ingéniosité : quelques petites modifications sur ses lames et il pouvait utiliser les deux sans avoir besoin des deux mains. La retraite était bien loin d'être acquise au final... Car des démons différents régnaient sur ces terres gelées et Tengen avait appris qu'il n'était pas plus simple de les tuer que de tuer une Lune Supérieure. D'après certaines rumeurs, il faudrait un acier spécial... Ou une certaine pierre. Lui ? Il avait été face à eux et ce n'était pas que par hasard qu'il avait compris une autre faiblesse : le feu. Ce qui était bien plus difficile à transporter, tout le temps, sur soi, comparé à la simple découpe d'une nuque.

En ce jour, il marchait tout simplement, pour se rendre dans un autre endroit. Si ces nouveaux démons - marcheurs blancs, de ce qu'il avait entendu - étaient ici, ils seraient sûrement ailleurs ou peut-être en découvrirait-il de nouveau ? De toute façon, ce n'était pas la recherche des diverses espèces de démons qu'il était parti en quête... Mais plutôt celle de ses femmes. S'il avait une pleine confiance en leurs capacités et compétences, il ne pouvait faire taire cette voix en son coeur, celle de la peur de ne jamais les retrouver. D'avoir failli à les protéger. Lui qui se voyait moindre par rapport au reste du monde, serait le seul à survivre ? Impossible. Il ne pouvait pas être seul. Il ne pouvait pas être le dernier survivant, encore. Il leur avait interdit, à toutes. Perdu dans ses pensées, ce fut Nijimaru qui le sortit de ses pensées, le flamboyant corbeau prévenant son Pourfendeur d'une potentielle menace. Si seulement son Souffle était celui des Flammes, il n'aurait pas eu besoin de tous les subterfuges pour créer du feu de sa propre main. D'un mouvement lent et silencieux, il attrapait la poignée de sa première lame, détachant les chaînes pour n'en utiliser qu'une sur deux... La lame dégainée, ce fut à sa vitesse de croisière - mais exceptionnelle pour le commun des mortels ou certains Pourfendeurs - qu'il se mouvait pour découper les nuques de ces êtres qui continuaient pourtant de bouger...

La lame souillée par ces êtres immondes, prête à s'abattre sur un autre ennemi, qu'il se rendait compte de celle qui était sous ses yeux et en un bien sale état :

"Oh ! Himari !"

De l'être soucieux, concentré sur cet affrontement, il n'en était plus qu'un lointain souvenir. C'était l'homme fier et arrogant, celui qui se reconnaissait comme un Dieu devant ses pairs, qui était de retour. Car il n'était pas un homme qui montrera ses faiblesses au premier venu - enfin ! première venue ! -.

"Tu es dans un bien sale état."

Il accordait un rapide coup d'oeil aux blessures : les emplacements étaient étrangement similaires à ce qu'elle avait subi lors du conflit face à Gyutarou. Il doutait qu'un de ces nouveaux démons lui ait fait subir, exactement, les mêmes blessures et si elles s'étaient tout simplement rouvertes, l'état de fatigue de la jeune femme ne pourrait être aussi fort. Les pensées et réflexions fusaient dans l'esprit de l'être flamboyant : finir les marcheurs étaient dangereux, la jeune Kamado pouvait perdre connaissance à n'importe quel moment et il se retrouverait, peut-être, encerclé par d'autres de ces monstres avec un poids mort à protéger. Le plus sûr était alors la seconde option : laisser les têtes avancer à leur rythme avec des corps se prenant les arbres et s'occuper de la jeune femme.

"Ce qu'il ne faut pas faire, pour les jeunes demoiselles en détresse ! riait-il en haussant les "mains" - une main et l'air, en somme - avant de rengainer sa lame."

Sans même lui laisser l'occasion de protester ou de donner son avis, il attrapait Himari pour la soulever en faisant attention à ses blessures et utiliser sa vitesse pour mettre de la distance entre les monstres - et leurs potentiels copains mort-vivants - et eux.

"Et tu n'as pas intérêt à te débattre !"

Invité
Invité

avatar



   
meet me again
@Tengen Uzui & Himari Kamado
« Danger ! Danger ! » croassa son corbeau en s'envolant vivement de son épaule, la faisant se retourner d'un geste qui aurait été plus vif en temps normal. Dans le mouvement, elle sortit son katana et ses sourcils se froncèrent lorsqu'elle se retrouva nez à nez avec... un homme qui ne l'était pas tout à fait non plus. Sa peau était d'une pâleur cadavérique et ses yeux encore plus bleus que le ciel d'été. Surprise, elle recula d'un pas avant de remarquer la peau ridée de l'être devant elle. Il n'avait plus rien d'humain et ressemblait plus à un démon qu'autre chose ;  aussi serra-t-elle ses doigts sur la garde de son arme, hésitant une seconde avant de lui trancher la tête avec son souffle. Elle roula sur ses épaules avant de tomber dans la neige et la chose hurla de douleur alors que le feu le consumait... mais il ne partit pas en cendre. « Qu'est-ce que- » Elle sursauta en voyant du mouvement sur sa droite et vit que d'autres s'approchaient d'elle. Dans son état, elle ne pourrait pas se défendre bien longtemps : les hémorragies étaient arrêtées et la douleur atténuée, mais si elle se déconcentrait un peu, elle souffrirait bien plus. La seule solution logique fut alors de prendre la fuite tout en réfléchissant à toute vitesse à ce qu'il venait de se passer. Si ces choses ne se transformaient pas en cendre, c'est qu'elles n'étaient pas des démons... alors qu'elles en avaient tout l'air. Où avait-elle bien pu tomber ? Et surtout, comme un être aussi ragoûtant pouvait-il marcher à la lueur du jour ? Était-ce Muzan qui avait amélioré ses démons ?

Rengainant d'un mouvement brusque avant de faire demi-tour, elle siffla son corbeau pour qu'il revienne vers elle et parcourut quelques mètres avant de se mettre à couvert derrière un arbre, juste assez pour reprendre son souffle et réfléchir. Courir n'était pas non plus une option, elle était trop fatiguée et sa migraine commençait à réellement la faire souffrir. Elle jeta un coup d'œil en arrière et remarqua qu'ils étaient encore loin, chose qui la fit sortir de sa cachette pour mieux appréhender l'endroit. Peut-être pouvait-elle grimper à l'arbre et se mettre à-

Un éclat vif attira son attention et ses sourcils se froncèrent alors qu'elle reculait d'un pas, craignant le pire. Mais son ventre se desserra lorsqu'elle reconnut Tengen et le soulagement l'étreignit si soudainement qu'elle sentit ses genoux en trembler. Elle n'était donc pas seule ici... peut-être cela voulait-il dire que son frère et sa sœur étaient là quelque part également. Elle réagit à peine lorsqu'il s'approcha d'elle rapidement, presque prêt à lui trancher la tête à elle aussi, et elle leva les yeux pour croiser son regard. « Tengen. » souffla-t-elle d'un ton soulagé alors qu'elle le dévisageait. Son commentaire ne la toucha même pas alors que son visage exprimait sa surprise. Il était blessé, bien plus qu'elle... alors que lorsqu'elle s'était évanoui, il était à peine touché. Qu'est-ce qu'il s'était passé ? « Parle pour toi. » répondit-elle d'un ton las, fatiguée de ne rien comprendre à la situation. Comment pouvait-il être en plus mauvais état qu'elle alors qu'il ne s'était passé que quelques heures ? Sa remarque lui fit plisser les yeux et une seconde plus tard, elle se retrouvait contre son torse tout en glapissant de surprise. « Mais qu'est-ce que tu fais ?! » s'écria-t-elle en s'accrochant à lui pour ne pas perdre l'équilibre, rentrant légèrement la tête alors que le vent glacial lui fouettait le visage à cause de la vitesse du pilier. « Je peux très bien courir, tu es plus blessé que moi ! » protesta-t-elle sans pour autant se débattre, craignant qu'ils ne tombent tous les deux dans la neige si elle faisait un geste trop brusque. Elle mentait, mais comment aurait-il pu le savoir ? Elle avait l'art et la manière de se préoccuper des autres avant de s'intéresser à son propre état alors... ça lui paraissait logique de s'inquiéter pour lui plutôt que pour elle. « Repose-moi Tengen, tu vas te fatiguer ! » rajouta-t-elle en restant fermement accrochée alors qu'elle le dévisageait, ses orbes rouges posées sur ce visage qu'elle connaissait bien maintenant.
code by exordium.


Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
meet me again

Le regard porté par sa cadette ne laissait aucun doute : elle ne semblait pas l'avoir aussi amoché... Pourtant, lors de la fin du combat, elle était bien là... Non ? Les souvenirs de ces instants étaient encore flous dans l'esprit du Pourfendeur qui avait été suffisamment empoisonné pour toucher du bout des doigts les flammes de l'Enfer ou la lumière du Paradis. Au choix. Il était certain d'une chose : elle n'était pas morte lors de cet affrontement, il était donc étrange... Qu'elle ait l'air si choquée par l'apparence plus qu'étrange de l'homme.

"Moi, je vais très bien !"

En un sens, oui, il allait bien. Son corps était habitué à subir des sévisses autres que le manque de repos, le froid et le combat constant. Il avait été taillé dans des pierres plus solides que celles que l'on pourrait croire. Mentalement ? Ce n'était pas la même chose, une affaire totalement différente, pour celui obligé de reprendre les armes pour se défendre.

"Je fais le preux chevalier ! N'en as-tu jamais rêvé ?! - souriait-il en coin, la pommette remontant sous le bandeau de cuir - Nijimaru ! Trouve-nous un endroit sûr !"

Un éclat de rire se répercutait contre les arbres, bien conscient de la présence d'autres menaces... Mais il était aussi certain d'une chose : elles n'avaient pas la vitesse d'un démon et donc, les distancer était un jeu d'enfant pour le Pilier le plus rapide. La prise était différente, certes, ne pouvant la maintenir de ses deux mains et n'ayant que ses bras pour servir de "grappins" autour du corps amoché de la jeune femme... Comme si cela allait arrêter ! Ses remarques ne faisaient rien à l'albinos qui continuait sa course, ne devant pas être visible même sous les yeux les plus aguerris. Au lieu de ça, il écoutait la forêt, les bruits des feuilles dans le souffle du vent, des animaux dans les arbres, ceux sur la neige... Et la voix de son corbeau. Il n'était pas loin, il l'entendait parfaitement au milieu de tous ces parasites auditifs...

"Si tu veux descendre, vas-y ! Moi, je ne m'arrête pas !"

L'oeil analysait les environs, le devant, le côté : gauche, droite... Il fallait éviter les animaux, les potentiels obstacles végétaux... À cette vitesse, le moindre choc pouvait entraîner de graves blessures, il le savait. Il en était conscient... Par chance, leur fuite fut stoppée lorsque le corbeau trouva enfin une cabane, rustre, abandonnée au milieu de cette forêt, mais habitable. Le rythme se stoppa presque de façon brutale, donnant l'impression que l'ancien shinobi était apparu d'un coup avec sa protégée dans les bras, et c'était d'un pas normal qu'il entrait dans cette modeste demeure.

