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wolf in sheep's clothing → ft. Maddy [tw]

Vi

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Pronom irl : she/her
Messages : 43
Univers : arcane (fin saison 1)
Avatar : kristen stewart
Statut civil : amoureuse de la belle pacifieuse mais bien consciente de cette incompatibilité des mondes
Métier : aucun réel métier, elle survit juste à la vie
Monde de résidence : Harlan - Zaun.
J'ai traversé le Léthé depuis : un mois, presque deux.
Niveau & vitesse de rp : entre 500 et 1000 mots ; 1x par mois.

   
wolf in sheep's clothing

Cela ne faisait pas longtemps. Quelques temps. Presque rien. Il l'avait vue. Ce fantôme du passé. Enfin, un passé de quelques mois pour lui, plus récent pour elle. Madison Kento. La traîtresse qui n'a pas voulu continuer à vendre son âme un peu plus au Bonten... Qui avait eu un contrat sur sa tête, pour lui faire comprendre que : non, n'existait pas dans le jargon de la Mafia - enfin, si l'on pouvait appeler l'organisation criminelle comme telle -... Ici, ce n'était plus Mikey, le Roi. Sanzu avait pris les rênes d'une nouvelle version, une autre version... Plus jeune, plus petite mais c'était tout de même le Bonten. Comme le Phénix, il renaissait oisillon mais il allait grandir et être aussi flamboyant qu'avant !

Le plan était alors très simple : aller dans le sens du poils de la jeune femme qui se battait pour les hommes et les femmes, qui avait une morale... Faire passer le chien fou désormais propre chef de sa meute, comme un homme de confiance, un homme qui montrait une autre façade, maintenant qu'il n'était plus le Second de l'albinos. Pour se faire, il fallait organiser une fausse attaque... Se montrer en héros en venant l'aider, la sauver. Un plan parfait pour lui montrer que derrière ce sourire des plus fous, il y avait le coeur noirci d'un homme ayant tout de même un minimum de respect et de moralité.

"C'est bientôt l'heure."

Une heure tardive. Avancée dans la soirée. Le moment parfait pour une agression mise en scène... Ah, si seulement l'homme sous ses ordres savait dans quel pétrin il s'engageait. Au moins, Sanzu s'occuperait financièrement sa famille. Le rose enfilait son manteau, le pistolet à sa place comme toujours, comme avant ce monde étrange, avant Harlan. Naturel, simple. Il sortait de chez lui pour marcher dans les rues de Tokyo, étrangement similaires à celui qu'il avait connu et foulé de son pas depuis presque trente ans. Pendant que, lui, il se promenait... Son homme devait avoir trouvé l'infirmière et l'avoir agressé. Sûrement s'était-il pris plus d'un coup de poing ? Aucune idée... Peut-être que ça aussi, il aurait dû en parler... Oh, tant pis, de toute façon, il ne lui restait pas longtemps avant de passer l'arme à gauche.

Il rejoignait la ruelle, le bruit d'une confrontation perceptible mais que la plupart des gens préférait ignorer : oui, l'humanité était lâche. Ils préféraient fuir et laisser les faibles se faire bouffer par les plus forts ou par les fourbes... De quoi bien arranger le cas de Sanzu !

"Lâche-la !"

Son pas était assuré, confiant... Pourquoi en serait-il autrement ? Le plan était parfait mais surtout... Le rose était un combattant né, il avait été créé par Mikey pour être cet être capable de tuer sa propre soeur ou son frère s'il le fallait... De l'autre côté ? La terreur fut réelle dans les yeux de son homme à la vision du canon de l'arme pointé vers lui... Car ce n'était pas dans les lignes du plan. Car sa mort n'était pas écrite, même dans les petites lignes. Idiot... Un idiot avec un trou percé entre les deux yeux suite à un tir de la part du rose. Ensuite, le plan reprenait son cours. L'arme rangée, Sanzu s'approchait à grandes enjambées de la métisse entre les Amériques et le Japon pour la soutenir, observant des orbes bleues où elle avait été blessée et voir ce qu'il pouvait faire - certes, il n'était pas infirmier comme elle mais il avait eu assez de trous dans le corps que pour savoir que faire -.

"Qu'importe le Tokyo que tu foules, tu aimes t'attirer des ennuis, on dirait."

Un bras autour d'elle - qu'importe ses simagrées, il ne la lâchait pas -, la main libre occupée à voir les endroits touchés.

"Où habites-tu ? J'habite trop loin, tu seras vidée de ton sang avant qu'on y soit..."

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wolf in sheep's clothing
@Sanzu Haruchiyo & Kento Madison
Ça aurait dû être une fin de journée classique. Son travail à l'hôpital - qui était le même sans vraiment l'être tout à fait, la faute à cet endroit étrange dans lequel elle se trouvait désormais - avait été calme. Elle s'était occupée d'un jeune garçon et d'autres patients adorables, l'esprit bien loin du Bonten et du danger que le gang représentait. Après tout, quel était le pourcentage que ses problèmes la suivent ici aussi ? Très faible... alors elle ne s'était pas inquiétée. Pendant quelques jours... elle avait repris une vie normale, loin des vols à l'hôpital, loin des menaces incessantes qui pesaient sur ses épaules comme une épée de Damoclès. Mais bien sûr, ce n'était qu'un mirage, car sa vie avait ce petit quelque chose de dramatique dont elle ne pouvait se séparer, même si elle le voulait.

Alors qu'elle marchait tranquillement dans la rue pour rentrer chez elle, un inconnu l'avait arrêtée et avait commencé à se montrer brutal envers elle. Maddy n'avait pas tendance à être très violente à la base - sauf si elle était excédée, et dieu seul savait que certains savaient la mettre dans cet état bien plus facilement que d'autres - mais face à la véhémence de l'homme et à ses touchers qui se faisaient de plus en plus menaçants, elle avait eu bien du mal à résister à l'envie de lui coller une bonne droite. Obligée de reculer pour échapper aux mains de l'homme, elle se retrouva sans faire attention dans une ruelle plus sombre. Parmi les propos incohérents tenus par son assaillant, elle parvint à saisir le motif de l'agression : le Bonten... et Mikey. Bien sûr. Bien sûr que c'était lui, que c'étaient eux. Qui cela aurait-il pu être d'autre ? Elle avait dit non, était considérée comme une traîtresse... et méritait la mort.

Mais c'était bien mal la connaître. Acculée contre le mur, clairement en position de faiblesse - et c'était ce que semblait penser l'inconnu - elle ne bougeait pas, le dévisageant alors qu'il s'approchait. Elle n'avait pas peur de ce genre de personnes, encore moins lorsqu'elles n'étaient pas armées. Que devait-elle craindre ? Ses poings ? Lui aurait dû craindre les siens. Car une fois arrivé proche d'elle, elle n'avait pas hésité à lui mettre une droite, enragée. Après tout... une lionne restait une lionne, même prise au piège. Mais ce à quoi elle ne s'était pas attendue, c'était à ce que l'insecte qui avait osé la déranger ait de quoi la faire redescendre avec rapidité de son piédestal. Ah, si elle avait su, peut-être n'aurait-elle pas fondu sur lui comme une forcenée. Car quelques secondes plus tard, deux coups de feu avant été tiré, peut-être trois, alors que l'homme hurlait de rage.

Aussi pâle qu'un cadavre, les yeux de la brune se posèrent d'abord sur sa cuisse gauche d'où du sang s'échappait déjà. Puis une étrange douleur au ventre la poussa à poser sa main dessus. Et lorsqu'elle la releva à la hauteur de son visage, voir le liquide chaud et poisseux tâcher ses doigts manqua de la faire tourner de l'œil. Soigner des plaies béantes était une chose, voir son propre sang couler sur sa peau en était une autre. Elle recula d'un pas, heurta le mur avec son dos et elle sentit le goût ferreux du sang sur sa langue, chose qui lui fit froncer les sourcils. Et bien... elle était dans de beaux draps. Fonctionnant au ralenti maintenant qu'elle était blessée, elle réagit à peine à l'approche de l'inconnu, même lorsque ce dernier posa le bout glacé du canon contre son front et que sa main s'enroula autour de son cou. « C'est pour avoir trahi le Bonten. » cracha-t-il en retirant la sécurité, serrant ses doigts pour l'étouffer. Les yeux de Maddy s'écarquillèrent lorsqu'elle comprit que cette fois-ci, c'était vraiment fini et qu'elle ne pourrait pas s'en sortir avec une pirouette, puis elle ferma brusquement les paupières en se maintenant debout grâce au mur. Hors de question de donner la satisfaction à qui que ce soit de la voir plier.

Et lorsqu'elle crut que c'était terminé, une voix familière lui vint aux oreilles. Ses yeux se rouvrirent et sa tête se tourna alors que ses yeux se posaient sur la haute silhouette de Sanzu. Habituellement... elle en aurait été agacée de le voir. Mais là... son simple ordre venait de la soulager, bien qu'elle n'en comprenait pas le sens. Pourquoi la sauver alors qu'on avait ordonner de la tuer ? C'était illogique au possible. L'arme fut retirée de son front, la main quitta son cou et l'infirmière vacilla en avant avant de se rattraper au mur, posant une main ensanglantée contre ce dernier avant de se redresser tant bien que mal. Une seconde plus tard, le cadavre de son agresseur s'écroulait à ses pieds sans qu'elle ne réagisse, le regard dans le vide alors qu'elle se concentrait pour ne pas tomber par terre. Etrangement, elle n'avait même pas mal, elle se sentait juste affaiblie au possible, incapable de lever le petit doigt. Elle sentit soudainement des mains sur elle et il lui sembla plus facile de se tenir debout alors qu'elle se mettait à tousser, recrachant le sang qui s'était accumulé sur sa langue. « Merde... » souffla-t-elle en gardant une main contre le mur, au cas où. Elle ne répondit pas à la pique du rose, gardant ses forces alors qu'elle le sentait examiner ses plaies. Mais elle était infirmière, et elle savait où les balles l'avaient touché. Elle avait eu de la chance... mais cette dernière allait finir par tourner sans soins. Elle eut du mal à réfléchir à une réponse cohérente lorsqu'il lui posa une question et mit bien une minute pour lui répondre, la bouche entrouverte, le regard posé sur lui sans réellement le voir. « Je crois que je vais me vider de mon sang dans les deux cas. » plaisanta-t-elle d'une petite voix avant de tanguer un peu, se raccrochant à la veste de l'homme pour ne pas basculer totalement. Rassemblant ce qui lui restait de concentration, elle baissa les yeux sur sa cuisse, réfléchissant une seconde. « Il faut un garrot... pour ma cuisse... le... ventre, on peut rien faire... je crois. » hacha-t-elle avant de vaciller violemment. Elle n'eut pas le temps de comprendre que ses jambes lâchèrent sous son poids, son corps étant trop affaibli par sa perte de fluide qui ne voulait pas s'arrêter.
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Peut-être aurait-il dû préciser à son goujat de sous-fifre de ne pas la mettre trop en danger. Il serait idiot de créer un plan pour qu'elle devienne son pion... Et qu'elle périsse avant même d'avoir écouté le petit discours anti-Bonten qu'il avait préparé avec tant de soin. Le plan avait été ficelé correctement et il avait fallu que cet imbécile prenne la grosse tête et ait envie de la blesser plus que gravement... Sanzu la maintenait dans ses bras, la plaie à la jambe étant tout aussi inquiétante que celle de son ventre. La prochaine fois, il allait devoir écrire un scénario pour qu'il n'y ait pas d'impair ? Se retenant de pester contre la médiocrité des gens inférieurs à lui, il affermissait simplement sa prise autour de Madison.

"Mais non. Il serait ennuyeux que tu meures d'une façon aussi idiote."

Elle tanguait et il la maintenait en écoutant ses instructions... Oui, il avait souvent du se faire des garrots - rien qu'au début de sa phase de drogué, quand les seringues étaient ses amies - ou à d'autres, lorsque les affrontements étaient plus violent entre deux organisations... Ou simplement des traitres. Quand le poids devint plus lourd, il comprit qu'il était réellement urgent d'agir et usa de ses forces pour l'empêcher de faire un plat sur le sol. Sanzu prit soin de l'asseoir délicatement contre le mur, se débarrassant de sa propre ceinture pour l'utiliser comme un garrot. Sans trop serrer et sans qu'il ne soit trop lâche, il savait que l'un ou l'autre serait soit fatal, soit inutile... Il réfléchissait aux dégâts sur son ventre : compresser après avoir appelé les secours. Les secours, non. Pas les secours, plutôt les urgences de ce Nouveau Bonten. Ils arriveraient et pourraient pratiquer de premiers soins en emmenant Maddy au seul et unique QG qu'ils avaient pour le moment.

