[Mission 3] running is a victory

Que pouvait-elle faire à part attendre ? Comment elle en était arrivée à cette situation ? Elle savait que quitter Raccoon City était une mauvaise idée en tout point, elle connaissait les danger de la ville morte, elle savait où ne pas mettre les pieds et quoi abattre si ça grognait un peu trop fort près d'elle. Ici ? Elle y avait troué une survivante qui ne savait pas où elle avait mis les pieds et qu'elle a bien failli tuer d'une balle dans le crâne. La brune ne connaissait pas l'endroit, ces terres désertiques, désolées, elle ne savait pas ce qui l'y attendait jusqu'à ce qu'elle y soit. À travers la fenêtre cassée du bâtiment elle voit la pluie tomber. L'envie de se jeter dehors pour profiter d'un peu de fraîcheur dans cette lourde chaleur est bien présente. Sa main passe au dehors pour goûter à l'humidité de la pluie, sauf que le froid se transforme immédiatement en brûlure intense. La paume de sa main est à présent rouge là où la goutte et tombée. Une grimace de douleur s'affiche sur son visage. ❝ Mais qu'est-ce que c'est encore ça ? ❞ souffle-t-elle tout haut. Heureusement qu'elle n'est pas à l'extérieur. Une mort pleine de souffrance attendait celles et ceux qui s'y trouvait. Un froncement de sourcil plus tard, elle est hors de la pièce du bâtiment abandonné.  

Il faisait beaucoup trop calme, pourtant elle les a bien vu au loin les deux inconnus rentrer dans l'immeuble où elle se trouvait. Jill préfère descendre de l'étage où elle est histoire d'en savoir plus sur ces deux personnes, voir s'ils sont une menace ou non. Silencieusement, elle se rapproche de là où ils sont. S'il n'y avait pas le grognement de ces espèces de zombies, infectés ou qu'importe leur nom, elle en viendrait à se demander si les deux nouveaux étaient bien entrés. Pas de paroles de qui que ce soit. Mince. Elle attrape son pistolet et vérifie les balles. Au moins, ce n'est pas comme ça qu'ils allaient attirer ces choses attirées par le moindre bruit. Finalement, elle se décide d'aller à la rencontre de ces deux personnes pour se retrouver nez à nez avec une lance. Elle garde son sang froid, ne cligne pas d'un oeil. Ce n'est pas une arme pointée sur elle qui lui fera peur. Pas après avoir côtoyé la mort, pas après y être resté. Jill la connaît bien la mort, elle est devenue amie avec elle. Alors non, elle ne flanche pas d'un millimètre. Un sourcil arqué, elle regarde l'inconnu. Blond. Comme Wesker. À croire qu'elle ne lui échappera jamais, que son souvenir la hantera éternellement. Machinalement, elle touche le dispositif qui est accroché à sa poitrine. Le jour où il revient, où il débarque, elle sera à nouveau à sa merci à cause de cette chose ancrée sur elle. ❝ Je viens du troisième étage, enfin, si c'était le troisième au vu de l'état du bâtiment. Soit on reste ici, à la merci de ces zombies, parce qu'ils vont venir de tous les côtés, soit on grimpe pour espérer être en sécurité. ❞ chuchote-t-elle. ❝ Un conseil parlez à voix basse tous les deux, ils nous repèrent au bruit. ❞

C'était une mince tentative de rester en dehors des ennuis ; les ennuis viennent naturellement chercher Delilah Bard. Et elle est rarement contre une petite dose d'ennuis, surtout avec ses pouvoirs qui, elle le sait maintenant, sont antari. Elle va pouvoir foutre une bonne raclée à ces morts... bien que... Elle doit avouer que l'odeur est immonde, la pluie acide dehors n'est pas rassurante non plus car elle n'offre pas de meilleure possibilité de fuite, et elle constate assez rapidement qu'elle n'est pas seule. Et l'idée d'avoir des êtres vivants près d'elle, qui peuvent la trahir et tenter de la tuer de façon plus vicieuse que des mort-vivants ne la réjouit pas tellement. Alors, elle s'équipe d'une dague dans chaque main, toujours prête à menacer quelqu'un ou à tuer quelqu'un, au choix. La limite est souvent floue avec elle. Un premier venu, à qui elle à peine le temps de répondre avant que la deuxième venue n'arrive.

-Si ça se trouve ils réagissent au bruit et on va avoir une horde contre nous dès qu'on aura bougé un truc, qu'elle réplique à voix basse.

Arrivée depuis deux jours, la brune n'avait pas conscience des dangers du lieu jusqu'à présent. Visiblement, les autres personnes ne sont pas plus informées et elle pousse un soupir las. Et c'est reparti pour un combat à l'aveugle ─ n'est-ce pas à moitié sa spécialité, se battre à l'aveugle ? Puis peu importe ce qu'elle doit combattre, c'est forcément plus con que les magiciens. Finalement, elle est preneuse. Elle désigne alors ce qui semble être des escaliers.

-Après vous tous, la compagnie. As Illumae, qu'elle récite après avoir légèrement coupé la paume de sa main, ce qui illumine la zone dans laquelle ils se trouvent tous, histoire de ne pas marcher sur quelque chose qui provoquerait un malheur.

Ou alors c'est peut-être sa lumière qui va provoquer un malheur. Oups ?