"Bon, il faut boucher quelques trous mais ça fera l'affaire comme abri."

Nijimaru sur l'épaule, Tengen prit soin de déposer Himari proche de ce qui semblait être l'âtre d'une cheminée et de démarrer un feu pour les réchauffer. Après, il allait falloir s'occuper de la jeune Pourfendeuse à ses côtés et s'installer correctement en ces lieux. D'un premier coup d'oeil, il voyait des couvertures abandonnées sous le squelette d'un lit. Une table retournée mais qu'il était facile de remettre en état. De vieilles vivres, celles-ci, autant les oublier... Il ne faudrait pas se rendre malade.

"On s'occupera de tes blessures juste après. Où as-tu mal ?"

Car, même s'il voyait les endroits problématiques, il savait que l'intérieur pouvait être touché sans que rien ne le laisse paraître. Il y avait aussi le poison de Gyutarou. En était-elle soignée comme lui ? En avait-elle eu en elle ? Que pouvait-il faire pour soigner ce poison, lui qui n'avait eu que la chance d'être soigné par l'Art Sanguinaire de Nezuko...? Mais surtout, une autre question : ce regard sur ses propres blessures. Cette main coupée, cet oeil bandé.

"Suis-je tant à ton goût que tu observes mes cicatrices ? Il est vrai qu'un homme balafré a bien plus de charme auprès de la gente féminine, mais je croyais que ce n'était qu'une légende !"
Invité
Invité

avatar



   
meet me again
@Tengen Uzui & Himari Kamado
Les sourcils d'Himari se froncèrent brusquement lorsqu'elle entendit les paroles du pilier du son, puis ses yeux s'écarquillèrent alors que l'information lui montait au cerveau. « Très bien... » répéta-t-elle, surprise. « Très bien ?! Tu vas très bien ?! » s'étrangla-t-elle en fixant le bandeau qui cachait son œil. Nul doute qu'en-dessous devait se trouver une balafre. Et elle ne parlait même pas de sa main manquante, qu'elle avait parfaitement vue... ou pas, dans ce cas-ci. Alors avec tout ça, comment pouvait-il dire qu'il allait bien ? Comment pouvait-il même le penser ? Il était bien plus blessé qu'elle, ce n'était que superficiel alors qu'il... alors qu'il avait perdu un membre et un œil ! Elle ne pouvait décemment pas se laisser porter, elle ne voulait pas qu'il aggrave ses blessures par sa faute. Elle pouvait se débrouiller, elle avait l'habitude d'être seule et de s'assumer. Elle savait ce qu'elle devait faire et comment survivre... elle n'avait jamais eu besoin de personne, ni de sa mère - de toute façon, avec sa maladie, c'était elle qui s'en occupait - ni d'Ubuyashiki ou même de Kyôjurou. Non, elle était indépendante et n'avait pas besoin d'aide.

Accrochée fermement à son cou pour l'aider tant bien que mal et rester contre lui, elle fixa son visage à la recherche d'une vérité dont elle ne connaissait même pas la question. Il lui brisait littéralement le cœur à courir et à la porter avec ses bras, et non pas ses mains. Si elle avait pu descendre, nul doute qu'elle l'aurait fait. Sa remarque la fit soupirer légèrement alors qu'elle fixait ses lèvres s'étirer en un sourire qui finit par lui en donner un très léger à son tour - chose rare depuis quelques temps. « Si, mais je ne me serai jamais doutée que ce serait toi qui jouerait ce rôle. » lui répondit-elle avant de lever les yeux au-dessus d'eux pour voir les deux corbeaux voler ensemble. Celui de Tengen - Nijimaru - partit plus rapidement alors que le sien restait au-dessus d'eux et surveillait les environs. Elle reporta son attention droit devant eux mais la vitesse à laquelle ils allaient commençait à lui donner mal à la tête, si bien qu'elle se repivota sa tête pour se remettre à le fixer, calant son visage contre son torse alors que ses orbes rouges ne bougeaient pas du bandeau qu'il portait.

Comprenant qu'il ignorait délibérément ses plaintes - il était le pilier du son après tout, bien sûr qu'il l'entendait - elle grogna une insulte dans sa barbe avant de se figer en l'entendant. Descendre à cette vitesse ? Il voulait la tuer maintenant ? Avait-il au moins idée de ce qu'il se passerait si elle décidait de bouger un peu trop et qu'elle les déséquilibrait ? Oui, évidemment qu'il devait le savoir mais... rah, ce qu'il pouvait être agaçant par moment ! « Ah, tu as envie de me tuer après m'avoir sauvée ? » lui répondit-elle d'un ton tranquille, fatiguée. « Je n'ai pas pour projet de mourir tout de suite... » Elle ferma une seconde ses yeux, trouvant du repos contre lui malgré la vitesse et les chocs qui lui faisaient mal au dos. Le sentiment de protection qu'il lui procurait était plus qu'apprécié... et même si elle ne voulait pas qu'il se blesse plus encore, elle devait bien avouer qu'être dans ses bras était agréable et rassurant. Alors elle ne bougea plus, restant silencieuse et fermement accrochée à lui, les yeux à demi-fermés alors que sa respiration s'alourdissait. Encore un peu et elle pouvait s'endormir là, dans ses bras. Mais le changement de rythme brutal la fit ouvrir les yeux et regarder autour d'eux. Son regard rouge tomba sur la cabane que Nijimaru avait trouvé et elle observa derrière l'épaule du pilier pour être sûre qu'ils n'étaient pas suivi... mais il n'y avait rien d'autre que le silence et le calme. « Ça devrait faire l'affaire. » approuva-t-elle d'une petite voix avant de s'asseoir près de l'antre qui accueillit bientôt un feu.

Furēku - son corbeau - plana quelques secondes avant de se poser sur les genoux de la jeune femme qui posa une main entre ses ailes, lui donnant quelques caresses rassurantes avant de regarder Tengen s'affairer un peu et observer les lieux. Elle était en train de faire une fixette sur ses blessures, se demandant ce qu'il s'était passé, essayant même de se rappeler ce qu'elle n'avait pas vu... mais elle n'avait rien raté. Daki l'avait violemment poussée avec ses obis contre le mur et elle l'avait heurté de tout son poids avant de tomber dans l'inconscience. Rien d'extraordinaire en soit mais... elle ne l'avait pas vu se blesser autant, alors elle ne comprenait pas comment il pouvait être dans cet état. Que s'était-il réellement passé ? Plongée dans ses pensées, elle n'entendit sa question que de loin et mit quelques secondes à se secouer pour lui répondre. « Hum ? Partout. » répondit-elle d'une voix évasive, levant légèrement la main pour balayer le sujet. Son corbeau croassa, vexé qu'elle le délaisse, et elle baissa les yeux dessus avant de reprendre ses caresses.

Ses iris écarlates restèrent fixées sur lui et elle grimaça en sentant son mal de tête revenir. Un frisson glacé lui traversa le dos et elle soupira en se frottant les bras avant de pencher légèrement sa tête sur le côté, tentant de percer le secret de ses blessures, du moins jusqu'à ce qu'elle l'entende. Elle poussa un lourd soupir en levant les yeux au ciel, amusée par ses propos. « J'en sais rien, tu penses que tu l'es ? » lui demanda-t-elle en rivant son regard dans le sien alors qu'un fin sourire se dessinait sur ses lèvres. « C'est ce qu'il paraît, oui. Crois-tu que l'inverse est vrai également ? » ajouta-t-elle d'un ton joueur, oubliant momentanément ses blessures et celle du gris en face d'elle.
code by exordium.


Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
meet me again

Il n'avait rien du héros. Shinobi, Pourfendeur. C'était dans l'ombre qu'il créait la paix et l'ordre car rares étaient les personnes connaissant encore des shinobis, car presque personne n'était au courant de l'existence des démons et donc, des Pourfendeurs. Il était un homme qui agissait dans l'ombre, dans la vitesse, mais qui aimait briller de sa simple présence. Un homme qui se proclamait Dieu et qui devait en énerver plus d'un de son excentricité... Lui qui était en train de se comparer à un preux chevalier en armure flamboyante et étincelante, autant que son être. Lui qu'on imaginait mal en être un... Ce n'était pas étonnant, ce n'était pas comme s'il était facile de lire en lui, de comprendre ses pensées ou de saisir la réalité de ce qu'il était au fin fond de lui. Seul son sourire suffisait à répondre que, certes, personne ne l'imaginait être le sauveur de ces dames, plutôt leur kidnappeur, mais qu'il était pourtant là en train d'user de ses forces et de ses moyens pour les éloigner, lui et Himari, des dangers et autres prédateurs du secteur.

Le rire retentissait lorsqu'elle lui faisait la remarque qu'il venait de la sauver et que, maintenant, il avait envie de la tuer. En fait, pas réellement. Au contraire, il avait trop de morts sur la conscience, sur les épaules... Il survivait à sa fratrie, il survivait à des Pourfendeurs, il survivait à Kyojuro... Il survivait à tous et il avait peut-être le malheur de vivre plus longtemps que des personnes chères à son coeur : ses femmes. Il ne lui restait plus grand-chose, plus grand monde qui tenait à lui et essayait de le tirer des ténèbres dans lesquelles il croyait avoir sa place... Et il se pouvait qu'elles soient toutes les trois disparues à tout jamais.

"C'est toi qui souhaites tant t'en aller pour ne pas... Me blesser plus, c'est ça ? Alors, si tu en as envie, tu peux sauter !"

Encore un rire, celui qu'il se fichait bien d'être plus blessé. Il ne risquait plus rien, le sang n'était que celui de cette très chère jeune femme au creux de ses bras. Il se fichait bien de son état. Il semblait un peu - voire beaucoup - égoïste mais ne l'était pas. Simplement réaliste et "un peu" bruyant.

Ce ne fut qu'en arrivant dans un lieu sûr - pas totalement, mais des planches, ça se cloutait facilement - qu'il osa être un peu moins sur ses gardes, qu'il se disait, qu'enfin, ils étaient hors de danger. Son premier objectif : les réchauffer. Ces lieux étaient froids et, même en bouchant tous les trous, il leur serait impossible de retrouver une chaleur acceptable. Occupé sur l'allumage du feu, finalement habitué depuis un mois à ne vivre qu'avec un bras, il réussissait à mettre le feu aux bois et à allumer le départ d'un feu. Non sans sentir le regard plein d'interrogations, sans observer le froid... Lui, il n'était pas gêné. Son entraînement lui avait permis de ne plus être réellement "humain" et tenir face à des conditions inhumaines... Tengen ne s'était même pas rendu compte des frissons apparaissant sur ses propres bras, les muscles se refroidissant après un effort créé pour les sauver.

"À ton goût ? Je ne saurais pas dire, je ne sais pas tes goûts mais ne suis-je pas au goût de tous ? se vantait-il d'un sourire en coin agrémentant sa réponse."

Regards croisés, rivés presque l'un dans l'autre, il eut une moue dubitative quelques instants. Un peu comme s'il réfléchissait sérieusement à la question qu'elle lui posait. Une question tout sauf sérieuse et qui permettait simplement aux deux "jeunes" gens de se sortir un peu la tête des blessures de l'un et l'autre, bien que l'un soit guéri et simplement handicapé à vie.