"Mais si, on va faire quelque chose. Tu ne vas tout de même pas me claquer entre les doigts alors que j'ai dépensé une balle pour ta survie ?"

La commissure de ses lèvres se relevait en un rictus moqueur, l'une de ses mains attrapait son téléphone, le pouce glissant sur l'écran pour le déverrouiller en composant le code à quatre chiffres... L'autre main, elle, s'attelait à défaire le rose de sa veste - quel gâchis, une si belle veste - en faisant attention au téléphone. Pendant que l'une se rendait dans le journal d'appels et contactait les membres compétents pour ce genre de situation, l'autre venait compresser le tissu sombre contre le ventre.

"Je suppose qu'il était trop cliché de venir m'offrir un café, il fallait que tu te fasses remarquer."

Jouer les gentils alors qu'avant, elle lui tapait sur le système. Il fallait offrir son plus beau sourire, son plus beau regard compatissant et plein d'inquiétude... Il fallait ressortir le manipulateur pour attraper ce pauvre lion devenu chaton. Un regard vers le cadavre à leurs côtés, quelques mots échangés au téléphone et l'assurance de les voir arriver au plus vite... Eux, ils n'avaient pas à faire attention au code de la route. Il fallait seulement quelques petits pots-de-vins bien remplis et les contraventions sautaient pour plusieurs semaines.

"Ils vont arriver et... On va faire en sorte que tu puisses continuer de discuter avec moi. Même si... Pourquoi me ferais-tu confiance, c'est ça ? - il changeait un instant de position pour être dans un angle plus agréable, c'était qu'il était grand et elle, petite - Mikey n'est plus là avec sa laisse. Je n'ai plus à être un bon toutou. Aucun d'entre nous n'a à l'être, désormais."

Le bleu se plongeait dans le regard qu'il avait connu toujours plein de hargne et de haine à son encontre... Lui aussi, en avait eu pour elle. Il en avait toujours mais, ce soir là, cet instant là, il utilisait toute sa force, toute sa volonté pour avoir l'air le plus sincère possible, le moins Loyal Mad Dog... Montrer une autre facette de l'homme aux cicatrices.

"Au pire, on réglera cette histoire de confiance quand tu seras hors d'affaire. Mes hommes devraient bientôt arriver et on te soignera. - une pause, le temps de regarder d'un côté puis de l'autre de la ruelle avant de croiser à nouveau le regard de Maddy - Et non, il n'y aura pas de dette à rembourser si c'est ce que tu vas me lancer comme réponse à la figure."

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@Sanzu Haruchiyo & Kento Madison
Madison leva légèrement les yeux au ciel en entendant Sanzu, restant accrochée à lui d'une main pour ne pas perdre l'équilibre tandis que l'autre restait fermement crispée contre le mur - on ne sait jamais avec lui, il aurait très bien pu la lâcher sans prévenir. Il avait l'art et la manière d'être agaçant, même lorsqu'elle se vidait de son sang. Ça en devenait une véritable prouesse à ce niveau-là, c'était à se demander comment il faisait. Elle préféra l'ignorer et éviter de répondre, économisant ses forces pour lui donner ses instructions, somme toute bancales puisqu'il n'était pas né de la dernière pluie. Seulement, ses pensées étaient anesthésiées pour le moment et il lui était trop difficile de réfléchir de manière cohérente. Très vite, son propre corps eu du mal à se soutenir tout seul et elle se reposa un peu plus contre le rose tout en luttant pour ne pas s'avachir complètement sur lui. Ses jambes tremblaient trop pour la maintenir debout et elle remercia mentalement l'homme de l'aider à s'asseoir.

Elle le regarda déboucler sa ceinture pour la mettre autour de sa cuisse, la tête légèrement baissée, puis fixa le point d'impact sur sa jambe d'où le sang coulait un peu moins vite maintenant qu'il avait fait un garrot. Le silence qui s'installa entre eux durant quelques secondes fut reposant et la brune s'autorisa à fermer les yeux une seconde, basculant l'arrière de son crâne contre le mur pour prendre de plus grandes inspirations. Ses paupières finirent par se rouvrir lorsqu'elle l'entendit parler et ses yeux bleus se fixèrent sur lui alors qu'elle affichait un sourire sans joie. « Alors voilà tout ce que je vaux..? Une simple balle ? Pathétique... » murmura-t-elle en sentant son cœur se serrer légèrement. Pas qu'elle était déçue de sa réponse, elle s'y attendait - ils ne s'étaient jamais apprécié après tout - mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce que cela faisait, de compter réellement pour quelqu'un. Elle qui n'avait plus personne. Gardant son regard fixé sur lui, elle l'observa prendre son téléphone tout en retirant sa veste, certainement pour appeler des secours. Si c'était le Bonten qu'il appelait, elle était morte, c'était certain. Si c'était les secours... peut-être n'arriveraient-ils pas à temps. Dans les deux cas, sa chance de survie diminuait indéniablement.

Un rire sans joie, léger, lui échappa lorsqu'elle l'entendit et, à nouveau, elle leva les yeux au ciel. Croyait-il vraiment qu'elle avait envie de lui offrir un café ? Alors qu'à peine quelques jours plus tôt, du moins pour elle, elle était traquée pour avoir dit non ? Néanmoins, elle finit par sourire légèrement, haussant faiblement ses épaules. « Tu sais bien... que j'aime être au centre de l'attention. » répondit-elle en lui lançant un regard sans équivoque avant de le reporter sur sa cuisse, sur laquelle elle posa sa main. Cette conversation sans queue ni tête avait au moins le mérite de la détourner de ses blessures. Elle serra sa main sur sa jambe qui commençait à s'engourdir le temps qu'il passe son appel puis un frisson la fit se décoller légèrement du mur. Elle commençait à avoir froid.

Le ton qu'il emprunta au téléphone la figea alors qu'elle le fixait, puis sa gorge se serra. Il n'aurait jamais parlé de cette manière aux urgentistes, alors c'était bel à bien le Bonten qu'il avait appelé, signant certainement son acte de décès par la même. Ah, bien sûr qu'il ne changerait pas, pourquoi avait-elle même eu ce mince filet d'espoir que, pour une fois, il soit différent ? Il la haïssait avec la même hargne qu'elle lui portait. Ce genre de choses ne changeait pas. Malgré toutes les belles paroles et toute la bonne volonté du monde, elle savait que l'aversion qu'ils se portaient ne pouvait pas simplement disparaître par magie, ce n'était pas possible. Alors pourquoi lui semblait-il tout de même qu'elle se soit atténuée ? Pourquoi était-il si prévenant et même - et ça lui en coûtait de le reconnaître - gentil ? Ça n'avait aucun sens... mais ses paroles portaient à croire qu'il ne la détestait peut-être pas autant qu'avant.

« Je me demande surtout pourquoi tu m'as sauvé la vie. » répondit-elle d'abord avant de se figer, la bouche entrouverte, lorsqu'elle entendit la suite. Mikey avait... disparu ? Une étrange sensation de soulagement, mais aussi de peine, la prit au ventre et elle remua légèrement, ne cherchant plus vraiment à s'économiser. Si Mikey n'était plus là, alors le Bonten se retrouvait sans chef à sa tête, du moins pour le moment. Alors peut-être pourrait-elle-

Non. Cette organisation était pire qu'un monstre mythologique. Tel l'Hydre de Lerne, lorsqu'une tête tombait, deux en repoussaient à la suite. Et en toute logique, si le roi n'était plus, le prince reprenait sa place, comme dans l'ancien temps. Ses yeux s'écarquillèrent face au chemin de ses pensées et elle le fixa, laissant pour la première fois sa crainte être apparente. Car si avant, l'albinos modérait les ardeurs du chien fou, il s'était démesulé... et il n'y avait plus rien entre lui et sa vengeance. « Bien sûr que tu n'as plus à l'être... Tu es le roi désormais. » souffla-t-elle en se replaquant contre le mur, laissant son regard rencontrer le sien.

La bienveillance qu'elle y voyait la rendait perplexe. Elle ne savait plus quoi penser. Changer en si peu de temps, arborer une nouvelle attitude envers elle... était-ce réellement possible ? Au fond, elle avait envie d'y croire. Envie de balayer tout ce qu'elle savait de lui et le découvrir sous une autre facette - peut-être avait-elle de la fièvre maintenant, pour penser à des choses pareilles. Mais il y avait toujours cette petite part d'elle qui lui hurlait de se méfier. Car un chien fou ne changeait jamais. Elle resta silencieuse lorsqu'il reprit la parole, guettant autour d'eux avant de se reconcentrer sur elle. Un de ses sourcils se haussa, et elle grimaça en sentant une douleur sourde dans tout son corps. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre son souffle et le fil de ses idées, puis elle le fixa dans les yeux. « Pourquoi tu fais tout ça ? » lui demanda-t-elle d'une voix tremblante avant de toussoter pour se calmer. Elle ne devait pas paraître faible. Jamais, et surtout pas devant lui. « Pourquoi tu me sauves, pourquoi tu me soignes ? Tu es censé... me détester. » hacha-t-elle alors que sa main se crispaient sur sa cuisse et qu'elle ne le quittait pas des yeux. « Je ne comprends pas. Aide-moi à comprendre, Sanzu. » Elle se pencha pour tousser, plaquant sa main contre sa bouche pour retenir un haut-le-cœur avant de s'adosser à nouveau mur gelé derrière elle. Ou peut-être était-ce elle, qui était glacée. Elle avisa le sang dans sa main, frissonna à nouveau, et reporta son attention sur le rose, le dévisageant derrière ses cils. « Si c'est une de tes manœuvres à deux balles... arrête la ici et tue-moi maintenant, même si je... » Elle se tue, sa mâchoire se crispa et elle sentit ses yeux s'humidifier. Ne pas craquer, ne pas craquer. « Je ne veux pas mourir. » murmura-t-elle alors que sa voix tremblait à nouveau, tout comme ses mains. Non, elle ne voulait pas mourir. Pas comme ça, pas maintenant... surtout pas avec lui comme dernière image. Elle faisait la fière - elle l'avait toujours fait, surtout devant lui - mais elle était terrifiée, et le masque commençait à se briser.
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Sanzu était dans une situation précaire. Le plan avait été composé pour attirer Maddy dans les filets du nouveau Bonten. Ce qui était une vengeance pour le rose, suite à ce non qu'elle avait osé émettre à l'encontre de son ancien Roi, celui qui n'était plus là et qui avait donc laissé une place vacante pour un homme moins perturbé par les ombres du passé et de ses possibles liens. Le chien loyal était devenu l'alpha de sa propre meute... Et l'un de ses premiers faits serait de rendre la vengeance aussi délicieuse que le plat le plus raffiné existant au monde. De s'occuper de Maddy avec tant d'affection et de gentillesse, qu'elle croirait avoir eu à faire à un faux Sanzu, à une marionnette de l'albinos... Qu'elle tomberait dans le piège et deviendrait une part de sa propre organisation criminelle... Qu'elle finirait par voir sa morale être écrasée, petit à petit. Pour ça, il fallait jouer le jeu. Être gentil. Lui montrer que, comparé à l'époque du Bonten où elle n'était qu'une infirmière voleuse, elle avait un rôle plus important à jouer. Qu'elle avait de l'importance aux yeux du Nouveau Roi en tant qu'être humain.

Et elle venait de lui tendre la première perche sans le savoir... Ce premier point faible.

"Le rapprochement avec la Mort te dépouillerait-il de ton sens de l'humour ? lâchait-il avec un sourire moqueur, disparaissant pour une mine plus sérieuse. Toutes les vies ont de la valeur et la tienne n'est pas une exception, quoi que tu en penses."

Il ne fallait pas exagérer. Peser les mots. Les gestes. En faire de trop serait un signe qui la mettrait sur la voie... Ce qu'il fallait absolument éviter. Elle devait être le centre de ses attentions, sans en avoir de trop. Elle devait croire qu'il avait été obligé par Mikey, que l'albinos n'avait jamais souhaité que de répandre la peur et la cruauté par le biais de son chien... Mais qu'en-dessous de ce masque, un homme bon se cachait. Un homme qui n'avait jamais voulu de tout ça.

Mais pour pouvoir manipuler, il fallait qu'elle soit en vie. Il se démenait alors pour retirer sa veste et s'en servir de compresse, tout en appelant les secours. Ses propres hommes, prêts à intervenir mais pas trop non plus. Il ne fallait pas qu'une arrivée trop rapide soit synonyme de subterfuge. Le rose parlait. Il parlait encore et encore, un moyen de garder consciente la jeune femme, de l'obliger à rester là, du moins, d'esprit. Ce fut un sourire qui lui répondit lorsqu'elle lui signifiait qu'elle aimait être le centre d'attention.

"C'est vrai. disait-il dans un souffle léger."