"Je dirais que oui ! Elles sont le symbole de la survie et d'un combat acharné, remporté ! Quoi de plus attirant ?"

L'albinos se levait et rejoignait le squelette du lit pour en sortir les vieilles couvertures empactées. Il les tirait de ce trou de poussières, les secouant pour en retirer le plus de saletés avant de les jeter à côté de la jeune femme à la chevelure, réellement, de braise.

"Au moins, on a de quoi se réchauffer et nous sommes tous les deux."

Tout ça ? Toujours avec un sourire en coin... Même s'il se posait face à elle, qu'il était sérieux derrière cette façade, observant le sang dans ses cheveux. Il faudrait de l'eau pour nettoyer le tout, vérifier que tout allait bien. Pour le poison... Eh bien, il faudra voir s'il y a l'un ou l'autre effet secondaire expliqué par la Lune Supérieure et dont il avait été victime... En attendant, il pouvait toujours piocher dans les plantes et autres cadeaux de la nature pour essayer d'enlever les toxines qui pouvaient peut-être se trouver dans son sang et dans son organisme. Certaines plantes aideraient aussi à apaiser ses douleurs, quelques cataplasmes...

"Il va falloir nettoyer ça dans tes cheveux, de quoi apaiser les douleurs... Faire fondre de la neige suffira pour te laver et te nettoyer. Les plantes, je les verrais mieux avec un peu plus de lumière. Tu as juste le droit de te reposer, en attendant !"

L'ancien pilier du son se laissait tomber, fesses premières, sur le sol, aux aguets par rapport aux flammes. Quelqu'un devra veiller dessus et, aussi, veiller à ce que personne n'entre par inadvertance : monstre blanc ou humain malveillant - ou même bienveillant -.

Invité
Invité

avatar



   
meet me again
@Tengen Uzui & Himari Kamado
La notion de héros lui avait toujours parue floue. Son père l'avait été pour elle, à un moment donné. Lorsqu'il était arrivé pour la tirer des griffes de Gyutaro alors qu'elle était couchée sur le cadavre de sa mère... oui, il lui était apparu comme un héros. Puis il y avait eu Kyôjurô, devenu son ami et un exemple avec le temps, archétype de ce qu'elle voulait devenir dans le futur. Rien que pour l'avoir fait sourire et lui avoir redonné l'envie de vivre, elle le considérait comme un héros. A ses yeux, il l'avait toujours été, plus encore lorsqu'il s'était sacrifié pour tous les sauver lors de cette soirée maudite à bord du train de l'infini. Puis soudainement, elle n'avait plus rien eu : ni exemple à suivre, ni personne à admirer pour sa bravoure. Jusqu'à apprendre à connaître Tengen, un peu plus que ce qu'elle avait vu de lui auparavant - soit autre chose qu'un idiot vantard et égoïste. Elle ne se targuait pas de le connaître parfaitement et elle n'était pas sûre de le connaître un jour, lui qui était si secret sur sa propre personne, mais elle l'avait observé. Jamais elle ne l'avouerait, mais le voir se démener de toutes ses forces pour retrouver ses femmes tout en les protégeant, elle, les plus jeunes et les innocents, faisait de lui quelqu'un de respectable, de bien. Elle n'avait pas peur de le qualifier de héros. Mais elle n'aurait tout simplement jamais pu penser qu'il aurait pu être le sien. Et pourtant, c'était bien lui qui était arrivé au milieu d'une situation désespérée ; c'était bien lui qui l'avait attrapée pour fuir. C'était lui qui la tenait actuellement dans ses bras et la gardait contre son torse pour la protéger. Peut-être ne se considérait-il pas comme un héros ou un preux chevalier, mais s'il prenait la peine de se voir comme elle le voyait, peut-être comprendrait-il qu'il était un et méritait largement ce titre.

Himari accueillit ses propos en levant les yeux au ciel mais elle ne répondit rien, parfaitement au courant qu'il ne l'écouterait pas, têtu comme il était. Et elle ne sauterait jamais de ses bras tout en sachant qu'elle pouvait les tuer si elle le faisait. La solution la plus sage était de rester contre lui et elle ne se refuserait pas ce petit plaisir, profitant au moins de sa chaleur contre elle. Jusqu'à ce qu'ils pénètrent dans cette cabane abîmée. Le lieu semblait décrépi, mais avec un peu de travail, il ne serait pas difficile de lui donner une seconde jeunesse. Et puis elle avait l'habitude de se contenter peu, ce n'est pas comme si elle avait vécu dans un palace tout sa vie. Désormais assise par terre, loin de la chaleur rassurante du torse de Tengen, la jeune femme le regarda s'affairer, l'esprit encombré par les questions qui s'y bousculaient et auxquelles elle n'avait pas de réponses.

Son corbeau, calé contre elle comme une peluche, croassa faiblement, dégageant un petit nuage de vapeur dans l'air glacial du lieu. Elle était habituée aux températures froides, ayant vécu une bonne partie de sa vie en montagnes... mais ses blessures et la fatigue accumulée étaient difficiles à gérer dans de telles conditions et son corps se refroidissait rapidement, la faisant frissonner. Son regard se posa quelques secondes sur l'âtre dans lequel les flammes commençaient à danser faiblement et elle resta quelques secondes hypnotisée par ce spectacle avant de reporter son attention sur le pilier du son lorsqu'il reprit leur conversation, la taquinant et lui faisant oublier momentanément la situation. Le froid, la douleur, la peine... le tout disparut en une fraction de seconde face à la légèreté de leur conversation. La rouquine ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel en l'entendant, poussant un léger soupir. Être vantard était peut-être un vrai trait de son caractère finalement : il ne pouvait pas s'empêcher de fanfaronner, qu'importe la situation. Elle finit par sourire légèrement à son tour, parce qu'après tout, il n'avait pas tord. Elle avait tendu l'oreille dans le quartier des plaisirs, elle avait entendu les commentaires des femmes qui passaient près de ce géant d'1m98 tout en muscle. Il plaisait à beaucoup et il en jouait. Si elle était un peu sincère, elle avouerait qu'il était aussi à son goût, bien plus que ce qu'il pouvait certainement penser. Pourtant, elle resta silencieuse, se contentant d'hausser ses épaules. Il n'avait pas besoin de savoir ce qu'elle en pensait après tout.

La réponse à sa question ne tarda pas, et Himari se figea, le regard fixé sur lui. Ses sourcils se froncèrent légèrement et ses paupières papillonnèrent alors que la phrase de l'albinos résonnait dans sa tête. « Quoi de plus attirant ? » Elle avait toujours considéré ses cicatrices comme des monstruosités. Elle avait appris à ignorer les deux marques symétriques sur ses joues. Pendant des années, il n'y avaient eu qu'elles pour altérer la blancheur de sa peau. Puis la sixième lune supérieure était passée par là, lui laissant en cadeau trois cicatrices : sur l'œil gauche, au menton et sur la joue. Il avait ricané en lui disant qu'elle était d'une laideur sans pareille, que personne ne voudrait plus jamais d'elle. Et elle l'avait cru. Chaque jour depuis la mort de sa mère, elle s'était regardé dans un miroir et avait haït les marques qui défiguraient son visage. Elle ne se trouvait pas belle ainsi, et qui, honnêtement, aurait voulu d'une femme comme elle ? Elle n'aurait jamais imaginé que Tengen puisse considérer des marques aussi hideuses comme des trophées, ni même qu'il puisse trouver ça attirant. Ce mot lui était si étranger... mais pouvait-elle se compter dans cette catégorie ? Elle n'en n'était pas sûre. C'est ce qui la poussa à répondre, cynique. « Si c'est ce que tu crois... Tu dois bien être le seul à penser de cette manière. »

La pourfendeuse se tut à nouveau, refixant ses iris rouges sur le foyer qui commençait à réchauffer l'atmosphère devant elle tandis qu'il s'affairait de l'autre côté. Elle avisa les couvertures qui se posèrent près d'elle, soulevant un nuage de poussière et posa sa main sur la première pour la soulever et s'enrouler dedans, jusqu'à entendre les propos du jeune homme. Automatiquement, sa main se crispa dans le tissu et ses joues prirent au moins trois teintes de rouge alors qu'elle se forçait à garder son regard droit devant elle, sur les flammes. Faire de telles allusions alors qu'il était marié... il n'y avait vraiment que lui pour faire une chose pareille. Cela faisait-il son charme, sans doute. « Hum... Oui... euh... sûrement... » bafouilla-t-elle trop rapidement pour rompre ce silence qui lui était inconfortable. La gorge nouée, elle sursauta en le voyant se positionner en face d'elle et elle réprima son mouvement de recul avant de détourner rapidement le regard alors que c'était son visage qui était rouge désormais. Garder la face était terriblement difficile... encore plus lorsqu'il se positionnait si proche d'elle. Elle hocha nerveusement la tête lorsqu'il annonça la marche à suivre pour ses blessures, et elle osa lui jeter un coup d'œil, remarquant son sourire en coin qui lui noua le ventre. Aussitôt, elle reporta son attention sur le feu alors qu'il s'asseyait en face d'elle, l'empêchant d'échapper à son regard inquisiteur. Elle resta silencieuse, n'osant pas émettre le moindre bruit alors que sa main était toujours fermement agrippée aux couvertures près d'elle. Un frisson glacé la réveilla suffisant pour la faire bouger et un pincement sur sa cuisse - résultant d'une morsure de son corbeau qui s'impatientait - la força à s'enrouler dans le tissu, recouvrant délicatement le corps de Furēku pour qu'il reste lui aussi au chaud.

A partir de là, le silence s'installa durant quelques minutes alors qu'elle cherchait à apaiser son corps et son esprit en méditant, le regard fixé dans le vide. Il était hors de question qu'il puisse voir qu'elle était troublée par ses propos. Son professionnalisme devait rester de mise : ils étaient collègues, rien de plus. Lorsqu'elle se sentit plus calme et enfin prête à parler, c'est d'une voix plus sérieuse qu'elle entama la conversation, rivant son regard dans le sien. « Sais-tu où sont Tanjiro et Nezuko ? » lui demanda-t-elle d'un ton où transparaissait de l'espoir. Malgré tout ça, elle ne les oubliait pas et voulait les retrouver. Ils faisaient partie de sa famille... et elle n'abandonnait jamais les siens.« Sont-ils au moins encore en vie ? » Elle pria silencieusement pour qu'il lui dise oui, qu'ils allaient bien et qu'ils étaient quelque part en sécurité. Mais au fond d'elle... elle savait. Elle savait que, tout comme elle, il n'avait aucune idée d'où ils pouvaient bien être. Car eux étaient ici, et les autres étaient ailleurs. C'est cette même raison qui la rappela aux questionnements qu'elle avait un peu plus tôt, et elle se pencha légèrement en avant, le fixant de ses iris si particulières, essayant de sonder son âme. « Tengen... Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? »
code by exordium.


Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
meet me again

Dans cette contrée sauvage, cet endroit froid et où la Mort rôdait à chaque passage au côté d'un arbre, il lui avait fallu l'aide de son corbeau pour trouver un endroit où se réfugier avec sa cadette. Rester en dehors était dangereux, même avec un feu... En fait, la cabane pouvait aussi être un danger si les monstres aux yeux bleus se décidaient à continuer jusqu'à retrouver les deux êtres qu'ils n'avaient pas pu croquer de leurs dents mal arrangées. Mais cette cabane allait devenir un refuge provisoire - ou non, à voir les événements - et leur permettre de ne pas trop se soucier de ce qu'il pouvait se passer en dehors de ces lieux. Ne pas trop se soucier... Oui. L'esprit accaparé par l'état des lieux, ce qu'il pouvait et devait faire pendant que la plus jeune se reposait, par les blessures de Himari... Tout cela détournait un moment de l'inquiétude par rapport à ses femmes. Car elles étaient fortes. Car elles allaient bien. Car il les retrouverait tôt ou tard, tout simplement.

Quand la discussion se mit en route, c'était tout naturellement que Tengen lançait un sujet plus léger, un sujet qu'il ne penserait pas voir être tourné vers un sérieux plus lourd, plus sombre. Si, au départ, il avait réussi à lui arracher un sourire, ramenant un peu de brillance sur ce visage trop souvent fermé, le ton changea du tout au tout lorsqu'il avoua qu'il n'y avait rien de plus attirant que des cicatrices, de par les histoires qu'elles racontaient. Lui, on ne peut plus sérieux en apportant cette réponse, tout en ayant son côté... Eh bien, son côté Tengen. Il était tout simplement lui. Lui, en train de ramener des couvertures aux côtés de la jeune femme aux cheveux de braise. Aux côtés d'une jeune femme qui venait de briser la bulle de légèreté dans laquelle ils étaient. Enfin, était-ce réellement de sa faute ? Était-ce celle de l'homme qui avait amené le sujet sur la table ? Ou n'était-ce qu'un simple malentendu, l'albinos n'ayant pas imaginé qu'elle était ainsi complexée par ses cicatrices ? En tout cas, il ne creuserait pas sous ce sujet, pour le moment. Cela ne servait à rien. Que du contraire, le sourire qu'il avait réussi à faire naître par moment, pourrait à nouveau disparaître et ne plus jamais se montrer.

Dès lors, il décidait d'aborder un autre sujet : l'état des lieux. Ils avaient de quoi se réchauffer, ils avaient un feu, un toit... Et pour les blessures de la jeune Kamado, il faudrait attendre que la luminosité puisse permettre à l'albinos de faire la distinction entre les différentes plantes, pour créer un bon remède anti-poison - au cas où - et des cataplasmes à appliquer sur son corps. Il pouvait s'occuper un maximum de ses blessures, même si voir un vrai guérisseur serait bien mieux et pas seulement se fier aux connaissances acquises en entraînement et en situation de survie par l'ancien Shinobi. Certes, elle semblait gênée - la proximité, l'allusion qu'ils pouvaient se réchauffer l'un et l'autre, cela devait être un ensemble de tout, tout comme la fatigue - mais il ne s'en formalisait pas. En fait, de quoi aurait-il pu réellement s'occuper, outre ce qu'elle pouvait ressentir comme lorsqu'il avait mentionné trouver les cicatrices attirantes ? Être gênée, c'était bien différent. C'était un sentiment auquel il fallait s'habituer, surtout lorsqu'il était question de contacts physiques ou de simple proximité. Le silence l'était tout autant, même s'il était aussi réconfortant, le feu prenant et crépitant... Le vent s'insinuait dans les interstices de cette cabane. Au loin, des animaux retrouvaient leur refuge, faisant crisser la neige sous les pattes. Pas de bruit étrange, pas de menace... C'était un silence bruyant mais apaisant pour l'ancien Pilier du Son.

Ce fut elle qui brisa le silence, lui posant une simple question à laquelle il répondait en toute honnêteté :

"Aucune idée. - il la regardait, relevant le regard un instant, avant de se concentrer à nouveau sur elle - Cela fait un mois que je parcoure ces lieux et je ne les ai pas vus. Avant d'arriver ici, ils allaient bien en tout cas."

Une inquiétude légitime, la même que celle qu'il avait en pensant à ses femmes, en ne les retrouvant pas malgré les voyages, les allers et retours.

"Avant que je ne sois ici, oui. Ne t'en souviens-tu pas ? Nous avons tous survécu à notre combat. Je ne sais pas s'ils ont été emmenés ici, comme nous, ou si nous sommes les deux seuls êtres de chez nous, par contre. Même en cherchant, je n'ai pas pu les trouver ou trouver mes femmes."

Même s'il avait payé un certain prix lors de ce combat où tous avaient survécu, celui de sa main et de son oeil. Même s'il allait être marqué à vie par cet affrontement, cette première victoire face à une Lune Supérieure en cent ans. Même si... Même si la jeune femme semblait avoir oublié cet affrontement.

"C'est pour cela que tu me fixes ainsi depuis nos retrouvailles ? Tu n'as plus souvenir de la fin du combat ? Tu me semblais pourtant bien consciente... s'interrogeait-il en repensant à ces instants où le poison lui avait presque fait perdre la vie. C'est Gyutarou. Il m'a coupé la main et coupé le visage. De quoi te souviens-tu exactement ? Quels sont... Tes derniers instants avant que tu ne sois emmenée ici ?"

De son unique main, il enlevait le bandeau de cuir pour laisser apparaître la balafre fraîche d'un mois qu'il cachait peu avant. Les paupières, scellées à tout jamais, de cet oeil n'existant plus, la balafre les coupant grossièrement.

"Je ne montrerai pas ce qu'il reste mon bras car ce n'est pas une vision agréable. - il enfonçait cette porte, cette opportunité qu'elle lui présentait sans le savoir en parlant de son état, en demandant ce qu'il avait vécu, le ton sérieux, la place n'était plus à la vantardise ou au rire - Maintenant que tu vois ce qui se cache sous ces accessoires plein de brillance, que tu peux voir les vraies séquelles de ce combat, ne suis-je soudainement plus à ton goût ?"

Une question suivie aussitôt par une autre, venant creuser ce qu'il avait cru apercevoir, entendre :

"Ou te rends-tu compte de la beauté des cicatrices et de ce qu'elles expriment sur ceux qui les portent ?"

Invité
Invité

avatar



   
meet me again
@Tengen Uzui & Himari Kamado
Malgré tous les autres sujets précédents, plus ou moins gênants, Himari n'avait qu'une seule idée en tête, une question dont elle cherchait la réponse. En peu de temps, sa famille avait pris une place d'importance dans sa vie, et elle se voyait mal les abandonner : elle était l'aînée après tout, qu'importe qu'ils n'aient pas la même mère. Les retrouver était devenu une priorité, au même titre que Tengen cherchait ses femmes. Elle était butée, et n'en démordrait pas tant qu'elle ne les aurait pas vu, ou tout du moins tant qu'elle n'aurait pas eu la confirmation qu'ils allaient bien et qu'ils étaient en vie, quelque part... qu'importe que ce soit loin d'elle. Après tout... plus ils étaient loin, mieux ils se portaient. Mais avant toute chose, il lui fallait savoir. C'est la raison pour laquelle elle posa la question au pilier : après tout, ils étaient ensembles avant qu'elle ne se réveille ici. S'il y avait quelqu'un qui pouvait avoir une idée sur sa fratrie, c'était bien lui. Cependant, ses espoirs se virent anéantis en une seconde lorsqu'il lui répondit et son visage s'assombrit alors qu'elle poussait un léger soupir, dépitée. La suite finit de l'achever alors que ses yeux s'écarquillaient. Un mois ?! Comment pouvait-il être ici depuis un mois alors qu'elle n'était là que depuis quelques heures ? Il y avait décidément quelque chose qui clochait ici et même si elle ne savait pas quoi, elle se faisait une mission de trouver... lorsqu'elle irait mieux. « Un... mois ? » demanda-t-elle quand même, histoire d'être sûre qu'il n'avait pas bafouillé ou s'était trompé. Mais c'était Tengen, il y avait peu de risques d'erreurs, elle le savait. « Je ne sais pas où on est tombés, mais je crois que c'est pire que ce que je pensais. » Elle finit par passer une main sur son visage, résignée, et hocha la tête. « S'ils allaient bien, c'est l'essentiel. J'espère qu'il ne leur est rien arrivé. »

Elle se tut lorsqu'il reprit la parole et ses sourcils se froncèrent alors qu'elle secouait négativement la tête. Ce combat... elle ne l'avait pas vécu. Juste le début lorsque Gyutaro s'était séparé de Daki, mais après ça... non, il n'y avait rien. Ce n'était pas un oubli ou une perte de mémoire, elle était sûre de ne pas y avoir participé. « Non, je- » Elle se coupa, ses lèvres se pincèrent et elle soupira à nouveau. Si même lui ne retrouvait pas ses femmes, cela voulait-il dire qu'ils étaient... condamnés à errer seuls ici ? Elle se doutait de l'état dans lequel il devait être : l'inquiétude croissante quant à l'avenir de Suma, Makio et Hinatsuru... la peur qu'il leur soit arrivé quelque chose... l'impossible vérité à laquelle ils devaient se résoudre... Ils étaient dans le même état, finalement. « Je suis désolée que tu ne les retrouves pas. » souffla-t-elle sincèrement alors qu'une moue abattue se dessinait sur son visage. Son seul réconfort était de savoir que la sixième lune supérieure n'était plus : c'était une épine du pied retirée. Mais cela en avait coûté au pilier alors... dans quel état retrouverait-elle Tanjiro et Nezuko - si elle les retrouvait un jour ?

Sa question la laissa silencieuse durant quelques secondes alors que son regard s'adoucissait légèrement. Elle finit par se pincer les lèvres, hochant doucement la tête. « Je n'ai pas vécu le combat, Tengen. Je ne peux pas m'en souvenir, ni me souvenir de tes blessures, puisque je n'étais pas là. » souffla-t-elle alors qu'elle sentait une migraine poindre dans ses tempes. Cette situation était sans queue ni tête, c'est à ni rien comprendre. « Je ne sais juste pas ce qu'il s'est passé. » avoua-t-elle finalement à demi-mots avant de se taire, la mâchoire légèrement serrée. Elle aurait voulu pouvoir aider, pouvoir le protéger. Mais si lui était sûr qu'elle était là et que, malgré ça, il se retrouvait dans cet état... alors à quoi avait-elle pu bien servir ? A rien. Gyutaro avait peut-être raison finalement, lorsqu'il la disait inutile. « Je suis désolée. » murmura-t-elle par la suite en sentant son ventre se tordre sous la culpabilité d'une scène qu'elle n'avait même pas vécue.