Lors de son appel, il remarquait le mouvement brusque de son dos. Les ordres coulaient entre ses lèvres, les paroles glissant avec une certaine rudesse dans l'oreille de ses sous-fifres... Tandis que son esprit analysait la situation. La perte de sang, les rues qui n'étaient pas chaudes... Il ne fallait pas être sorti de Harvard pour comprendre qu'elle était tout simplement en train de refroidir, que son corps perdait de sa chaleur au fur et à mesure où le fluide carmin s'écoulait en dehors de son corps.

"Parce que je refuse que tu meures. répondait-il du tac au tac, comme si ce n'était pas un jeu d'improvisation, pour lui, mais une réalité longtemps enfouie sous des mensonges."

Les deux regards bleus se croisaient. Ils se fixaient en quête de réponses d'un côté, en jeu de charme de l'autre. Sanzu lisait la réelle panique dans le regard de la jeune femme. Quand elle lui signifiait qu'il était le Roi. Oh, oui, il était devenu le Roi. Un roi déchaîné, un roi sans laisse. Un Roi libre de ses faits et de ses gestes. Le Prince n'avait plus à obéir, il pouvait agir... Il pouvait avancer ses pions à sa façon sans même réfléchir, de près ou de loin, à ce qu'allait dire son supérieur. Si cette personne pouvait ou non être blessée, s'il pouvait s'occuper de son cas ou non...

C'en était jouissif !

Mais à ses mots, il restait silencieux, le regard simplement dans le sien. Un regard doux, tendre. Le bleu scintillait d'une vraie inquiétude. Chose qu'il n'avait jamais eu pour personne. Lui, l'homme sans coeur. Lui qui n'aimait pas sa fratrie, ni sa famille. Lui qui avait rejeté amis et ennemis. Seul, le torse comprimé par le vide d'un organe desséché.

L'acteur observait, se montrait aux aguets de l'arrivée de ses hommes... Tout en écoutant les mots de la femme. Avec une attention particulière. Pour chacune de ses expressions, chacune de ses intonations. Un pion à la fois. Joué selon ses mots, ses mimiques... Premier mouvement : la bouche qui s'ouvrait légèrement, avant de se refermer, incertain de ses prochains mots. Chose étonnante chez un homme si sûr de lui. Si fort de sa confiance.

"Doucement, doucement..."

Un murmure entre ses différentes questions, exprimé alors que la toux la prenait et la faisait se tordre vers l'avant, puis qu'elle revenait en arrière. Comme un réflexe - mais qui n'était autre que le second mouvement de son pion -, sa main se glissait à l'arrière de la tête de Maddy, empêchant un contact peut-être trop brutal entre le crâne et les briques.

"Censé, oui. Je n'avais pas d'autres choix que de te haïr en bon chien dressé par son maître... avouait-il dans un souffle lent, articulé difficilement, comme une vérité trop longtemps enfouie."

Le sang sur ses doigts attirait les saphirs, un bon sang passant dans son esprit tandis qu'il se rendait compte que ses hommes avaient intérêt à se ramener... Sinon, il allait vraiment voir sa vengeance être avortée. Tout ça à cause d'un imbécile qui avait pris un peu trop confiance en lui avec une arme à feu. Sans lui demander son avis, le nouveau Roi bougea la veste pour qu'elle puisse continuer de compresser la blessure sur son ventre mais aussi la couvrir un maximum. Il lui prit aussi une main pour la poser :

"Il faut que tu compresses toi-même. Je ne saurais pas le faire."

Juste après, il passait ses bras sous elle, se fichant bien de salir son costume du sang - urh - de la jeune femme. Un mouvement au bout de la rue lui fit tourner la tête, observant une voiture et l'un de ses hommes en sortir en quatrième vitesse. À son tour, il se mit à marcher, se dépêchant en faisant attention à ne pas la faire souffrir - ce serait idiot de faire croire qu'il tenait à elle mais de la secouer tel un cocotier -.

"Tu ne vas pas mourir. Je n'ai pas réussi à empêcher Mikey de se débarrasser de toi lorsque j'étais encore... Chez nous. Pour qu'il y arrive sans même être là ! Crois donc que c'est un de mes plans tordus mais il n'en est rien. Tout ce que je souhaite, là, c'est de te sauver. Tu pourras partir sans te retourner après et ne jamais me reparler si cela t'enchante... Mais en attendant, je vais t'empêcher de mourir."

Il regardait droit devant lui, la mâchoire crispée - encore un mouvement, celui montrait une inquiétude -, la poigne des mains plus forte, cramponnée à cette réalité tangente qu'était la vie de Maddy.

"Et je pourrais te raconter toute la vérité si tu en as envie."

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La Mort était un concept qu'elle côtoyait tous les jours. En tant qu'infirmière, elle était habituée à La voir, à ce qu'Elle prenne possession des corps de ceux dont elle s'occupait : enfants, adultes ou vieillards, aucun n'y faisait exception. Elle y était habituée, mais jamais elle ne l'avait frôlée d'aussi près. Jamais elle ne s'en était approchée autant, jamais jusqu'à sentir son souffle glacé sur sa peau, celui qui la laissait transie de froid contre le mur alors qu'elle se sentait partir doucement. Pas après pas, Elle la guidait sur un chemin qu'elle aurait préféré éviter mais qu'elle n'avait pourtant pas le choix d'emprunter. Même l'arrivée de Sanzu ne semblait pas La freiner assez pour éviter de l'emporter. Et la seule réaction de Maddy était la peur : elle était terrifiée à l'idée de mourir. Sa fierté la poussait à cacher ses émotions, mais petit à petit, le masque se brisait. L'acidité dont elle pouvait faire preuve avec le rose commençait à disparaître, tout comme son assurance. Petit à petit, son effroi la dépouillait de la carapace qu'elle avait créé pour se protéger. Le pire était certainement qu'elle ne s'en rendait même pas compte, croyant agir comme à son habitude face au mafieux. Pourtant, il n'en n'était rien et lui avait vu la faiblesse qui fracturait la façade qu'elle s'était efforcée de construire, s'y infiltrant dedans sans attendre.

La brune le fixa en l'entendant, incapable de réagir à cause de sa surprise. Il l'étonnait. Minute après minute, il ne cessait de l'étonner. Découvrait-elle une toute nouvelle personne qui s'était cachée sous son attitude loyale au Bonten, ou n'était-ce qu'une autre manœuvre pour la tromper ? Elle ne savait plus bien quoi penser, quoi croire. « Est-ce qu'elle en a pour toi ? » ne put-elle s'empêcher de lui demander, cherchant la réponse à sa question.

Le changement... Voilà une notion avec laquelle elle avait beaucoup de mal et à laquelle elle croyait à peine. Pouvait-on réellement changer qui l'on était, au fond de soi ? Elle n'en n'avait pas la moindre idée. C'est la raison pour laquelle elle s'interrogeait sur Sanzu. Si elle ne croyait pas au changement, il ne lui restait plus beaucoup d'option concernant son attitude. Et elle détestait être dans l'ignorance : elle chercherait encore et encore jusqu'à comprendre ce qui le motivait, que la réponse lui plaise ou non. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle se sentirait plus tranquille - ou pas, puisque d'autres questions viendraient après.

Silencieuse durant un moment, elle se contenta de le fixer, l'écoutant et le regardant faire alors que les questions continuaient de se bousculer dans sa tête. Ses émotions se mélangeaient : peur, espoir, colère, agacement... elle ne savait plus où elle en était, ni ce qu'elle devait ressentir envers le rose. Malgré son état, elle parvint néanmoins à comprendre, à réaliser ce qu'il se passait - ou plutôt, ce qu'il s'était passé. Mikey qui n'était plus là, lui qui prenait sa place à la tête d'un tout nouveau Bonten... Oh, bien sûr qu'elle comprenait. Et elle savait également ce que cela voulait dire. Sans l'albinos pour calmer les ardeurs du chien fou, il n'y avait plus une seule barrière entre elle et lui, plus rien d'autre que du ressentiment. Ou tout du moins, c'était ce qu'elle croyait, jusqu'à ce qu'elle entende sa réponse, énoncée rapidement et sans hésitation. Figée, la bouche entrouverte, Madison le fixa sans bouger - et sans comprendre - avant de froncer légèrement ses sourcils. Peut-être y avait-il toujours une barrière entre eux finalement... barrière imposée par les sentiments flous qu'ils s'inspiraient. Sa seule réaction logique fut de bafouiller alors qu'elle n'était pas sûre d'avoir bien entendu : « Que... Quoi ? »

Tout était si flou, si vague. Il était Roi de son nouvel empire, mais semblait si différent d'avant. Il était en train de la perturber, de bousculer chacune de ses pensées sans remord, la laissant aussi ballotée qu'un navire en pleine tempête. Pourquoi les choses avaient-elles tendance à être si compliquées entre eux ? Ne pouvaient-elles tout simplement pas être simples ? Non, c'était bien trop demandé. Et quand la peur prit le dessus, croiser le regard bleu, si... sincère ? du jeune homme la calma légèrement. Sans qu'elle ne comprenne pourquoi, l'inquiétude et la douceur qui brillaient dans ces yeux - qu'elle avait toujours vu pleins de hargne et de mépris à son égard - étaient en train de la rassurer. Comment faisait-il ? Pourquoi le faisait-il ? Elle ne le savait pas, mais voir sa sincérité était en train de la faire basculer dans un chemin qu'avec plus de jugeote, elle n'aurait très certainement jamais emprunté. Le voir hésiter à répondre à ses questions incessantes, le voir choisir avec ses mots avec soin... cela finit de la perdre.

Qui était réellement l'homme en face d'elle ? Une pâle copie du véritable Sanzu ? Ou la délicieuse et attirante vérité trop longtemps dissimulée sous un masque similaire au sien ? Elle ne savait pas... elle ne savait plus.

Une violente quinte de toux la ramena à sa condition, la faisant se pencher avant de se replacer en arrière. La main qui se plaça derrière sa tête dans un réflexe rapide lui valut un regard reconnaissant et un demi-sourire crispé alors qu'il commençait à lui répondre, à lui expliquer. Toute la haine et toute la rage qu'il lui avait auparavant inspiré s'étaient évaporées en même temps que le sang s'était échappé de ses plaies. Lentement, il la menait vers un précipice alléchant et - faible d'esprit - elle n'avait qu'une envie : sauter à pieds joints dedans. La naïveté dont elle faisait preuve était presque touchante et les mots biens choisis du rose, énoncés d'un ton que n'importe quel acteur aurait salué, ne lui permettaient pas de se rendre compte du filet sur lequel elle marchait. Le croire était si tentant... Un instant, elle se demanda à quel moment elle avait pu changer ainsi d'avis sur lui. Et elle se rendit compte que, peut-être, y avait-il toujours eu cet espoir que les choses s'arrangent entre eux. Une attente qu'elle avait dissimulé encore et encore, jusqu'à l'oublier complètement au profit d'une animosité qui était bien plus aisé de gérer. Mais là... la vérité semblait lui sauter au visage à mesure qu'il avouait. Incapable de prononcer un mot, elle se contentait de le regarder, la surprise se peignant sur son visage comme la plus élégante des œuvres d'art.

Jusqu'à ce qu'il ne bouge à nouveau, saisisse sa main et la pause sur son ventre afin qu'elle appuie d'elle-même sur sa plaie, chose qu'elle fit par automatisme alors qu'elle gardait son regard rivé sur son visage. Elle cherchait, se démenait avec la vérité, essayait de s'extirper de l'évidence qui était en train de l'étouffer. Progressivement, elle se taisait devant l'effondrement de ses certitudes. Acculée, la lionne baissait l'échine et faisait tomber le voile qui semblait l'aveugler depuis si longtemps. Comment avait-elle fait pour ne pas voir tout ce que la raison lui avait pourtant montré ? C'est sentir les mains de Sanzu autour de son corps qui la réveilla de la léthargie dans laquelle elle se plongeait. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise alors qu'elle se retrouvait lovée contre son torse, la tête posée contre ce dernier. Molle, elle avait de plus en plus de mal à réagir à ce qu'il se passait. Pourtant, elle comprenait bien qu'elle était dans ses bras, si proche de lui qu'elle sentait son parfum, qu'elle entendait son cœur battre rapidement sa poitrine, qu'elle voyait tous les détails de son visage dans un angle qu'elle n'avait jamais expérimenté.

Comme pour en rajouter une couche, comme pour finir de réduire en miette ses convictions, il reprit la parole, lui assurant qu'elle n'allait pas mourir et qu'il comptait la sauver, se mettant dans une position de héros. Place vacante qui n'attendait que d'être occupée... et qu'il prit avec brio. Il la sauvait d'une mort certaine et ne se cachait pas de réellement vouloir le faire. Pourtant, cette fois-ci, elle savait qu'il mentait. Son agresseur avait finalement mieux tiré que ce qu'elle pensait et elle avait perdu beaucoup de sang en peu de temps. Elle était affaiblie, trop peut-être, mais elle n'avait plus vraiment peur. « Tu ne peux pas le promettre. » souffla-t-elle faiblement alors que sa fatigue prenait le dessus, rendant ses paupières lourdes. « Ce n'est pas le genre de choses qui se promet... et je veux entendre la vérité. Ta vérité. » Elle papillonna des yeux, se sentit partir et força pour rester éveillée alors que les secousses lui donnaient mal à la tête. « Je ne veux pas mourir sans la connaître. » Parce qu'en fonction de cette dernière, elle saurait si elle devait - ou non - regretter ses derniers instants.
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Oui. Tu as de la valeur pour moi.

Oh, ce qu’il ne fallait pas inventer. Sa seule valeur était la joie que sa descente aux Enfers, suite à son petit jeu, que cela allait lui procurer. Il allait pouvoir s’amuser de voir toutes les émotions transparaître sur son visage, dans son regard... Trahison, haine, colère, douleur, souffrance... Un cocktail exquis qui le faisait jubiler d’avance... Mais, pour arriver à ce paroxysme de la joie pour le Roi, il fallait correctement jouer. Réagir et parler comme il la fallait. Mesurer ses mots, ne pas se montrer trop gentil, trop charmant... Il fallait marcher sur des œufs, tout le temps, et éviter que l’un d’eux ne se fende, dévoilant le fond purulent et corrosif de toute cette mascarade. Depuis le temps qu’il attendait ça, il était heureux de pouvoir enfin mettre son plan en action...

Oui, le Sanzu qui te regardait, Maddy, celui que tu voyais, avait envie de te garder en vie. En fait, c’était une réelle vérité. Ce n’était pas un mensonge... Que du contraire. Il voulait la garder en vie pour mieux la briser, plus tard. Sa mort n’était pas dans le plan, tant pis si dans sa finalité, elle s’offrait cette porte de sortie... Il aura pu en profiter jusque-là. Juste assez pour savourer sa vengeance.

Je ne veux pas que tu meurs. répétait-il lorsqu’elle semblait ne pas le croire – ou croire avoir mal entendu -.”

Il s’occupait d’elle. L’homme à la chevelure rose offrait une vision qu’elle n’avait jamais pu avoir la chance d’avoir durant ces longues années où ils se connaissaient : Bonten, Toman... Elle avait vu le chien de Mucho prendre son envol pour devenir le prince du Bonten, bien plus grand, bien plus fort... Mais toujours aussi mauvais qu’avant, toujours aussi manipulateur. Manipulant la pauvre âme aux portes de la Mort en lui montrant qu’elle avait le droit de lui faire confiance, de lui offrir une seconde chance... Pourquoi cette haine suite à un simple non ? Pourquoi une telle rage depuis longtemps ? C’était naturel pour lui, il avait fini par vivre avec, simplement tenu en laisse par Mikey, retenu dans ses folies et ses actes...

Au final, il la soulevait dans ses bras, il la tenait contre lui tout en faisant attention à tout... Il ne fallait pas faire de faux-pas. Le rose sentait son regard, il le captait même d’un rapide coup d’oeil qui lui envoyait... La situation était de plus en plus urgente, le sang souillait les vêtements des deux adultes et les blessures étaient réellement graves. Il parlait un maximum pour la faire réagir, pour qu’elle reste consciente. Il lui parlait d’une vérité qu’elle ne connaissait pas. Une vérité enfouie. Cachée. Une vérité qui allait la faire réagir dans l’un ou l’autre sens : tomberait-elle dans le piège ? Ou parviendra-t-elle à se rendre compte du subterfuge ? Oh non, elle ne saurait. Sanzu avait bien trop confiance en lui et en ses compétences.

Si, je te le promets. Je te promets de te sauver et de tout te raconter.

En arrivant aux côtés de la voiture, il lui lançait un sourire franc, brillant de confiance : il croyait en ses propres mots, parce qu’il le devait mais qu’il savait qu’ils réussiront à la sauver. Qu’elle allait continuer de vivre pour prendre place dans ce plan dont elle n’avait nullement connaissance.

Tu l’as dit : tu ne vas pas mourir avant de la connaître. Il serait alors idiot de ma part de te la raconter si tôt.

Doucement, avec l’aide d’un de ses hommes, il la faisait s’allonger sur la banquette arrière de la voiture. Quelques mots étaient échangés entre les hommes, le Roi souhaitant savoir si l’équipe médicale était préparée et rassuré - ou faussement – d'entendre que c’était le cas et qu’ils étaient tous prêts à prendre en charge la blessée. L’homme en noir retourna à la place du chauffeur, tandis que Sanzu se glissait sur la banquette où se trouvait Maddy, soulevant sa tête avec douceur et lenteur pour la déposer sur ses genoux.

Mes hommes vont bien s’occuper de toi, ne t’en fais pas. Il se peut même certains te disent quelque chose, nous les piochions auprès de vrais professionnels. reprenait-il pour continuer la discussion, une de ses mains le tenant au siège face à lui pour se maintenir droit, l’autre se glissant dans les cheveux de l’américano-japonaise. Tu ne vas pas mourir, Maddy. Tout ce que je te demande, c’est de ne pas fermer les yeux. Reste éveillée, écoute ma voix. Concentre-toi sur moi.

Les caresses étaient tendres, douces... Même si, intérieurement, cela révulsait le rose de se montrer ainsi avec elle. Il fallait faire des sacrifices... Les doigts laissaient, malheureusement, une traînée de sang sur chacune des mèches qu’ils touchaient, qu’ils remettaient en place par moment... Il relevait la tête, observait les rues, se disant qu’ils arriveront bien assez vite chez lui – oui, c’était trop loin, à pieds, mais en voiture, il était bien plus facile d’aller vite ! - et qu’elle pourrait être enfin soignée, cesser ces saignements abondants. Sanzu restait calme mais montrait des signes de nervosité joliment exécutés : ses doigts grattaient le tissu du siège sur lequel il se tenait, sa mâchoire se crispait et son regard se montrait plus alerte, plus tourmenté... Même si, en lui, il était aussi calme qu’une mer un jour sans vent. Tout était dans la comédie, dans la gestuelle qu’il pouvait contrôler et maîtriser, au contraire de réactions innées au corps, bien plus difficile à simuler.

Devant son immeuble, on lui ouvrait la porte et c’étaient certains membres de cette fameuse équipe médicale qui les attendaient devant la porte, avec un brancard.

On est arrivés. Ils vont s’occuper de toi et moi, j’attendrais ton réveil pour tout te raconter... Mais pour être sûr que tu te battes...

Se contorsionnant dans cet espace restreint, il se bloquait le dos dans une étrange position pour déposer un fugace baiser sur les lèvres de cette femme. Si un autre homme – ou une femme – avait été à sa place, sûrement que son cœur se serait serré, comprimé sous l’émotion mais celui de Sanzu n’était qu’un fruit sec, sans aucune consistance, ni malléabilité. Si sec qu’il pouvait se briser au moindre choc.

Un avant-goût de cette vérité.

Le Roi la laissait ensuite être emmenée, l’équipe prenant les devants pour commencer les premiers soins, le temps de prendre l’ascenseur et de se rendre dans la chambre d’amis de Sanzu, préparée rapidement pour recevoir ce cas d’extrême urgence. Le rose, lui, il prenait son temps. Elle ne s’en souviendrait même pas, de toute façon, qu’il avait pris le temps de prendre sa veste et de la plier correctement sur son bras. Qu’il avait demandé à son chauffeur de nettoyer rapidement cette voiture pour qu’elle soit impeccable. Qu’il avait attendu le retour de l’ascenseur... Et que, pendant qu’elle était soignée, il se servait un verre d’alcool pour passer l’attente trop longue à son goût. Non, elle ne saurait pas tout ça. Tout ce qu’elle saurait, c’était qu’à son réveil, il serait assis sur le fauteuil dans la chambre, les mains et les vêtements toujours souillés par son sang, attendant simplement, tête posée sur la main... Une toile parfaite, offrant à la jeune femme la vision d’un homme si inquiet pour elle qu’il n’avait pas pris le temps de se laver, ni de se changer.

Enfin réveillée, de ce que je vois... soupirait-il, rassuré, faussement, encore. Je ne pensais jamais avoir la Belle au bois dormant chez moi.

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C'est le silence qui accueillit ses paroles. Elle avait de la valeur pour lui. Elle comptait à ses yeux. Combien de fois avait-elle rêvé qu'on lui avoue une chose pareille ? Elle avait imaginé des tas de réactions, toutes plus différentes les unes que les autres, mais elle ne s'était pas attendue à ressentir un pincement au cœur. Pas parce qu'elle était déçue qu'il lui dise une chose pareille, loin de là. Mais bien parce qu'elle avait l'impression d'avoir loupé tout un épisode, d'avoir gâché une partie du temps qu'ils auraient peut-être pu passer ensemble, à mieux se connaître. Oh, elle était à des lieux de se douter de l'infâme manipulation dont elle était la pauvre victime : peut-être était-ce à cause de son anémie, peut-être était-ce pour une toute autre raison dont elle seule détenait la vérité... mais elle croyait dur comme fer dans ce qu'il lui disait. Elle le croyait lorsqu'il lui avouait ne pas vouloir la voir mourir, lorsqu'il lui soufflait avoir de la valeur à ses yeux. Elle avait la faiblesse de le croire alors qu'avant, elle aurait envoyé valser chacune de ses paroles sans hésitation. Elle ne savait pas ce qui l'avait fait basculer dans cet état indécis et elle commençait à se demander pourquoi elle était si sûre de ce qu'il lui avouait. Tout ceci ne cachait-il pas une chose plus grande ? Comme une attirance refoulée ? Elle n'en savait rien... et ne voulait pas savoir. Pas maintenant.

Pas alors qu'elle était en train de se vider de son sang sur un sol dur et froid, terrifiée par l'idée de se rendre à la Mort. Non, les seules pensées qui trônaient dans son esprit perturbé concernaient Sanzu et la façon dont il la traitait, dont il s'occupait d'elle... et les questions que cela occasionnait. Recroquevillée dans ses bras, à se maintenir en vie seule, elle n'eut plus le loisir de se poser des questions sur le comportement du rose. Elle préféra se concentrer sur elle, appuyer sur sa plaie et ne pas trop se fatiguer. Elle était gravement blessée et, si elle se rendait à l'évidence, il y avait une chance sur deux pour qu'elle meurt des suites de son agression. Elle avait d'autres choses à penser que le soudain revirement de comportement de la part de l'homme... même si ça l'intriguait tant qu'elle n'arrivait à penser qu'à ça. Surtout qu'il la poussait à ne penser qu'à lui, à se concentrer tout entière sur lui... uniquement sur lui. Rien qu'avec ses mots, avec ses actions... Et bêtement, elle ne suivait pas ce que la raison lui ordonnait de faire et se concentrait sur lui. « T'es vraiment qu'un con. » grogna-t-elle difficilement lorsqu'il refusa de lui avouer maintenant ce qu'il lui cachait depuis si longtemps. Le retour de sa hargne habituelle était la seule preuve qu'elle ne comptait pas se laisser mourir dans ses bras : elle voulait vivre... simplement parce qu'avec tout ce qu'elle avait fait, avec tous les morts qu'elle avait indirectement causé... elle avait peur de terminer en enfer, toujours plus seule.

Une fois allongée sur la banquette arrière de la voiture, elle fixa son regard bleuté sur le plafond de l'habitacle, entendant les voix étouffée à l'extérieur mais ne parvenant pas à les comprendre. Elle papillonna des yeux, lutta pour ne pas s'endormir - car si elle savait que si elle le faisait, c'était fini - et sursauta lorsque la portière se rouvrit, laissant entrer Sanzu qui s'installa et la plaça sur ses cuisses. C'est avec lenteur que ses pupilles vinrent trouver les siennes alors qu'il se remettait à parler, certainement pour l'empêcher de fermer les yeux et de dormir malgré la lourdeur de ses paupières et la fatigue qui étreignait son corps. « Je m'en fiche... » se contenta-t-elle de lui répondre, perturbée. Tant qu'elle était sauvée : qu'importe qui la touchait et la soignait, elle n'en n'avait que faire. Elle frissonna en sentant ses doigts se glisser dans ses mèches brunes, les souillant au passage de sang. Sa gorge se noua et elle dut lutter pour ne pas laisser les larmes envahir ses yeux et les faire briller. Elle ne pouvait pas craquer, elle n'allait pas mourir, tout allait bien se passer. L'homme alla d'ailleurs dans ce sens, tentant de la rassurer tout en lui donnant des directives. Et bêtement... comme un bon chien en laisse, elle suivit ses ordres, gardant ses yeux ouverts et les fixant sur lui malgré l'effort que cela lui demandait. Elle se concentra un maximum sur la sensation de ses doigts dans ses cheveux alors qu'elle le dévisageait en silence, désormais incapable de parler alors que la détresse de l'homme la frappait de plein fouet. Comment avait-il pu changer si vite ?