Le silence accueillit ses explications. Gyutaro et Daki étaient des fléaux dont elle était heureuse d'être débarrassée. Le premier parce qu'il avait hanté nombre de ses nuits - et le faisait encore chaque soir, la réveillant en sursaut et lui donnant de moins en moins envie de dormir - la deuxième parce qu'elle était tout simplement insupportable. Au moins ici, elle n'avait plus à souffrir de leur existence, surtout après ce que le démon lui avait fait lorsqu'elle était plus jeune. Dire qu'elle en était traumatisée était un euphémisme. Dans un sens, heureusement qu'elle avait saisit le bout de verre, parce que dans le cas contraire, elle n'aurait certainement pas été capable de se battre contre lui, vaincue par sa terreur. Himari finit par secouer légèrement la tête pour se concentrer et un soupir s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'elle se forçait à réfléchir. « Daki m'a projetée contre un mur et j'ai brisé un miroir en retombant. J'ai pris un des morceaux en main et puis c'est le trou noir. Je me suis réveillée un peu avant que tu m'aies trouvé tout à l'heure. » lui répondit-elle en faisant la moue. « Je n'ai jamais participé à un combat contre Gyu- »

Elle se coupa soudainement, réprimant un mouvement de recul surpris lorsqu'elle le vit retirer son bandeau. Ses iris enflammées se posèrent sur la blessure qui traçait un trait sur ses paupières, partant du bas de son sourcil jusqu'en haut de sa pommette. La balafre était encore rouge, à la limite d'être gonflée, et lui laisserait une cicatrice imposante, sans aucun doute. Les lèvres scellées, la pourfendeuse n'émit plus un bruit alors qu'elle l'observait, se sentant d'autant plus concernée qu'ils partageaient la même blessure. Elle cligna des yeux et un farouche sentiment d'autoprotection la prit alors qu'elle le fixait sans rien dire, incapable d'émettre le moindre son. Pourquoi... Pourquoi lui montrait-il ça ? Elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Elle ne comprenait pas et ne voulait pas comprendre. Pourtant, il la mit devant le fait accompli, la forçant à observer et à écouter, se frayant un chemin à travers les brèches qu'il apercevait en elle - celles qu'elle avait mis si longtemps à dissimuler et qu'il avait pourtant découvert sans efforts.

Ses questions, coup sur coup, lui laissèrent la gorge nouée alors qu'elle ne savait pas quoi dire. Les mots lui manquaient pour décrire ce qu'elle aurait voulu exprimer et être loquace n'était pas un de ses traits de caractère dominants. Un geste avait toujours valu, à ses yeux, mille mots. Alors, lentement, elle se redressa, abandonnant Furēku qui croassa d'agacement, et fit quelques pas pour se retrouver devant Tengen, baissant pour une fois les yeux pour mieux l'apercevoir. Son regard se fixa dans cet unique œil qu'il lui restait avant qu'elle ne s'agenouille devant lui, se retrouvant si proche qu'elle sentit son souffle contre son visage. Pour la première fois depuis longtemps, elle s'autorisa à baisser sa garde face à quelqu'un et ses prunelles se mirent à briller d'émotions mal contenues. Doucement, elle leva une main tremblante jusqu'au visage du pilier, hésita un instant, et effleura sa peau maltraitée du bout des doigts alors que ses yeux suivaient leur tracé. Elle suivit alors la balafre, la retraçant, avant de terminer sur sa joue. Puis elle croisa à nouveau son regard et le sien se fit bien plus doux, loin de l'habituel ton sombre et fermé qu'il arborait habituellement. « Tu l'es encore un peu plus. » murmura-t-elle sincèrement, retirant délicatement sa main de son visage alors qu'elle l'observait, lui et ses réactions. « Tu le seras toujours. » rectifia-t-elle par la suite, oubliant momentanément tout le reste. Il n'y avait que lui, qu'elle, et leurs propres blessures. Durant un instant, il n'était plus marié, et elle n'était plus une âme en peine. Durant un instant, il n'y avait qu'eux et la douceur de ce moment. « Tu es mon héros Tengen. Et ces cicatrices confirment tout ce que je pense de toi : que tu as un grand cœur et plus de courage que je n'en n'aurai jamais. C'est ça, qui te rend flamboyant. Pas ton corps ou ton visage, mais bien ce que tu es réellement. »
code by exordium.


Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
meet me again

Le sujet aurait été abordé tôt ou tard. Tengen aurait dû s’en douter : l’aînée Kamado ne pouvait décemment pas ne pas s’enquérir de l’état de santé de son frère et sa sœur. Lui-même, il n’aurait pas pu tenir aussi longtemps sans demander de nouvelles de ses femmes. Il leur avait ordonné de ne penser qu’à leur sécurité, à celle des civils et, en tout dernier, à lui mais il n’était pas dupe : elles ne feront jamais passer les civils avant l’ancien Shinobi. Même s’il leur avait expressément demander. Parce qu’il n’offrait aucune valeur à sa propre vie. Parce qu’il était conscient que les autres valaient bien plus que lui-même. Malheureusement, tout comme les inconnus de ce monde ne pouvaient lui répondre lorsqu’il décrivait Suma, Makio ou même Hinatsuru, l’albinos ne pouvait offrir de réelles informations sur l’état de santé ou l’emplacement où se trouvaient le reste de la fratrie Kamado. C’était en dehors de ses moyens et, malheureusement, il n’avait que la possibilité de lui dire qu’avant son arrivée ici, tous les deux allaient très bien.

Un mois, oui. - répétait-il, sûr et certain du nombre jours qu’il avait passé à arpenter ces terres de long en large et en travers, pour retrouver une âme connue - Ce monde est étrange, je ne peux même pas encore te l’expliquer. Beaucoup viennent d’ailleurs, de ce que je comprends, tout comme nous.

Il hochait lentement la tête pour la rassurer : oui, ils allaient bien. Certes, Tanjiro ne savait plus bouger, le corps complètement épuisé par l’affrontement contre la Lune Supérieure numéro 6. Nezuko était tout de même là pour s’occuper de son frère et veiller à son bien-être - ainsi qu’à celui des autres humains, tel qu’elle l’avait démontré en les soignant tous du poison de Gyutaro -. Ce qui était étrange, c’était qu’elle ne se souvenait pas de cet affrontement. De cette bataille pourtant intense, où le gamin Kamado avait montré une certaine hargne, où il avait éveillé la marque des Pourfendeurs, où l’eau avait été remplacée par des flammes différentes de celle de l’ancien Pilier des Flammes. Mais qu’elle était là depuis bien moins de temps que lui : qu’était donc ce monde étrange ? Quelles en étaient les règles qui régissaient cet endroit ? Y avait-il une quelconque logique ?

Ne t’en fais pas. Je les retrouverai. Tout comme l’on retrouvera Nezuko et Tanjiro !

Ses mots, accompagnés d’un sourire étincelant, il voulait que la jeune femme y croie. Car il voulait aussi y croire. Il ne voulait pas s’abandonner à la dure vérité qu’était qu’ils étaient séparés, à jamais, de ce qui leur restait de famille. Qu’ils étaient deux, seuls, face à un monde inconnu, peuplé de créatures étranges les unes des autres. Il se disait qu’en répétant cette phrase, cette incertitude sous forme de certitude, il les retrouverait. Que cet espoir deviendrait vérité. Qu’il n’aurait pas à ajouter des noms à cette liste trop longue... Qu’il ne serait pas incapable au point de sauver les femmes qu’il avait juré de protéger, qu’il avait déjà mis en danger et failli perdre. Cet échec serait bien trop lourd, trop pesant...

Son attention se reportait sur ce sujet plus sérieux, sur les explications de Himari. Donc, elle n’avait pas été en combat face aux deux Lunes. Elle ne savait pas ce qui s’était passé, elle ne savait pas pourquoi il avait ses blessures... Sans répondre à ses excuses – pourquoi s’excusait-elle, au juste ? -, il réfléchissait : elle venait donc d’un temps précédent à son “présent” à lui et, étrangement, elle était là depuis quelques heures. Le seul élément commun entre leurs histoires, c’était ce bout de verre. À un moment, ils avaient attrapé un morceau de miroir, un élément brillant... Et ils étaient arrivés ici. Une hallucination, ce serait étrange mais plausible. Tengen avait intérêt à investiguer tout ça mais, plus tard, pas ce jour-ci. Il ne servait à rien de réfléchir et d’enquêter alors qu’ils devaient faire attention, s’occuper des blessures de la rousse et voir, ensemble, quelle marche à suivre, maintenant qu’ils étaient à deux. Inconsciemment, il préférait l’écarter de tout danger : il n’en pouvait plus de perdre des gens à cause de ses propres décisions et/ou sans avoir pu réagir... En attendant, il amassait les informations avant d’enfoncer cette porte d’où une légère lumière émanait : les cicatrices.  

Il n’en avait pas eu, auparavant, le corps étrangement dénué de la moindre marque de combats, les blessures n’ayant été que superficielle et non réelle, comme ces deux marques indélébiles de son premier et seul combat face à une Lune Supérieure. Son apparence avait été parfaite jusque-là et, désormais, elle était “souillée” par ces marques... Qu’il voyait comme des trophées, comme la représentation de son combat, de sa victoire face à un Démon puissant. Ce à quoi il s’était attendu, ce n’était pas ce qui était en train de se passer. Que du contraire. Le regard suivait ses mouvements, entendant parfaitement le corbeau peu heureux d’être bougé et abandonné, et fut surpris de la sentir si proche, elle qui était gênée, quelques instants plus tôt, lorsqu’il parlait de se réchauffer en précisant qu’ils avaient de la chance d’être deux. À genoux face à lui, presque à la même hauteur grâce à ces positions, son souffle se mélangeait au sien et une part de lui se demandait ce qu’elle comptait faire... Jusqu’à avoir sa réponse en sentant les doigts sur sa peau, ce toucher délicat sur une peau malmenée, une peau balafrée, désagréable au toucher ou à la vue, expliquant la présence du bandeau.

Les regards se croisèrent de nouveau et, soudainement, il se fit happer par ce qu’il y voyait, par ce rouge bien différent. Comme le rouge unique que portaient les lycoris. Certes, leur histoire n’était pas si agréable, synonyme de mort et d’Enfer, fleur maudite par la déesse du soleil... Assez comique lorsque l’on sait que les enfants des braises, nés avec les cheveux et les yeux de la même couleur que cette fleur, étaient symbole de bon présage... C’était un rouge différent, un rouge agréable... Le murmura caressa sa peau, son visage et, doucement, il vint poser sa main contre la sienne, les doigts effleurant puis touchant cette rugosité allant de pair avec un entraînement intense au sabre et au combat...

Ton héros ? répétait-il, en haussant très légèrement l’un des coins de ses lèvres.”

Il n’en était pas un. Il ne se voyait pas ainsi, persuadé de finir en Enfer, n’ayant pas la possibilité de rejoindre sa famille et ses proches au Paradis. Il y retrouverait son plus jeune frère encore en vie et leur père... Les autres, il espérait que leur âme avait été graciée des méfaits de leur paternel et qu’ils vivaient, heureux, au Paradis...

Les tiennes prouvent que tu l’es tout autant, voire plus, que moi. - depuis leur rencontre, il l’avait toujours vue avec ces cicatrices, sans savoir d’où elles venaient, n’ayant jamais pris le temps de demander, en fait - Ouvre ce visage plus souvent, souris comme tu as souri juste avant et même le soleil jalousera ta lumière.