La réponse lui parvint quelques minutes plus tard alors que la voiture s'arrêtait et que la portière s'ouvrait. Ses sourcils se froncèrent légèrement lorsqu'elle l'entendit, se contentant d'acquiescer jusqu'à ce qu'elle le voit se rapprocher de son visage, encore et encore, de plus en plus près. Leurs souffles se mêlèrent puis elle sentit ses mèches de cheveux glisser comme de l'encre sur sa peau. Finalement, c'est ses lèvres qu'elle sentit en dernier contre les siennes. Le choc lui fit écarquiller les yeux en même temps qu'elle commençait à comprendre - ou tout du moins croyait comprendre - ce qui le motivait à faire tout ça. Puis, aussi vite qu'il s'était approché, il s'éloigna et elle sentit qu'on la portait. Ce fut certainement les secousses de trop : ses yeux se fermèrent et elle s'endormit brusquement, harassée, sans se douter une seule seconde de l'horrible manigance qui tournait autour d'elle.

C'est une lumière trop vive qui la réveilla. Ses paupières bougèrent en premier puis ses sourcils se froncèrent alors qu'elle émettait un grognement étouffé, se redressant en mettant sa main devant son visage. Du moins, c'est ce qu'elle voulut faire, mais elle sentit des fils à son bras et elle ne bougea pas, haussant un sourcil avant d'ouvrir les yeux pour voir ce qu'il se passait. Elle était dans un lit, dans une chambre qu'elle ne connaissait pas... et Sanzu était assis sur un fauteuil, penché en avant, couvert de sang, et la fixait. Elle sursauta légèrement de surprise, puis ses sourcils se froncèrent à nouveau et elle tenta de se remémorer ce qu'il s'était passé. L'agression... l'arrivée du rose, son changement total d'attitude...  et cette vérité qu'il lui avait promis. Elle soupira légèrement en l'entendant et grimaça en sentant son ventre et sa cuisse gauche la tirer. « Réveillée, ou morte ? » répondit-elle, l'interrogeant véritablement. Car cette scène était complètement surréaliste : lui qui s'inquiétait tant qu'il n'avait pas pris la peine de se changer, et elle... couchée dans un lit, incapable de bouger et de se défendre. Pourtant... il lui semblait bien être en vie, il avait tenu sa promesse. « Merci de... m'avoir sauvé la vie, Sanzu. » lança-t-elle d'abord, hésitante, avant de passer une main dans ses cheveux qui avaient une texture bizarre. Elle se sentait si faible que c'en était risible : la lionne était bien loin, simple mirage d'un autre temps. « Alors... c'est quoi, cette vérité dont tu me parlais ? » lui demanda-t-elle, mettant les deux pieds dans le plat directement. Maddy n'était pas connue pour être patiente, encore moins quand ça la concernait... et elle ne se souvenait absolument pas de l'infime contact entre leurs lèvres qu'il y avait eu plus tôt.
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Le bon pion qu’il était, savait ce qu’il fallait faire pour devenir le maître du plateau. Avant, il avait laissé le contrôle à l’albinos, lui, l’ancien Roi du Bonten. Mais, maintenant, la couronne était sur la tête du rose et il allait lui montrer – sans qu’il ne soit là - comment on dirigeait une entreprise aussi prometteuse que dangereuse, comme le Bonten. Il allait prouver que le Prince avait plus de valeur que le Roi... En commettant l’un de ses plus grands haut-faits : faire tomber la femme qui osait croire avoir une moralité et un sens du devoir sans faille. Celle qu’il n’avait jamais pu supporter. Celle qu’il aurait préféré observer se vider de son sang que de se tâcher le bout de la chaussure pour la sauver.

Encore recouvert de ce sang qu’il espérait pouvoir nettoyer dans les plus brefs délais, le regard bleu azur se portait sur la silhouette se mouvant sur son lit – son lit, enfin, pas celui de sa chambre mais c’était dans son appartement, dans la chambre réservée aux proches y passant la nuit -, cette ancienne lionne qu’il s’était décidé de dresser, de dompter et d’en faire son propre jouet – un peu comme l’avait fait Mikey, lorsqu’ils étaient enfants, mais de façon moins brutale -. Le regard qu’elle lui portait, lui faisait rapidement comprendre qu’elle essayait de se souvenir de ce qui avait pu l’amener ici.

Tu es tout ce qui est de plus vivant et de plus éveillée, Maddy. lui répondait-il en se levant de ce fauteuil.”

D’un geste lent, il défaisait les boutons de ses manches et les retroussait jusqu’au-dessus des coudes, attachant à nouveau les boutons pour éviter qu’elles ne retombent mollement le long de ses bras. Se montrer attentionné... Que c’était dur pour lui. Presque surhumain. Il ne l’avait jamais été. Jamais. Même envers sa sœur, il y avait toujours eu cette rancœur par rapport à ce qu’elle lui faisait subir en n’écoutant pas leur aîné.

Il n’y a pas à me remercier. J’avais dit que je le ferais. Tout comme j’ai dit que tu n’avais pas à t’en faire, il n’y aura aucune dette en échange de ce que je viens de faire.

Pourtant... Une vie avait un coût immense, impossible à calculer, même en utilisant des pierres précieuses finement taillées. Au début, il ne répondait pas à cette question à laquelle il avait promis une réponse... Une réponse préparée avec soin et minutie, tout comme ce plan parfait. Non, il ne disait rien s’éclipsant simplement quelques instants dans la salle d’eau attenante à la chambre. Le sang séché, depuis le temps, se dilua lorsqu’il décida de mouiller une serviette... Sans prendre le temps de faire attention à sa propre apparence, Sanzu revenait dans la chambre et, faisant attention aux fils et à la jeune femme allongée, il s’installait sur le bord du matelas.

Une douche serait plus utile mais en attendant, cela servira à retirer un maximum du sang. Excuse-moi, c’est à cause de moi si tu en as là.

Que des mots difficiles à prononcer. Pourquoi s’excuser ? C’était normal. Le sang s’insinuait partout, se glissait dans le moindre recoin... Il était normal qu’après une telle agression, elle en ait partout. Doucement, il utilisa la serviette pour enlever le surplus de sang.

La vérité, hm... C’est vrai que je te l’ai promis. - une pause, le regard perdu, d’abord concentré sur les cheveux qu’il nettoyait puis sur le regard aussi bleu que le sien avant de se focaliser sur sa tâche : les cheveux - Je pensais que tu aurais compris... - il évitait de sortir un pic, une provocation en parlant de son manque flagrant de jugeotte, sur le coup - Bien avant le Bonten, déjà au Toman, j’ai toujours été... Le chien de Mikey. Je répondais à ses ordres. S’il me disait d’attaquer, je le faisais. S’il disait assis, je m’asseyais. Cela devait être un jeu pour lui... Et moi, je le faisais. J’obéissais...

Un soupir, il s’arrêtait et se redressait légèrement, pliant la serviette pour utiliser un coin sec et essuyer le front de l’américano-japonaise des gouttes d’eau mêlée au sang provenant de la serviette.

Il s’était mis en tête de faire de ma vie un cauchemar... Mucho, tu t’en souviens ? Mon capitaine de division. C’était mon ami. Il m’a forcé à le tuer à sa sortie de prison... Un jour, Mikey a eu le malheur de découvrir... Que j’appréciais particulièrement quelqu’un. Que cette personne m’attirait réellement et que, le plus douloureux, c’est qu’on ne faisait que se disputer. - la fausse honte sur le visage, masque parfaitement installé sur son visage, le rose baissait le regard - Il m’a alors ordonné de haïr cette personne. De tout faire pour que je la répugne.

La serviette sur ses genoux, les doigts qui jouaient avec ce bout de tissu, le silence semblait durer des heures... La confession semblait dure, difficile... Mais il n’en était rien.

C’était toi. lâchait-il enfin, au milieu de ce silence, le bleu croisant à nouveau le bleu. Je n’avais pas d’autres choix... - le regard se baissait à nouveau, la honte de retour - Sûrement que tu ne me croiras pas mais... C’est la stricte vérité... Mikey m’avait sous sa botte, j’étais... Terrorisé par lui. Maintenant qu’il n’est plus là... Je respire enfin. Je peux enfin... Enfin...

Un dernier enfin répété, un mot disparaissant dans un souffle presque inaudible... Avant qu’il ne continue sa phrase, une pointe d’espoir dans la voix :

Je peux enfin être l’homme que je veux... déclarait-il, le regard cherchant une ancre, un réconfort quelconque dans celui de celle... Qu’il manipulait sans aucune honte.”

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Ce réveil qu'elle était en train de vivre était complètement surréaliste. Voir Sanzu assis sur une chaise à guetter son réveil, ne pas savoir où elle était... Soit elle s'était pris un trop gros coup sur la tête, soit il y avait quelque chose qui clochait ici. Dans tous les cas, elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui était étrange. Elle le suivit du regard lorsqu'il se leva et retroussa ses manches et, pendant une seconde, elle eut presque peur qu'il se jette sur elle pour tenter de l'étrangler. Ce réveil était étrange, mais le voir si gentil, attentionné et inquiet envers elle était absurde. Elle ne comprenait pas, et voulait comprendre ce qu'il se passait et pourquoi il agissait ainsi avec elle. « On ne dirait pas, pourtant. » répondit-elle avec sarcasme, le suivant du regard avant de le remercier. Avant, rien qu'un "merci" lui aurait brûlé la langue, surtout s'il lui était destiné. Mais là... elle sentait qu'elle avait besoin de lui dire, de s'exprimer à propos de ce qu'il avait fait pour elle. Après tout, il avait tué un homme et s'était sali les mains - littéralement - pour lui permettre de vivre. Elle ne savait pas d'où lui venait cette soudaine dose d'humanité et de compassion... mais il en avait eu assez pour décider de l'aider. Elle avisa sa réaction en le remerciant et ses yeux se plissèrent légèrement avant qu'elle ne soupire, hochant la tête. « Ça ne m'empêchera pas de te remercier. » répondit-elle avant de l'observer simplement s'éloigner sans répondre à sa question. Une insulte se formula dans sa tête alors qu'il disparaissait derrière une porte.

Lentement, la brune se redressa sur le lit, se mettant en position assise avant de grimacer en sentant ses blessures la tirer. Elle se pencha légèrement en avant et passa ses mains sur son visage en soupirant, perturbée. Les choses étaient compliquées, plus encore lorsqu'elle ne les comprenait pas. Elle sursauta en sentant le lit s'affaisser à côté d'elle et elle leva vivement la tête, se retrouvant nez à nez avec le visage du mafieux, ce qui la fit se redresser alors que ses yeux s'écarquillaient. Elle ne s'attendait pas à le trouver là. Elle avisa la serviette qu'il tenait d'une main puis hocha la tête en l'entendant. « C'est rien. » répondit-elle en haussant ses épaules avant de sursauter lorsque le tissu mouillé toucha sa tête. Elle retint un frisson et riva son regard dans le sien, observant sa concentration avec une attention toute particulière. Il était bien proche d'elle et elle ne savait pas si elle avait envie de le repousser ou si elle voulait qu'il reste là. Attentive à ce qu'il allait avouer, elle se concentra sur lui. Mais les premières phrases, couplées à leur proximité, suffit à la perturber. « Comment veux-tu que je- » Et elle se souvint. L'image s'imposa à elle, brusque, et elle se revit, couchée dans la voiture alors qu'il se penchait pour l'embrasser. Comment avait-elle pu oublier une chose pareille ? Ça aussi, c'était complètement surréaliste. Comment avait-il pu avoir l'idée de poser ses lèvres contre les siennes ? A moins que... Dès que le cheminement de ses pensées fut terminé, la révélation s'imposa à elle : forte, brutale, invraisemblable. Ses yeux s'écarquillèrent et il n'eut même pas le temps de continuer qu'elle comprit. Un petit « Oh mon dieu. » fut à peine audible alors qu'elle ne l'écoutait plus que d'une oreille, cherchant quand, comment cela avait pu se produire. Comment avait-elle fait pour ne rien voir ? Était-elle aveugle à ce point-là ? Ou la vérité lui avait-elle fait tellement peur qu'elle avait préféré la cacher derrière la haine ? Non... ce n'était pas son genre. Elle n'avait pas peur. Presque jamais.