Doucement, il emprisonnait la main au creux de la sienne, bien plus impressionnante que celle de la jeune femme. Il refermait ses doigts autour d’elle, comme une ancre qu’il ne relâcherait pas avant de l’avoir décidé. Était-ce ce mois à chercher sans rien trouver ? Cette longue période de solitude où il n’avait eu que ses pensées et ses souvenirs pour l’accompagner ? Était-ce parce qu’elle montrait un autre visage que celui qu’elle avait montré depuis leur première rencontre ? D’innombrables questions pour lesquelles personne n’avait la réponse. Dans tous les cas, il n’était plus qu’un homme auprès d’une femme. Un homme se rendant compte de la beauté de la femme face à lui, de sa douceur et d’autres qualités ainsi que des imperfections ne rendant que le tout plus parfait... Un homme éloigné, un instant, de ses péchés, de ses fautes et de ses doutes... La culpabilité le retrouvera bien assez vite après tout cela, la culpabilité de profiter d’un tel moment alors qu’elles étaient toujours introuvables...

Ce fut avec une extrême lenteur, pour éviter de la brusquer, qu’il approcha son visage du sien. Son nez caressait le sien, les souffles ne formaient réellement qu’un, les lèvres s’effleuraient sans se toucher, s’appréhendaient avant de, peut-être, se connaître... Car il ne fera pas ce dernier mouvement de lui-même, car il la laisserait choisir, car il ne la forcerait pas... Car il n’arrivait même pas à comprendre pourquoi il faisait ça, pourquoi sa respiration s’accélérait très légèrement tout comme son cœur, pourquoi son ouïe n’était focalisée que sur les bruits du corps de la Pourfendeuse...

Invité
Invité

avatar



   
meet me again
@Tengen Uzui & Himari Kamado
Ce qui lui faisait le plus mal, c'était certainement qu'elle n'avait pas pu leur dire au revoir, ni leur avouer au combien elle se sentait heureuse et chanceuse de les avoir dans sa vie. Elle n'avait été que solitude et elle avait toujours voulu les connaître, mais la peur avait pris le dessus et l'avait bridée, l'empêchant d'aller les voir après la mort de leur père. Pourtant, maintenant qu'elle était ici, seule avec Tengen, elle se rendait compte de l'erreur qu'elle avait commise : elle aurait dû apprendre à les connaître bien plus tôt, elle aurait dû les côtoyer. Et désormais, elle était terrifiée à l'idée que ce ne soit trop tard, qu'elle ne puisse plus les retrouver. Que ferait-elle, si tel était le cas ? Elle n'en savait rien, et préférait éviter d'y penser, gardant encore la petite étincelle d'espoir qu'il lui restait bien à l'abri du vent et de la pluie. Les révélations de l'albinos l'ébranlèrent, mais elle tenta de garder la face, laissant simplement son visage s'étirer en une moue désabusée. Elle était dépassée par les événements, dépassée par ce qu'il se passait ici. Il lui était difficile de comprendre le fonctionnement de ce monde dans lequel ils étaient tombés. « Pour en être sûr... il faudrait trouver Oyakata-Sama. S'il n'est pas là, que le QG des piliers n'est pas là... alors peut-être pourrons-nous en conclure qu'effectivement, nous sommes bien loin de chez nous. » commenta-t-elle en se forçant à réfléchir alors que sa main caressait le corbeau sans qu'elle n'y fasse attention. « Et seuls ici. » ajouta-t-elle ensuite en soupirant.

La petite note d'espoir dans le ton de Tengen, couplé à son sourire, était une manœuvre intelligente pour tenter de la persuader qu'ils retrouveraient tout le monde. Mais Himari était pessimiste, peut-être même trop. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, et elle n'arrivait pas à se détacher de l'idée qu'ils allaient finir seuls ici, sans leurs familles respectives. Néanmoins, elle se força pour se sourire - même s'il sonnait plus faux que tout ceux qu'il avait pu voir jusqu'ici - afin de ne pas lui plomber le moral. Si l'un d'entre eux gardait espoir... alors ce serait suffisant. Pour elle, ce mot était maudit et elle n'y croyait presque plus. Bien sûr, elle avait toujours des espérances, mais elles ne se réalisaient jamais alors... c'était un terme qu'elle ne voulait plus utiliser. « Bien sûr. » ajouta-t-elle en hochant la tête pour conclure les dires du jeune homme, espérant clore la conversation en même temps afin de ne plus penser à la douleur qu'elle ressentait lorsque ses pensées étaient tournées vers sa fratrie.

La chose la plus logique à faire fut de changer de sujet, de lui expliquer ce qu'il s'était passé de son point de vue à elle. Parce que visiblement, pour chacun d'entre eux, il s'était passé quelque chose de différent. C'était étrange, bien sûr, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas la dernière situation bizarre à laquelle ils allaient devoir faire face, loin de là. Et leur conversation lui donna raison : après le combat, c'est autour des résultats de ce dernier que tourna leurs propos. La rouquine avait toujours eu du mal avec les cicatrices qui la défiguraient, les considérant comme des malédictions. Mais l'avis de Tengen semblait si différent sur le sujet qu'elle l'écouta, en prit conscience bon gré mal gré... et finit par s'exprimer autrement qu'avec des mots. Ses gestes parlaient pour elle - du moins elle l'espérait. Ses doigts effleurèrent sa peau balafrée avec la douceur d'une brise calme et apaisante, ses yeux suivirent le même trajet alors qu'elle observait ce symbole de force et de courage qu'il avait acquis en se battant pour protéger les autres. Puis leurs regards se croisèrent à nouveau et elle lui sourit, bien plus sincère, se rendant à peine compte de la proximité qu'elle avait initié. Jusqu'à ce que sa main ne rejoigne la sienne sur son visage et la touche délicatement. Elle le laissa faire, inspira profondément, et le dévisagea, cherchant ses mots. « Oui. Peu importe la manière dont tu te vois. Tout ce qui compte, c'est comment moi, je te perçois. » souffla-t-elle alors que son sourire atteignait son regard. « Et tu n'as même pas idée de la façon dont je te vois, Tengen. »

Elle finit par se taire à nouveau, détournant quelques secondes le regard d'humilité lorsqu'elle l'entendit et frémit lorsque sa main se referma sur la sienne. Son regard le quitta une seconde pour se poser sur leurs doigts liés avant de revenir dans celui de l'albinos, la gorge nouée. Malgré elle, un nouveau sourire étira ses lèvres et elle sentit ses joues chauffer légèrement sous le compliment. « Je n'ai pas besoin de rendre le soleil jaloux... je veux juste... » Elle se coupa, hésita, et resserra ses doigts sur les siens. « ... t'éblouir assez pour que tu ne te lasses pas de moi. » Le ton utilisé était peut-être un peu trop suppliant, mais Himari ne put pas s'en empêcher. Elle avait peur. Pire, elle était terrifiée à l'idée que, lui aussi, finisse par l'abandonner. Comme tous les autres avant lui, elle craignait ne plus l'intéresser assez, ne plus être à la hauteur pour le garder auprès d'elle. C'était peut-être égoïste comme demande, mais elle n'en n'avait pas d'autres. Elle ne désirait que le garder non loin d'elle, assez loin pour ne pas tomber dans les travers de sentiments dont elle ne voulait pas. Assez près pour, enfin, avoir l'impression de compter réellement pour quelqu'un.

Leurs regards se croisèrent à nouveau et elle se fit happer par les questions qui trônaient dans l'œil du pilier. Elle-même était bien incapable de lui répondre : pourquoi, comment... Elle n'avait pas la réponse à des questions aussi simples, ne pouvait que laisser les choses se dérouler même si elle ne comprenait pas pourquoi la situation allait dans ce sens-là. La peur peut-être. Le sentiment de solitude certainement. L'envie d'être réconforté surtout. La chaleur de sa main contre la sienne, l'intensité de son regard et le mélange de leurs souffles achevèrent de lui faire perdre toute notion de bien ou de mal... mais aussi de lui faire perdre la raison. Là, en face d'elle, il n'y avait que lui. Il n'était pas pilier, ni même pourfendeur. Il n'était pas non plus marié. Il était juste un homme qu'elle désirait ardemment - et égoïstement - avoir pour elle. C'est la raison pour laquelle elle ne bougea pas lorsqu'il se rapprocha. Elle le dévisagea à travers ses longs cils, inspira profondément son parfum avant d'entrouvrir ses lèvres à la recherche du souffle qu'il lui manquait maintenant qu'il était si proche, qu'il l'empêchait de penser à autre chose qu'à lui. Même respirer ne devenait plus aussi important. Elle ne bougea pas non plus lorsqu'ils s'effleurèrent mais elle sentit une volée de papillons s'agiter dans son ventre, elle sentit son cœur s'emballer et ses doigts trembler légèrement contre sa peau. Le manque et la peine agirent à nouveau avant la raison et, tout aussi délicatement que la marche qu'il avait mené, ses doigts s'étendirent sur sa joue alors qu'elle se rapprochait pour sceller leurs lèvres entre elles. Ses paupières se fermèrent, sa main libre se glissa dans son cou et elle goûta à sa bouche, devenant plus avide à mesure que les secondes s'écoulaient.

C'est avec la même délicatesse, avant d'aller trop loin, qu'elle rompit leur baiser, s'écartant légèrement avant de rouvrir les yeux. Ses iris rouges se posèrent sur son visage et elle ne bougea plus, prenant le temps de graver la scène dans sa mémoire. Puis ses yeux retombèrent ses lèvres et elle dut se retenir de toutes ses forces de ne pas en profiter à nouveau, déglutissant alors que son pouce caressait légèrement la peau de sa joue. « Ce n'est pas... bien. » murmura-t-elle sans en penser un traitre mot. Elle se fichait de ce qui était bien ou de ce qui ne l'était pas. Pour une fois, elle voulait penser un peu à elle et faire ce dont elle avait envie, qu'importe que ce soit considéré comme immoral aux yeux de certains. Pour elle... c'était bien loin de ça. Juste une bulle de douceur et de calme dans ce nouveau quotidien agité qui était désormais le leur. « Mais je veux recommencer. Empêche-moi de le faire. »
code by exordium.


Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
meet me again

Seuls. Il ne pouvait se faire à l’idée qu’ils soient réellement les deux seuls êtres vivants de chez eux. La preuve, Himari était arrivé avec un mois de décalage avec l’albinos. Peut-être n’étaient-ils tout simplement pas encore arrivés ? Peut-être retrouveront-ils leurs proches dans les jours, les semaines, voire les mois à venir ? Tengen voulait garder espoir même si l’autre Pourfendeuse préférait ne pas trop s’accrocher à ce fil friable qu’était l’espérance. Il devait respecter ce choix mais lui, il ne saurait s’y résoudre, se résoudre à les avoir perdues, à être, à nouveau, l’un des seuls à s’en sortir... Mais le sujet devait se clôturer pour ne pas alourdir de trop cette ambiance qui pouvait vite tourner au morose... Il fallait parler, discuter mais ne pas traîner les pieds dans la boue des regrets et de l’amertume. Demain était un autre jour et l’ancien Pilier du Son continuerait à croire en la présence des autres jusqu’à ce que son souffle prenne fin, que son cœur ne cesse de battre.

Son cœur étrangement malmené, des battements incohérents ayant été la conséquence de l’approche de la jeune femme. Il avait été surpris, n’avait plus su battre correctement pendant quelques instants avant de tout simplement se calmer et reprendre un rythme normal, enfin, plus ou moins, tandis que les doigts de Himari venaient caresser sa balafre, celle qu’il cachait grâce à ce bandeau de cuir... Cette balafre qui retirait un peu de la perfection de son apparence, faisant ressembler, petit à petit, le physique au mental de l’homme : un homme s’étant toujours montré comme le plus fort, le plus vantard et le plus flamboyant mais qui avait ses tares, ses imperfections qu’il essayait de cacher. Une belle métaphore : à force de cacher ce qui n’allait pas, le tout ressortait d’une façon ou d’une autre... Le karma, diraient certains.

Mais ce sourire... Ce sourire si étincelant. Ce sourire si beau. Il ne voyait plus que lui, plus que ces effets bénéfiques au visage et au regard de sa vis-à-vis. À nouveau, le battant eut un raté, pourtant habitué mais pas avec elle

Tu ne devrais pas me voir tel un héros... murmurait-il, comme si parler trop haut briserait cet instant, cette bulle. Je ne suis qu’un homme, ayant fait bien des choses dont tu n’as aucune idée...

Ses doigts caressaient les siens, les emprisonnaient... Il refusait de la laisser reculer, l’empêchait... Cette main si grande en comparaison à la sienne mais au toucher aussi doux que sa grandeur. À la douceur égale à l’imposante taille de l’ancien Shinobi. Il voulait, sans comprendre, sans même chercher à comprendre, qu’elle voit aussi ses qualités, qu’elle voit la lumière qu’elle pouvait dégager. Il souhaitait qu’elle se voit comme il la voyait pour le moment : si éclatante, avec une certaine fragilité qui donnait envie de la protéger, si rayonnante, avec cette ombre que l’on souhaitait faire dégager d’un simple revers de la main. Il le souhaitait et fut surpris de sa réponse : elle le voulait lui. Lui, sans qu’il n’en sache les raisons, sans qu’il ne comprenne pourquoi son égo se renforçait en l’entendant et qu’une douleur agréable - qu’il connaissait bien – tordait son cœur. Ses doigts se resserraient contre les siens, une simple pression en réponse à la sienne, l’utilisateur du Souffle du Son ne sachant que dire à cette demande... Comment lui promettre une telle chose, alors qu’il ne savait protéger aucun être proche de lui ? Comment oser emprunter ce chemin, tandis qu’il avait encore failli ?

Ce fut à cet instant qu’en essayant d’omettre toutes ces questions, tout ce qui aurait pu l’arrêter dans ce mouvement, un simple mouvement de son visage pour se rapprocher du sien, pour n’être qu’à un autre mouvement de l’embrasser, de mêler réellement leur souffle, de répondre à ce que dictait simplement l’envie, sur le moment même, cette envie, ce désir de l’embrasser... De la sentir tout contre lui et de pouvoir la serrer dans ses bras... De se sentir frustré, ne pouvant user que d’une seule main, limité dans ce qu’il pouvait faire pour l’emprisonner dans les cages musclées qu’étaient ses bras et ses mains.

Ses oreilles l’entendaient... Il percevait cette inspiration plus longue avec une netteté incroyable, il entendait le cœur de Himari battre plus vite, comme s’il était le sien, le sien qui se voyait à nouveau torturé, le rythme branlant, indécis... Il arrivait même à “entendre” le tremblement de ses doigts. Jusqu’à les sentir, tout simplement, sur sa joue et qu’enfin, les lèvres se scellaient en un tendre mais gourmand baiser. Où, l’oeil clos, Tengen pouvait presque sentir son être entier défaillir, les oreilles naturellement à l’affût de tous les bruits, l’ouïe noyée par ses sons discordants ainsi que ceux de la jeune Kamado. Où ses lèvres ne voulaient pas se défaire des siennes, où son bras handicapé le fit comprendre en posant délicatement le reste de l’avant-bras dans le dos de la jeune femme. Où les lèvres suivirent le mouvement et tentèrent de prolonger ce baiser tandis que Himari décidait d’y mettre un terme.

Les paupières se rouvraient, le regard brillant d’un appétit inassouvi, et l’oeil observait la femme face à lui, silencieux. Silencieux alors qu’elle le torturait de toutes ses caresses, de tous les sons – qu'elle ne pouvait contrôler, certes – venant d’elle...

Himari...” était le seul mot qu’il arrivait à articuler, à émettre. La vision de ses femmes le troubla pendant un instant, la culpabilité s’enfouissant en lui : pas d’une quelconque tromperie, étant donné le statut du mariage des trois avec lui. Mais celle d’avoir perdu du temps de recherche, ainsi...

Culpabilité qui volait en éclats, qui était mise au placard pour revenir bien plus forte, bien plus lourde sur sa conscience plus tard...

Je ne peux pas.

Il ne pouvait pas l’en empêcher, il ne pouvait pas s’empêcher de vouloir la couvrir de baisers, de la serrer dans ses bras... Délicatement, ses doigts relâchèrent les siens pour venir se poser sur son cou, le pouce ne se gênant pas pour caresser sa mâchoire. Des baisers, il en déposa de nouveau mais pas sur les lèvres de la jeune femme : d’abord, sur la cicatrice de son menton, puis sur celle qui traversait de part en part son nez et enfin, celle de son œil. Chacune d’elles, il les recouvrait entièrement de tendres baisers.

Laisse-moi... glissait-il, en un souffle court, la respiration hachée, au creux de son oreille. Laisse-moi te montrer à quel point je te trouve déjà éblouissante.

Invité
Invité

avatar



   
meet me again
@Tengen Uzui & Himari Kamado
Même elle, était surprise par les réactions de son propre corps, par ce que sa conscience lui faisait faire, allant complètement à l'encontre de sa raison. Si elle se remettait à réfléchir ne serait-ce qu'une seconde, elle n'aurait jamais fait une telle chose. Jamais elle n'aurait été jusqu'à effleurer sa peau avec ses doigts, ayant bien trop de respect pour les femmes de l'ancien Shinobi pour qu'une telle idée ne lui saute à l'esprit. Mais pourtant, et elle ne savait pourquoi ni comment c'était arrivé, elle se retrouvait à caresser sa peau abimée. Calme d'abord, comme si elle était loin de tout ça. Puis, de plus en plus fébrile à mesure qu'elle laissait ses doigts redessiner la marque qu'il garderait à vie. Semblable à la sienne, et pourtant si différente ; ne serait-ce qu'à cause de la façon dont ils l'avaient obtenu : lui par la bravoure, elle par la terreur. Pourtant, un véritable sourire étira ses lèvres alors qu'elle le regardait... comme si elle le voyait nettement pour la première fois. Autrement qu'avec la perfection qu'il semblait toujours traîner comme un fardeau. Non là, elle le voyait avec ses faiblesses et ses imperfections. Et ça lui plaisait, de découvrir une nouvelle facette du pilier. Elle secoua négativement la tête lorsqu'il la contredit, et un très léger rire lui échappa alors qu'elle glissait son regard dans le sien. « Il est clair que tu n'as jamais été un dieu... malgré ce que tu peux en dire. Mais tu es plus qu'un simple homme. » Elle avait tellement envie de lui prouver ses dires, de lui montrer comment elle le voyait... Ça devenait un besoin vital, urgent. Elle avait besoin qu'il voit... qu'il comprenne. Mais elle devait trouver le meilleur moyen pour le faire : encore une fois... parler n'était pas la bonne solution, il trouverait toujours quelque chose à redire.

Elle avisa un instant leurs mains entremêlées, souriant légèrement à leur vue. La sienne semblait si petite, si fragile, dans l'immense main de Tengen. Il n'y avait rien d'étonnant à cela après tout : leur différence de taille était déjà marquée, mais elle était encore plus visible maintenant qu'ils se touchaient. Elle finit par reporter son attention sur son visage, avouant à demi-mots ce qu'elle n'aurait jamais osé dire en temps normal... alors pourquoi le faire maintenant ? Elle-même n'en n'avait pas la moindre idée. Mais elle ne mentait pas en utilisant des moyens détournés pour lui faire comprendre que c'était lui, qu'elle voulait. Ce n'était que la stricte vérité. C'était l'homme derrière le masque de pilier qu'elle désirait, pas le dieu flamboyant qu'il présentait à tous. Non... elle voulait atteindre l'âme derrière les frasques et la vantardise. Et pour une fois, elle n'avait pas peur de le demander.

Puis, sans qu'elle ne s'y attende, ils se rapprochèrent encore l'un de l'autre, fondant presque dans une étreinte chaleureuse. Presque... puisque ce fut à elle de faire le dernier pas pour le rejoindre, pour briser les derniers fils de sa résistance, pour effacer ses dernières hésitations. Ce fut à elle de rencontrer ses lèvres, de partir à la découverte de l'homme caché derrière le dieu. Son cœur rata un battement lorsqu'ils s'appréhendèrent pour la première fois alors qu'elle fondait dans son contact, se sentant devenir une poupée dans les bras qui l'entouraient et la protégeaient de tout le reste. Du monde, de ses peurs et de ses insécurités. Puis, d'elle-même lorsqu'elle sentit qu'ils pourraient déraper au moindre faux pas, elle s'éloigna, se détachant de lui pour mieux le voir. Elle l'observa avec toute la douceur du monde tandis qu'un léger sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle était heureuse d'avoir franchi le pas en l'embrassant, car elle s'était débarrassé d'une partie de l'armure qui pesait lourdement sur ses épaules pour la protéger. Elle se sentait légère, là, au creux de ses bras.

Lorsqu'elle entendit son prénom dans sa bouche, Himari frissonna et fredonna un "hmm ?" pour toute réponse, n'osant plus ouvrir la bouche que pour le supplier de l'empêcher de recommencer. Parce qu'elle savait que si elle le goûtait à nouveau... il lui faudrait bien plus que de la volonté pour se détacher à nouveau de lui. Surtout qu'une pointe de culpabilité était en train de la prendre alors qu'elle faisait face à la réalité : il était un homme marié, son supérieur qui plus est... il aurait fallu être fou pour aller dans la direction qu'ils empruntaient. Et pourtant...
Seulement, la réponse de l'albinos fut tout l'inverse de ce qu'elle avait espéré entendre - s'il l'avait arrêtée, ça aurait facilité bien des choses - et termina de briser ses dernières barrières. Au diable les remords et la culpabilité. Si lui non plus, était incapable de la lâcher, alors elle ne se gênerait pas pour profiter de son étreinte. Doucement, elle caressa sa joue, rassurante. Ou peut-être était-ce pour se rassurer elle. « Nous sommes deux, alors. » murmura-t-elle pour toute réponse avant de le laisser détacher sa main de la sienne.