Pourtant, lorsqu'il lui assena la vérité, elle se mit à avoir peur. Le couperet était en train de tomber, détruisant chacune de ses convictions à mesure que le rose lui expliquait ce qu'il s'était passé. Les questions se bousculaient dans son esprit. Elle ne comprenait pas comment une chose pareille avait pu lui échapper. Même si Mikey avait ordonné à Sanzu de faire en sorte qu'elle le déteste... elle aurait dû le voir, non ? Elle aurait pu le voir... Le silence accueillait chacune de ses phrases alors que ses yeux se baissaient. Butée, elle avait été butée. Parce que c'était ça, la vérité, non ? Elle avait été trop butée pour s'apercevoir de ce qu'il se jouait devant elle. Pendant encore une seconde, elle eut l'infime espoir qu'il ne parle pas d'elle - mais elle savait déjà sans qu'il n'ait besoin de continuer. Il marqua une pause, certainement parce qu'il lui était trop difficile de tout avouer d'un coup, et elle se permit de prendre la parole sans pour autant le regarder. « Je ne te déteste pas. » Ses sourcils se froncèrent, et elle leva la tête, l'observant. « Enfin si. Je t'ai haï lorsque nous étions encore là-bas. Mais maintenant... » Maintenant, elle ne savait plus. Tout était si flou, si confus... elle ne savait plus ce qu'elle ressentait réellement pour lui.

Et finalement, il termina par lui avouer la dernière chose qu'elle aurait aimé entendre de sa bouche. Que c'était bien d'elle dont il parlait. Elle poussa un lourd soupir en l'entendant et posa une main sur son front, se recroquevillant en avant. Elle se sentait brûlante, en surchauffe à cause de toutes les informations qu'elle était en train d'accumuler. Elle ne savait plus quoi dire, ni quoi penser. Petit à petit, son esprit se vidait sous le poids de l'immonde vérité qui lui tombait dessus. Si elle n'était pas écrasée par les révélations du rose, certainement aurait-elle tiqué sur le mot "terrorisé". Elle le connaissait. Malgré tout ça, malgré ce qu'il avait caché, elle le connaissait. Et Sanzu n'était pas le genre d'homme à être terrorisé. Mais là... tout allait trop vite, tout était trop concret... et elle était perdue. Un nouveau soupir lui échappa et elle releva la tête, croisant son regard. Elle perdait pied, vaincue. Le lion se baissait, admettait sa défaite. Qu'aurait-elle pu faire d'autre ? Elle n'en savait rien. Elle ne savait plus rien. « Dis-moi que c'est... une blague. Que tout ceci n'est qu'un vaste malentendu. » souffla-t-elle dans une vaine tentative de se raccrocher à la colère qu'il lui avait toujours inspiré. Il était si facile de haïr... bien plus que d'être compréhensive et indulgente. « Ce n'est pas possible, ce n'est pas vrai. » ajouta-t-elle dans un souffle désespéré alors qu'elle fermait ses yeux une seconde, refusant d'affronter la vérité.

Elle avait mal. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle souffrait des révélations de Sanzu. Elle aurait voulu que tout ceci ne soit qu'un mensonge, rien d'autre qu'une manipulation de plus. Ça aurait au moins eu le mérite de l'empêcher de se détester pour être tombée dans le panneau. A cause de Mikey, à cause d'elle... il avait dû souffrir. Lorsqu'elle le haïssait, lui balançait des horreurs au visage, lui en pâtissait sans rien dire. « C'est pas vrai... mais qu'est-ce que j'ai fait ? » étouffa-t-elle alors que ses mains se crispaient dans ses cheveux. Il n'y avait pas pire sentiment que celui de perdre de pied en étant mis devant le fait accompli. Elle entraperçut les cuisses de l'homme et son corps se raidit. Elle devait s'éloigner de lui. Pour son bien à lui... pour son propre bien à elle. Elle devait s'éloigner, ne plus le laisser la toucher. D'un geste vif, elle arracha les fils qui la reliait à des perfusions et bondit hors du lit, échappant à l'angoisse sourde qui était en train de la saisir. Mais à peine eut-elle fait un pas qu'elle se sentit chanceler. Elle était encore faible et tout son corps était douloureux, mais elle ne pouvait plus rester aussi près. Elle se força à s'éloigner, se rattrapa à un meuble et se tourna brusquement vers le rose, le pointant du doigt. « Ne t'approches pas de moi. » hacha-t-elle, perdue, à la limite de la folie, alors que ses yeux s'humidifiaient. Oui, voilà où ça se terminait : il était en train de la rendre folle avec sa vérité. Elle se crispa contre le meuble en bois, chercha à reprendre sa respiration alors que son cœur battait rudement dans sa poitrine comme s'il avait envie de s'en échapper. Peut-être était-ce mieux, qu'il s'en aille : elle n'aurait pas aussi mal, elle ne souffrirait pas autant. Son corps se mit à trembler et elle se laissa glisser contre le meuble, se retrouvant assise par terre avant de mettre son visage entre ses mains, étouffant sous le poids de la vérité. De tout ce qu'elle avait pu imaginer, jamais elle n'aurait pensé qu'il lui avouerait une telle chose. Qu'il la mettrait dans une situation aussi délicate. Qu'il briserait la moindre parcelle de la vérité qu'elle détenait, la laissant seule sans n'avoir plus rien à quoi se raccrocher. Il l'avait sauvée... et était en train de la tuer.
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Vi

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Pronom irl : she/her
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Statut civil : amoureuse de la belle pacifieuse mais bien consciente de cette incompatibilité des mondes
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J'ai traversé le Léthé depuis : un mois, presque deux.
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Même s’il ne l’était pas naturellement, Sanzu savait ce qu’il fallait faire pour ressembler à un homme attentionné, compatissant et doux. Il était au courant de toutes les normes, de tout ce qui était vu comme bon ou ce qui était vu comme mauvais. Malheureusement, il avait toujours excellé dans la partie sombre de l’univers. Il avait été un être se perfectionnant et se complaisant dans les ténèbres, le monde noir sous la couche horrible de brillance et de sourire – que tout le monde savait être faux -. Ainsi, il lui avait été naturel de penser à nettoyer les traces de sang dans les cheveux de Maddy. Tout cela, en expliquant la vérité... Leur vérité. Ah ! Si elle savait... Si elle comprenait que derrière chaque mot, il y avait un mensonge des plus honteux. Elle ne savait pas que, sous ce visage ennuyé et honteux de ce comportement qu’il avait eu, de cette vérité qui le pesait, un Sanzu heureux jubilait, riait de chacune de ses réactions, de chacune de ses réponses !

Le rose jouait la comédie, il savait où faire des pauses, comment alourdir cette révélation... Il profitait d’entendre ce qu’elle lui répondait. Je ne te déteste pas, rien que ces quelques mots le faisaient sourire intérieurement... Extérieurement ? Il préférait avoir un sourire gêné, maladroit... Il lui faisait croire, ainsi, qu’il n’arrivait pas vraiment à y croire. Un sourire qui montrait l’espoir mais la tristesse. S’il était acteur, il en aurait eu des Oscars... Il jouait avec autant d’habilité avec les mots qu’avec sa gestuelle, il feignait tant être réellement un homme, ayant été longuement épris par la femme face à lui mais qu’à aucun moment, il avait eu le droit de l’avoir. Qu’en étant repoussé puis obligé d’être le pire scélérat avec elle, il n’avait pas eu l’occasion d’être le Sanzu qu’il avait toujours voulu être. Oh, il serait facile de faire tomber ce mensonge : si Mikey apparaissait... Ou Senju. Quoique... S’il parvenait à jouer avec les fils liés aux membres de Maddy, il était certain de pouvoir lui faire croire qu’ils mentaient. Tous. Qu’il était le seul à oser dire l’horrible vérité !

Il la regardait. Leurs regards se croisaient et il y cherchait une ancre. Comme un homme perdu dans un torrent, qu’il cherchait à attraper la main de celle qu’il avait toujours eu l’espoir d’avoir. Ce qu’il voyait dans les saphirs face à lui, c’était tout ce qu’il avait réellement recherché. Que les éclats de hargne et de haine disparaissent pour d’autres... Se retenir de sourire, de rire d’une joie non-contenue... Il y parvenait, comblé de voir que la première partie du plan prenait le chemin qu’il avait prédit. Les fondements de leur relation étaient ébranlés et elle devait être en train de tout remettre en question... Tout du moins, il l’espérait.

Non, ce... - un soupir, son regard se baissait à nouveau - C’est vrai... Je te dis la vérité.

Une moue désabusée alors que, du coin de l’oeil, il captait ses yeux clos après qu’il ait entendu ce soupir. Lorsque ses yeux se rouvraient, il glissait son regard dans le sien. Que voyait-il dans ce regard ayant perdu toute brillance ? Bien des sentiments qu’elle devait refouler, comme lui, il refoulait la haine et le poison qu’il souhaitait lui cracher au visage. Il se révulsait, il se dégoûtait... Parce qu’il la manipulait ? Bien sûr que non. De se montrer... Amoureux – rien que le mot lui donnait des haut-le-cœur - de celle qu’il espérait simplement voir au fond du trou !

Tu n’y es pour rien... Je t’ai poussé à faire tout ça...

Une main s’avançait pour tenter de la réconforter en la voyant dans une telle position, pour essayer de l’apaiser, de l’aider à avaler cette “vérité”. Mais elle entra comme dans une rage : elle arrachait les fils et il avait à peine le temps d’effleurer son bras pour l’arrêter, qu’elle se levait du lit et s’éloignait de lui.

Attends ! Tu dois faire attention !

Son propre corps se levait, comme un réflexe, comme un besoin d’aller la “sauver” de ce qui était en train de prendre contrôle d’elle. De cette folie qui la poussait à s’arracher les fils lui permettant de ne plus souffrir, à s’exciter alors que les points pouvaient se rompre. Il était presque à ses côtés, les bras prêts à l’attraper avec une douceur que personne ne lui connaissait – hormis Maddy depuis quelques heures – qu'un doigt se pointait vers lui, l’ordre tombant : ne pas s’approcher d’elle. Rester à distance. Tout en ayant cette eau prête à glisser sur ses joues. Ce regard embué sûrement de larmes prêtes à tomber. Il levait les mains et se redressait, se reculant d’un pas :

Je... Je ne te toucherai pas... soufflait-il, la voix perdant de sa chaleur.”

Les mains retombaient mollement le long de son corps et, après avoir jeté un regard vers elle - intérieurement, il jubilait, heureux de cette scène à laquelle il assistait -, il le détournait.

Bien, je...

Sanzu recherchait ses mots, ses idées... En apparence, uniquement. Ses doigts passèrent dans ses mèches, les ramenant en arrière, dégageant un instant son visage avant de l’assombrir à nouveau, de le cacher.

Je te l’ai dit, de toute façon... Que tu pouvais... Tout simplement partir sans te retourner... Alors... Je ne te retiendrais pas... Accorde-moi simplement cette requête : je vais appeler l’un de mes hommes pour qu’il te raccompagne chez toi... Je ne veux pas qu’il t’arrive quoique ce soit sur le chemin et on ne sait jamais, tes points pourraient sauter...

Un soupir, le regard se posant à nouveau sur elle. Il brillait d’une certaine tristesse, implorant rien qu’avec ces orbes bleus d’accéder à sa demande.

Je ne te demande que ça et... Je sortirai de ta vie... Je te le jure...

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Perdre pied... Quel étrange sensation que celle-ci. Sentir que la situation lui échappait, glissait entre ses doigts malgré tous ses efforts pour les serrer, pour empêcher l'inévitable de se produire. Elle essayait de se raccrocher à la moindre lueur d'espoir. Elle ne voulait pas y croire... Elle ne voulait pas croire que ces dernières années n'avaient été bâties que sur un mensonge mais... c'était inexorable. Son monde s'effondrait à mesure que Sanzu parlait. Ses certitudes, ses croyances, tout partait à la poubelle. Elle qui croyait que sa haine était justifiée, qu'elle le détestait parce qu'il le faisait... et tout ça pour quoi ? Pour qu'on lui avoue, quelques années plus tard, que ça n'avait été que du vent ? Que son aversion n'avait aucune justification ? Qu'il la dégoûtait... pour rien ? Mais depuis combien de temps traînait-il ce fardeau ? Depuis combien de temps était-elle si exécrable avec lui et le faisait-elle souffrir de la sorte ? Elle ne voulait pas savoir, elle s'y refusait, car ça terminerait de la faire basculer dans un chemin sans retour.

Les questions se bousculaient dans son esprit, ses pensées s'emmêlaient, ses sentiments - tous plus contradictoires les uns que les autres - s'entrechoquaient. Et la seule chose qui pouvait en résulter était le déni. D'abord, parce qu'elle ne pouvait pas y croire, elle ne pouvait pas admettre s'être trompée pendant si longtemps, ni s'être fait avoir. Elle se croyait plus maligne, plus intelligente que tout cela. Et même, pourquoi lui dirait-il une telle chose si ce n'était pas pour la manipuler ? Et pourtant... pourtant, elle aurait aimé que ce ne soit que ça : une simple - mais odieuse - manipulation, un jeu du rose pour la faire basculer du côté du Bonten, pour la punir de sa traîtrise. Tout aurait été si facile, si ça n'avait été que ça... Maintenant, elle devait se traîner sa culpabilité en plus de tout le reste.

Elle n'avait plus rien de l'animal sauvage dont elle tirait le surnom. La lionne s'était égarée, l'éclat bestial qui traînait habituellement dans ses iris avait disparu, noyé par la vérité. Ses doigts se mirent à trembler alors qu'elle refusait la vérité, essayant de la contrer, espérant qu'elle était fausse, que tout n'était que mensonge... mais il lui confirma la véracité de ses dires. « Ce n'est pas... Ce n'est pas possible. » répéta-t-elle en secouant la tête, tirant sur ses longues mèches humides comme si ça allait arranger les choses. Elle se sentait si mal... elle avait le cœur au bord des lèvres. Il était... Il était amoureux d'elle. La terreur la saisissait. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait peur. Sûrement parce que c'était trop réel, trop concret... Il tenta de la rassurer et elle secoua négativement la tête. « Si... Si, c'est de ma faute. » Voir la main qui s'avançait, le voir si proche d'elle. Ce fut trop.

Elle ne l'écouta plus, s'arracha à la situation comme un animal traqué et s'éloigna en quelques pas titubant, se raccrochant à un meuble pour ne pas s'écrouler. Son corps était faible, mais la situation l'écrasait tout autant. Et elle paniquait. Pourquoi fallait-il qu'il soit amoureux - ce mot lui donnait des frissons désagréables - d'elle ? Pourquoi, quand, comment... A nouveau, les questions se bousculèrent dans son esprit malmené. L'angoisse la tenait à la gorge, la serrant comme un étau alors qu'elle s'effondrait par terre, après avoir refusé qu'il l'approche. Elle retint tant bien que mal les larmes qui lui brûlaient les rétines alors qu'elles s'accumulaient, et enfonça son visage dans ses mains, refusant de le regarder, de l'observer. Parce qu'à nouveau, ce serait trop concret. Les sentiments qu'il lui portait... ils étaient de trop. Ils n'auraient jamais dû exister, jamais dû être là. L'homme chercha ses mots, fit silence durant quelques secondes alors qu'elle se crispait lorsqu'il reprit la parole. Elle secoua la tête à nouveau pour faire sortir tout ce qu'il avait dit de son esprit, comme si ça l'aiderait à accepter, à aller mieux...

Sa proposition... fut en trop et elle leva les yeux vers lui, enragée, alors qu'il continuait de parler. Mais quand allait-il s'arrêter ? Lorsqu'il serait sûr de l'avoir brisée pour de bon ? Ne voyait-il donc pas l'état dans lequel elle se trouvait ? Cet état qui était uniquement de sa faute, parce qu'il était trop gentil, trop bon, trop compatissant ? « Tais-toi... » gémit-elle alors que les larmes brûlantes qu'elle avait essayé de retenir dévalaient ses joues blanches. « Tais-toi ! » Elle plaqua ses mains sur ses oreilles pour ne plus l'entendre et elle baissa à nouveau la tête. « La ferme. » Et elle l'entendait encore à travers le silence qu'elle essayait de s'imposer, dont elle avait cruellement besoin. Il ne s'arrêtait pas. Il ne voulait pas s'arrêter. S'assurait-il de la blesser assez pour qu'elle ne puisse plus s'en remettre ensuite ? Dans tous les cas, ce fut trop. Elle tira à nouveau sur ses cheveux et se leva en titubant, rencontrant son regard triste. Triste. Il était triste. Savait-il au moins l'état dans lequel il l'avait mise ? Comprenait-il, ce que elle, elle endurait ? La culpabilité de l'avoir rejeté, de l'avoir blessé... la saisissait-il ? En quelques pas maladroits, elle se retrouva juste devant lui et releva la tête, à peine frappée par leur différence de taille. « Qu'est-ce que tu cherches ? Qu'est-ce que tu veux ? » rugit-elle, agressive, alors que ses poings se serraient. « Je te déteste, je te déteste ! » Elle ponctua ses mots étranglés par ses poings qui s'abattaient contre son torse alors qu'elle baissait la tête. Elle frappa quelques fois, exultant sa colère, sa peine et sa culpabilité. Puis elle s'arrêta, garda la tête baissée alors que ses larmes dégoulinaient jusqu'au sol, et hoqueta, à la recherche d'un peu d'oxygène. « Je te déteste... » murmura-t-elle alors qu'elle-même n'y croyait plus.
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Non. Ce n’était pas possible. En fait, en essayant de se persuader qu’il ne faisait que mentir depuis le début, c’était la seule vérité qu’elle avait pu entendre depuis leur rencontre étrange suite à son agression. Le mensonge. Si elle voyait sous le masque, elle ne verrait qu’un homme à qui l’on a enlevé tout humanité en faisant de lui... En fait, l’avait-on réellement créé ? Ou s’était-il simplement construit, de lui-même, suite à sa vie ? Suite à ce qu’il avait pu vivre ? Suite aux douleurs, suite aux joies si rares ? Suite aux traumatismes ? Si l’on demandait au concerné, il dirait qu’il avait toujours été ainsi. Si l’on demandait à son passé, on verrait que le monstre s’est créé le jour où la douleur physique fut telle qu’un simple gamin prit l’ascendant sur lui. Mais il n’en restait pas moins un monstre. Un monstre qui se montrait avant, en étant attaché, muselé par son Roi, celui qui avait façonné cet être à la moralité inexistante... Un monstre dont l’humanité était cachée, au fond d’un cœur qu’il croyait mort.

Maddy...

Il ne pouvait murmurer que ce simple prénom, ce surnom, même, quand elle le fuyait. Quand elle fuyait la “vérité”. Tout son être montrait qu’il aurait voulu l’aider, qu’il avait été en chemin pour la rattraper dans ses bras, pour la remettre droite... Car c’était ce qu’un homme aurait fait. Oui. Il le savait, lui, l’incapable de sentiments. Tout ce qu’il lui demandait, c’était d’être raccompagnée par un de ses hommes. C’était son seul souhait et il la laisserait tranquille. Mais, au fond de lui, en la voyant si loin, si bas, il savait que les griffes du monstre avaient atteint la chair de la lionne et commençaient à s’y cramponner, prêtes à injecter le poison de la trahison.

Elle lui ordonnait de se taire, les larmes ayant fini par dépasser la barrière de ses yeux pour venir tâcher son visage. Pitoyable, pensait-il, en se disant que ça avait été bien plus facile que ce qu’il l’avait espéré. Peut-être ne s’était-il pas rendu compte de certaines informations, de détails qu’un homme – un monstre – comme lui ne pouvait voir. Il poursuivait pourtant, il finissait de lui parler, il voulait qu’elle l’écoute, qu’elle entende à quel point il se sentait concerné par son bien-être, par sa sécurité mais que, jamais, ô grand jamais, il se forcerait dans sa vie et dans ses habitudes. Que, si elle le souhaitait, il ne deviendrait que le fantôme d’un passé proche.

À la fin de sa tirade, il se taisait pourtant. Posant simplement son regard dans le sien. Il n’était pas doté de la faculté de pleurer, n’ayant eu des larmes, la dernière fois, que ce jour où ses joues furent balafrées. Où la peau fut arrachée à la simple force des ongles de Mikey. Depuis, plus aucune douleur n’était assez forte pour lui faire monter les larmes, même s’il essayait de se forcer, même s’il tentait de jouer... C’était bien une des choses dont il était incapable : pleurer sur commande. Le monstre avait réellement perdu toute son humanité.

En la voyant approcher, ses sourcils se haussèrent, sans comprendre pourquoi elle s’approchait, interloqué... D’apparence perdu mais un vrai feu d’artifice de joie en lui. Une contradiction entre le paraître et l’être.

Rien, je ne veux... Rien. soupirait-il avec douceur malgré l’agressivité dont elle faisait preuve. Si je devais être honnête, je dirais que c’est toi, que je veux, Maddy... Mais si ton souhait est de me rayer de ta vie, je le ferais...

Les je te déteste se multiplièrent et ses poings retombaient sur son torse. Des coups sans grande importance. En autre temps, s’il ne jouait pas l’amoureux transi, il aurait été profondément irrité par un tel geste envers sa personne : aucun être sur ce monde avait le droit de le frapper, sans espérer recevoir un coup. Si, avant, il se serait montré plus vindicatif suite à un tel outrage envers sa personne en attrapant le poing de l’autre, ici, il n’en fit rien. Il restait tout simplement immobile, tête baissée et le visage caché par les mèches roses mais que Maddy pouvait apercevoir si seulement elle levait la tête.

Puis les coups cessèrent petit à petit et seul un murmure ponctua la fin de cette crise de colère, les larmes ne cessant pas de couler. Avec une extrême tendresse et précaution, il se pencha pour être à son niveau et ses bras passèrent autour d’elle. Les doigts se serrèrent sur le tissu de son haut, agrippé à elle comme s’il avait peur de la voir disparaître d’une minute à l’autre. De ne plus pouvoir la tenir, ainsi, dans ses bras. Il faisait attention à ses blessures et prit même la peine d’être assez penché pour poser son front sur l’épaule de la blessée... De là, il reprit tout simplement la parole :

Déteste-moi, je le mérite... Je mérite toute ta haine... Si... Si... - une déglutition difficile, un léger soupir de douleur - Si j’avais eu plus de cran, si j’avais osé... Tu... Je...

Une phrase impossible à terminer, la gorge nouée... Elle était surtout nouée parce qu’il se retenait de vomir de l’avoir dans ses bras, ainsi.

Je suis désolé... soufflait-il finalement.”

Une légère pression, ses bras se serraient légèrement autour d’elle, il se cramponnait, comme un gamin à son doudou. Il se tenait à elle comme si elle l’empêchait de sombrer... Sachant qu’il était bientôt tant de dire échec et mat pour cette première partie du plan.

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Était-ce un deuil qu'elle était en train de vivre ? Elle avait déjà vécu un, pour la mort de ses parents. Elle en connaissait les étapes... et elle accompagnait de nombreuses familles à travers cette épreuve difficile. Elle connaissait par cœur les cinq étapes menant à la reconstruction après la perte d'un être cher. Mais elle... elle n'avait perdu personne. Alors pourquoi vivait-elle ces mêmes étapes ? Pourquoi, après le déni, venait la douleur et la culpabilité ? Ou peut-être avait-elle l'esprit trop cartésien. Peut-être était-ce un enchaînement de réactions normal lorsqu'on vous annonçait être amoureux de vous depuis si longtemps. Elle n'en savait rien, elle ne savait plus rien. Sanzu la noyait sous les informations sans prendre la peine de lui laisser digérer ce qu'il se passait, sans lui laisser le temps de comprendre ce qui était en train d'arriver. Elle l'entendait mais réagissait à peine à son prénom, glissant hors de ses lèvres comme du venin. Non, elle préférait juste s'éloigner de lui, ne pas lui laisser l'occasion de la toucher ou de l'atteindre encore, de bousculer jusqu'à la plus solide de ses convictions. Il l'avait déjà fait assez, il avait déjà été assez loin.

Et pourtant, ça ne semblait pas être assez. Le serait-ce même un jour ? Elle n'en n'avait pas l'impression, pas quand il continuait de l'accabler avec ses propos. Voulait-il la faire souffrir autant qu'il avait souffert ces dernières années ? Il avait réussi. Il pouvait arrêter maintenant. Il la faisait souffrir plus qu'aucun autre ne l'avait blessée. Et ce fut trop lorsque, malgré ses paroles, il ne se taisait pas. Les larmes dégoulinèrent sur ses joues alors qu'elle se redressait brusquement et se rapprochait de lui. La colère - cette même haine qui l'avait animée si longtemps lorsqu'elle pensait à lui - la fit bouger et lui permit de le rejoindre avant de s'achever rien qu'avec une seule question. Sa tête se baissa à nouveau et ses yeux se fermèrent douloureusement alors que ses poings se serraient de rage. Il continuait. Encore. Et encore. Et encore. Jamais il ne s'arrêtait. « Non. Tais-toi, tais-toi... » gémit-elle, ne supportant plus de l'entendre dire que c'était elle, qu'il voulait et avait toujours voulu. Pourquoi est-il si cruel ? Au final, il n'avait pas vraiment changé, simplement avoué ce qui lui pesait.