La suite lui tordit agréablement le ventre. D'abord la caresse sur sa mâchoire qui la fit frissonner, puis les baisers qu'il éparpilla sur chacune de ses cicatrices avec tant d'attention qu'elle sentit son cœur fondre. Pourquoi était-il si adorable..? Ses yeux se fermèrent alors qu'elle ne bougeait plus sous son attention, expirant plus bruyamment lorsqu'il embrassa la cicatrice qui barrait son œil. Elle avait eu la chance de voir sa vision être épargnée par sa blessure, ce qui n'était pas son cas à lui... Ses yeux se rouvrirent brusquement lorsqu'elle l'entendit, si proche de son oreille qu'elle en frissonna violemment alors que le souffle chaud du pilier s'abattait sur sa peau sensible. Sa gorge se noua et elle déglutit difficilement alors que sa main descendait de son cou pour se poser sur son épaule et s'y crisper légèrement. « Tengen... » geignit-elle, incapable de prononcer autre chose sans être sûre que sa voix ne déraillerait pas. Elle se sentait si faible entre ses bras... c'était agréable. Lentement, elle finit par se redresser, faisant à nouveau face à son regard qu'elle détailla, admirant l'éclat rosé de son iris. Tout aussi délicatement qu'il l'avait fait pour elle, ses lèvres se posèrent contre son front alors qu'elle attrapait son visage entre ses deux mains. « Seulement... si tu acceptes de te voir comme je te vois. » murmura-t-elle contre sa peau avant d'embrasser ses paupières une par une, douce. Elle descendit sur ses pommettes, puis sur ses joues, avant de tendrement terminer par le coin de lèvres. Elle déposa un dernier baiser, un peu plus long, contre ces dernières avant de se reculer légèrement pour l'admirer à nouveau, chassant quelques unes de ses mèches blanches pour mieux le voir. Puis elle lui sourit, à nouveau, vaincue par le regard qu'il portait sur elle et s'affaissa légèrement, relâchant son visage alors que l'une de ses mains se glissait jusqu'à celle qui trônait toujours sur sa mâchoire. Elle lia délicatement leurs doigts avant d'appuyer doucement son visage dessus, le fixant sans appréhension. « Montre-moi... » murmura-t-elle finalement alors que l'attente lui en devenait presque insupportable. « Je veux le voir. »
code by exordium.


Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
meet me again

Que se passait-il ? Avait-il cru, un jour, ressentir et éprouver une telle attraction envers la jeune femme à ses côtés, si proche de lui ? Non. Il n’y avait jamais pensé. Peut-être était-ce la faute à la solitude. Peut-être celle de la détresse dissimulée de ne pas retrouver ses femmes. Peut-être la simple faiblesse d’un homme face à une femme dont il découvrait la beauté. Tant de possibilités... Tant de questions dont les réponses étaient tues par l’esprit. La seule certitude qu’il avait et à laquelle il se raccrochait, c’était que, ce qu’il voyait de Himari, c’étaient les rayons d’un soleil caché par une nuit sans fin. Il découvrait les rayonnements de ses sourires, la chaleur de ses caresses... Petit à petit, le Dieu vantard laissait place à l’homme. L’homme tombant sous le charme envoûtant de la fille des braises. Était-ce là, tout simplement, la différence entre maintenant et avant : deux êtres humains, dévoilant cicatrices physiques et psychologiquement, se rendant compte que l’un et l’autre était similaire sans l’être - l’un vivant dans la peur de perdre chaque personne proche à son cœur car il était faible, l’autre révulsant l’idée d’être abandonnée par un proche et de les perdre, un à un – et que ces similarités réveillaient ce qu’ils ne pouvaient déceler auparavant.

Tout comme les âmes apprenaient à s’appréhender, les lèvres firent de même en se joignant en un premier baiser. Un baiser que l’albinos n’aurait pas voulu rompre. Qu’il aurait voulu goûter, encore et encore, les lèvres douces de la jeune femme. Un baiser où son ouïe lui faisait simplement perdre pied, plongé dans la pénombre, l’écoute bien plus fine, plus nette... Où il comprenait qu’il n’était pas le seul dont le cœur avait des ratés, qui ne savait pas à quel rythme battre, oubliant même d’en faire par moment. Il aurait voulu rester dans cette bulle, la garder contre lui, et ne pas revenir dans la triste réalité où ils étaient en rompant le contact entre leurs lèvres. Il aurait préféré vivre encore quelques instants dans cette pénombre si bruyante. Il n’y arrivait pas, à se détacher d’elle, à retirer sa main de la sienne, à retirer son bras invalide de son dos... Il n’en avait ni la force, ni l’envie. Il ne souhaitait ni se reculer, ni la forcer... Si Himari lui avait dit qu’elle ne voulait pas, il aurait pris sur les désirs brûlants dans son cœur et il se serait reculé. Mais lui demander, à lui, de l’empêcher ? Il en était incapable... Surtout en lui disant en même temps qu’elle souhaitait recommencer.

La tendre caresse sur sa joue réchauffa doucement son cœur, balayant la culpabilité et le concentrant sur cet instant. Ce présent qu’il n’aurait jamais imaginé, même dans ses rêves, mais qu’il désirait ne jamais quitter, maintenant qu’il l’avait.

Il ne se retenait pas de l’embrasser, de couvrir ses cicatrices de tendres baisers, la peau de ses doigts appréciant le contact avec elle, sentant et ressentant chaque réaction sous la rugosité de sa main. Puis ce simple souffle, ce murmure au creux de l’oreille... Sa propre oreille sensible lorsqu’elle captait le son de cette déglutition difficile, son prénom mais surtout, cette voix dont il percevait les différentes intonations, la différence avec cette voix qu’elle avait habituellement ou comme juste avant. Ses dernières défenses tombaient, comme un château de cartes sur lequel on soufflait, sentant sa main crispée sur son épaule, croisant son regard de feu. Sage, patient, il attendait sa réponse. Même si elle décidait de se rétracter, même si elle se reculait ou le repoussait, Tengen accepterait sa décision sans émettre une seule plainte, il ne s’opposerait pas à son choix. Il refusait de la forcer, encore une fois. Il voulait que ce désir d’être à l’autre soit aussi fort chez l’un que chez l’autre, il ne voulait pas la décevoir, il ne voulait pas la blesser...

Il voulait protéger ce qu’il voyait, là. Ce qu’il observait pour la première fois. Cette jeune femme ne demandant qu’à être aimée. Qu’à être prise dans les bras et rassurée, sur elle, sur son physique. Peut-être se fourvoyait-il mais... C’était ce qu’il pensait avoir sous les yeux. C’était ce qu’il voulait protéger. Protéger ce sourire éclatant. Protéger ce regard si beau, si tendre lorsqu’elle osait s’ouvrir. Il voulait protéger cette femme qui ne se rendait pas compte des beautés qu’elle avait en elle.

Jusqu’à sentir ce baiser sur son front. Il ne signifiait rien. Ce n’était qu’un baiser, son visage emprisonné entre les mains, lui qui était capable de s’en défaire comme il le voulait. Mais il n’en faisait rien. Son œil se fermait simplement à ses mots, le souffle sur sa peau le faisant frissonner, le faisant légèrement sourire.

Je veux bien essayer... répondait-il en un léger souffle.”

Lui dire oui serait insensé. Cela faisait bien trop longtemps qu’il se voyait comme une âme damnée, condamnée à l’Enfer. Qu’il vivait avec le poids de la mort de ses propres frères. Qu’il était l’un des deux seuls survivants de ce que le patriarche Uzui avait osé faire subir à ses neuf enfants. Mais Tengen pouvait essayer, tenter de se voir autrement qu’avec ce regard biaisé par le sang qu’il avait versé et les âmes qu’il n’avait pu sauver. Un à un, ses baisers lui firent quitter ces pensées sombres. Une à une, elles s’évaporaient de son esprit pour se concentrer à nouveau sur cet instant. Ce présent inattendu, inexplicable mais si agréable. Le dernier, il ne put s’empêcher de se montrer joueur, de taquiner sa partenaire en emprisonnant doucement sa lèvre inférieure entre ses dents lorsqu’elle voulut se reculer, la laissant faire non sans un petit bonus.

L’albinos rouvrait l’oeil en sentant les mèches être dégagées de son visage, en ne la sentant plus aussi proche qu’il le souhaitait. À nouveau, il sentit son cœur se tordre dans une douleur agréable lorsqu’il vit ce sourire. Ce sourire qu’il voulait protéger. Qu’il voulait qu’elle montre à tous mais qu’en même temps, il ne voulait que pour lui depuis qu’il l’avait vu. Le jeune homme ne put retenir son propre sourire, appréciant la présence de sa main contre la sienne, les doigts entrelacés et la légère pression de sa tête contre.

Au murmure, ce fut comme si l’on avait appuyé sur un interrupteur, recevant enfin la réponse qu’il attendait, celle qui lui disait qu’elle ne voulait pas reculer, que, tout comme lui, elle ne voulait pas cesser. À peine sa phrase fut finie que ses lèvres se pressaient contre celles de la jeune femme, il débutait de lui-même cette nouvelle danse, gourmand depuis ce premier baiser, comme si c’était un bonbon sucré duquel il était impossible de se passer. Son cœur ne savait plus où donner de la tête, que faire, comment faire... Il battait, vite, puis se stoppait, fou comme l’esprit de l’homme.

Avec douceur, ses doigts se défaisaient des siens pour venir se caler sur sa nuque et la maintenir, la soutenir tandis que son corps se penchait en avant. Il la forçait ainsi à s’allonger sur le sol, sans être trop brusque, n’oubliant pas que la jeune femme était blessée et qu’il s’en voudrait bien assez après coup, d’avoir oublié ses femmes, sans, en plus, en rajouter en aggravant ses blessures. Il utilisait son bras handicapé pour se soutenir, ne pas qu’elle sente son poids imposant sur son corps qui lui semblait si fragile, d’une fois. Allongé sur elle en faisant extrêmement attention, les joues rougies par ce baiser plus long que les autres et ce manque d’air significatif, ce fut à lui de le briser, cette fois... Ses doigts jouaient avec les cheveux sur le bas de nuque, caressaient sa peau, son regard plongé dans le sien. Le fuchsia dans le rouge. Le fuchsia scintillait de toutes les émotions qu’il ressentait, de tout ce qu’elle lui faisait ressentir, là, en ce moment... Joie, impatience...

Sans un mot, de peur qu’en parlant, l’un ou l’autre ne finisse par se rétracter, il vint déposer des baisers sur les marques de ses joues : droite puis gauche, de tendres baisers comme ceux sur ses cicatrices, sauf qu’ils ne se stoppaient pas à ces marques, les lèvres descendant, lentement, jusqu’à la mâchoire puis le cou...

Invité
Invité

avatar



   
Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
Invité
Invité

avatar



   
Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
Invité
Invité

avatar



   
Tengen Uzui

Tengen Uzui


Pronom irl : she/her
Messages : 61
Univers : kimetsu no yaiba (fin s2)
Avatar : zumiii_zhr
Statut civil : marié à 3 femmes, pour le moment
Métier : à la retraite ; voyageur
Monde de résidence : gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
Contenu sponsorisé