La fureur fut finalement plus forte et ses poings s'abattirent sur son torse alors qu'elle répétait le détester. Elle ne cherchait pas à lui faire mal - de toute façon, elle n'en n'avait ni la force, ni l'envie - mais simplement à se calmer, et peut-être à lui faire regretter ses mots. Il ne pouvait pas l'aimer, elle s'y refusait. Et s'il fallait qu'elle se montre agressive, venimeuse ou insupportable, elle le ferait. Elle ne voulait pas qu'il soit amoureux d'elle. Ni qu'il s'y raccroche ou s'y attache. Non, elle ne voulait pas de ça. Elle ne voulait pas non plus le détester pour de bon. Simplement qu'il retire ce qu'il avait dit, qu'il la laisse en paix et ne cherche plus à l'attirer dans ses filets.

A bout de force, épuisée par les émotions et ses blessures, elle finit par s'arrêter alors que les larmes, elles, continuaient de couler. Figée, elle ne bougea plus, ne réagit plus, même lorsqu'il se pencha contre elle et l'enlaça. Elle resta immobile, le regard dans le vide, alors que ses bras étaient le long de son corps. Elle inspira brusquement lorsqu'elle sentit les doigts du mafieux se serrer sur son tee-shirt mais elle ne bougea pas alors que ses émotions s'éteignaient les unes après les autres. Lorsqu'il la serra plus fort et posa son front contre elle, cela sembla la réveiller suffisamment pour qu'elle tourne la tête, son nez rencontrant les cheveux doux de l'homme qui la serrait dans ses bras. A nouveau, ses yeux se fermèrent et sa mâchoire se serra alors qu'un rire nerveux lui échappait lorsqu'elle l'entendait. S'il avait eu plus de cran... Ça n'aurait rien arrangé, certainement tout empiré. « Quoi ? Tu aurais fait quoi ? Tu m'aurais embrassée ? » répondit-elle d'un ton sans émotion alors que même cette idée lui faisait horreur. Non, il ne pouvait pas être amoureux d'elle.  « Je ne veux pas de toi. » souffla-t-elle par la suite, sans bouger. « Je ne veux pas de toi. » répéta-t-elle, comme pour se persuader qu'elle disait la vérité, qu'elle ne voulait vraiment pas de lui. « Si tu avais fait quelque chose, ça n'aurait rien changé. Je te hais. » Mensonge ou vérité ? Même elle ne savait plus.

Puis il s'excusa, et elle sentit les restes de son cœur se briser. Elle resta immobile, toujours une poupée dans ses bras, mais son visage pâlit encore un peu plus si c'était possible. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son ne voulut sortir alors qu'elle le sentait s'accrocher plus fermement à elle. « Excuse-toi mille fois, ça n'aura aucun effet. Je te déteste. » Lentement, elle posa ses mains sur les épaules de l'homme pour le repousser et son regard se glissa dans le sien. Ses yeux bleus n'avaient plus aucun éclat, ils étaient vides. C'était le néant : il n'y avait plus ni émotions, ni larmes. Rien que ce bleu qui paraissait glacial maintenant qu'il n'était plus réchauffé par sa hargne. « Va-t'en, Haruchiyo. Laisse-moi tranquille. » C'était la première fois qu'elle l'appelait par son prénom. Elle l'avait fait exprès évidement. Avec un peu de chance, ce serait suffisant pour qu'il parte, qu'il la lâche et qu'il la laisse tranquille. Elle avait besoin d'être seule et il l'étouffait. Même s'il ne faisait rien d'autre que se tenir près d'elle, elle avait l'impression qu'il avait ses mains sur sa gorge et qu'il serrait au fur et à mesure pour la tuer à petit feu. Ah, si seulement elle savait... « Pars. »
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Vi

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Son cœur n’était que l’ombre d’un organe. Il ne servait qu’à pomper le sang, qu’à lui insuffler la vie mécanique. La vie émotionnelle ? Il en avait été dépourvu. Il avait pourtant existé, cet enfant souriant aux côtés de Baji et de Mikey. Cet enfant riant, s’énervant en disant à sa sœur de le laisser tranquille. Ce gamin qui se retrouvait étouffé par le poids des responsabilités, en étant aussi jeune, que son frère aîné lui mettait sur les épaules. Oui, cet homme avait été cet enfant. Tout comme Mikey n’avait pas toujours été cette ombre où les ténèbres semblaient être plus sombres que le fond d’un puit. L’albinos, anciennement blond, s’était lancé dans une descente aux Enfers, marchant aux côtés de celui qu’il avait brisé, de celui qu’il avait créé. Sanzu était Adam. Mikey était Frankenstein. Le monstre et son créateur. Le monstre inhumain, riant des malheurs, n’ayant aucune compassion... N’ayant même pas pleuré la mort de sa petite sœur.

Une autre personne aurait été touchée. Dans un coin de sa tête, au fin fond de ses pensées les plus sadiques, une question se posait : que cela faisait-il ? De ressentir la tristesse ? De ressentir la joie autre que celle suite aux malheurs ? De ressentir le manque ? La colère ? Quels étaient les réactions du corps, ces réactions qu’on ne pouvait voir, invisibles car guidées inconsciemment par l’esprit sans que la personne ne le décide ? En cet instant, il voyait. Il voyait les dégâts du déni, du rejet, de la colère, de la blessure... Intérieurement ? Que vivait Maddy ? Avait-elle l’impression d’être déchirée ? Se sentait-elle comme mutilée par tout ce qu’il venait de lui avouer ? Lui, en tout cas, devant cette scène, il avait envie de rire, de sourire... De montrer qu’il avait réussi. Qu’il avait brisé celle qu’il haïssait depuis si longtemps.

Mais il était encore trop tôt pour dévoiler le plan... C’était pour cela qu’il se laissait frapper, qu’il recevait chacun de ses coups sans émettre la moindre résistance, sans l’attraper et lui faire comprendre qu’elle avait levé la main sur lui, une fois, mais qu’à la seconde, elle allait le regretter. Il attendait plutôt qu'elle se calme, qu’elle cesse de le frapper et il jouait son dernier tour, se glissant contre elle et la serrant dans ses bras, se montrant comme ayant besoin de ce contact, de cette ancre. Il sentait le souffle dans ses cheveux lorsqu’elle bougeait la tête et le Roi retint un rire quand elle se mit à parler. Que cherchait-elle ? À le faire souffrir ? Oh, il avait bien l’intention de montrer un homme aux espoirs réduits en miettes, un homme dont la flamme venait d’être éteinte à peine elle s’était allumée...

J’ai compris... Inutile de le répéter...

Un souffle tremblant, des mots difficiles à exprimer quand on les entendait, une réponse au fait que ça n’aurait rien changé. Non, rien n’aurait changé. Car jamais il ne pouvait espérer avoir de vrais sentiments, encore moins pour un être comme elle.

Puis ce fut au tour des excuses d’être rejetées. Oh, de toute façon, il n’y pensait aucun mot émis. Alors, elle pouvait bien essayer de lui faire du mal, cela était, pour le moment, impossible car son cœur se résumait à haïr et à détester autrui, au point de se réjouir de la douleur. Il se laissait repousser, relâchant le tee-shirt et ne croisant son regard qu’un instant avant de le détourner. Sa posture n’était pas droite, voûtée, comme alourdie par le poids des mots qu’elle lui lançait au visage, encore et encore.

J’ai compris... répétait-il, la mâchoire se serrant légèrement.”

Jouer le jeu de l’homme si blessé qu’il laissait la colère le submerger, la rage d’être blessé. Une tristesse bien étrange que celle qui poussait autrui à se murer dans une colère soit froide, soit incroyablement brûlante.

J’ai compris ! rugissait-il à ce simple “pars”.”

Son être entier tremblait, les poings se serraient... Il avait déjà vu la rage : chez Mikey, une colère froide comme lorsque Baji avait été blessé à cause de Kazutora. La colère brûlante. Beaucoup souffraient de celle-ci, le corps prêt à imploser tant la pression interne était immense... Il avait analysé ces gens et il mimait ce qu’ils avaient vécu, ce qu’il avait observé. La mâchoire se serrait, elle était crispée et, à force, l’on aurait pu croire qu’il allait se la briser.

J’ai. Compris.

Il le répétait à nouveau, comme une supplique de cesser de lui faire du mal en répétant qu’elle le haïssait. Sanzu se redressait et, comme si la douleur avait réveillé sa fierté, il s’éloignait de Maddy, tête haute. Lorsqu’il fut au niveau de la porte, les doigts sur la poignée, il reprit une dernière fois la parole :

Je dois partir dans deux heures pour les affaires. Je ne reviendrai pas avant demain matin, 10h. Et avant ça, je ne sortirai pas de ma chambre. Tu as donc tout le loisir de faire comme chez toi et de partir, soit avant mon départ, soit avant mon retour. Je ne viendrai pas te voir. Je ne chercherai pas à te contacter. Si, par malheur, nous devions nous croiser, je ne t’aborderai pas. Je vais faire comme si je ne t’avais jamais connue.

Il ouvrit ensuite la porte pour sortir de cette chambre et se rendre dans sa propre chambre, comme il l’avait annoncé. Enfin au calme et protégé par les murs de ce lieu privé, Sanzu se détendit, se débarrassant d’abord de cette chemise pleine de sang en regardant dans son dressing ce qu’il pouvait mettre à la place. Il ne savait pas ce qu’elle allait et, vu l’imprévisibilité de la jeune femme, il préférait se tenir aux aguets, au cas où elle viendrait débouler dans sa chambre. Pourtant, le temps d’un instant, un sourire naissait lorsqu’il jeta au sol ce bout de tissu qu’il ne saurait jamais ravoir : échec et mat.

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@Sanzu Haruchiyo & Kento Madison
La colère était un sentiment si difficile à saisir... La plupart du temps - et déjà lorsqu'elle était plus jeune - Maddy était sujette à la colère. Le genre de colère bouillante, dévorante. Elle brûlait tous ses nerfs, l'empêchait de se concentrer ou de se raisonner et lui faisait faire... des actions irréfléchies. Puis, en grandissant, Maddy avait appris à connaître la colère froide. Celle qui ne lui faisait plus rien ressentir à part une haine sans nom qui s'exprimait bien plus intelligemment, qui frappait exactement là où ça pouvait faire mal. C'était exactement celle qui l'avait saisie maintenant que la moindre de ses émotions s'était évaporée comme neige au soleil. Elle ne ressentait plus rien, ne voulait que lui faire mal pour l'éloigner d'elle et l'empêcher de s'attacher. L'intonation blessée et la voix tremblante de Sanzu suffirent à lui faire comprendre qu'elle avait touché en plein dans le mille et pourtant... elle ne s'arrêta pas. Lui ne s'était pas arrêté tout à l'heure, pourquoi ferait-elle preuve de la moindre pitié envers lui ? Il ne la méritait pas.

Alors elle rejeta également ses excuses et l'enjoignit à partir et à la laisser tranquille. Elle n'aspirait plus qu'à ça : du silence et du calme. Pour pouvoir se reposer, pour pouvoir réfléchir à ce qu'il s'était passé, à ce qu'il lui avait avoué. Pour pouvoir s'effondrer sans qu'il ne soit là à l'observer et à décrypter la moindre de ses réactions. Elle n'avait pas besoin de ça en plus. L'infirmière finit par le repousser, croisant son regard une seconde avant qu'il ne se décale, la laissant admirer le résultat de son acharnement : un homme abattu, à l'égo certainement brisé. Tant mieux... il ne chercherait pas à revenir vers elle. Elle ne voulait pas qu'il revienne vers elle.

Elle fut assez piquante pour sentir la colère l'envahir à son tour, mais elle était loin d'être comme la sienne. Insensible, presque impassible. Presque, puisque quand il rugit qu'il avait compris, elle sursauta violemment et manqua de tituber. Elle se rattrapa in extremis et le fixa, retenant un "alors qu'attends-tu ?". Elle le fixa, observa la rage qu'elle avait réussi à lui insuffler, et recula d'un pas, craintive. Malgré tout, elle le connaissait. Elle savait qu'il pouvait être violent même si ce n'était pas forcément voulu. Et elle n'avait aucune envie d'être - une nouvelle fois - un dommage collatéral. Et lorsqu'il répéta une dernière fois avoir compris sa demande, ses sourcils se froncèrent et elle ne put s'empêcher de répliquer : « Alors va-t'en. »

Puis elle l'observa partir, fixant son dos alors qu'il s'était immobilisé, refusant de lui faire face à nouveau. Elle resta silencieuse en l'entendant, notant les informations précieusement. Lorsqu'il disparut à travers la porte, la refermant derrière lui, elle resta plantée au milieu de la pièce. Sa façade s'effondra - elle ne pensait pas que jouer la comédie était aussi dur - et les larmes roulèrent de nouveau le long de ses joues alors qu'elle hoquetait.

Vingt minutes plus tard, elle avait disparu.
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